Via de la Plata : Etape N°10, de Villafranca de los Barros à Torremejia

La Via de la Plata recèle aussi de longues lignes droites à l'instar du Camino Francés...© Fabienne Bodan

La Via de la Plata recèle aussi de longues lignes droites à l’instar du Camino Francés…© Fabienne Bodan

Cherchez l'église de Torremejia...© Fabienne Bodan

Cherchez l’église de Torremejia…© Fabienne Bodan

14 avril 2015 :

Il serait peut-être temps que je vous redonne des nouvelles de mon cheminement sur la Via de la Plata entamé il y a 9 jours. Aujourd’hui étape de 27 kilomètres entre Villafranca de los Barros et Torremegia. Deuxième ampoule au compteur depuis le départ, placée sur le 1 Rein, pour ceux qui connaissent les points d’acupuncture. Mais cette fois sur l’autre pied. Ceux qui ont déjà cheminé savent que l’emploi du temps des pèlerins est fort occupé parce qu’après la journée de marche et les ablutions forcément nécessaires, commence la seconde journée dédiée à la convivialité et au partage entre pèlerins. Nous sommes un petit groupe à nous suivre depuis le début, et nous apprécions de nous retrouver autour d’un verre ou d’un dîner ou encore un repas cuisiné entre nous. Je prépare aussi le plus activement possible ma rubrique « hébergements » sur la Via de la Plata. Les fiches sont presque à jour mais pas encore en ligne. Le reste suivra dès que possible. Futurs pèlerins en partance pour la Via de la Plata, sachez qu’il y a beaucoup de candidats pour cette voie, et que trouver un lit peut se révéler un exercice périlleux, surtout pour ceux qui, comme moi, aiment profiter des paysages et donc forcément arrivent en queue de peloton. Le nombre de places dans les auberges est désormais insuffisant, et contrairement à la règle habituelle en Espagne, de nombreux pèlerins réservent leur hébergement. Par exemple, lorsque nous sommes arrivés à Zafra il y a deux jours et nous sommes présentés au Convento San Francisco (j’aime les atmosphères de ces établissements qui ont une âme), il ne restait plus qu’une place (nous étions 3). L’hospitalière, charmante, nous a proposé d’installer un lit et un matelas dans le salon. Je lui ai alors demandé combien de lits avaient été réservés ? Réponse : 17…sur 20. Refusant la course au lit, comme je l’ai dit en préambule de ce nouveau chemin, et d’arriver à onze heures ou midi pour être certaine d’avoir un lit, il ne me reste plus qu’une solution pour cheminer tranquille. Faire comme les autres : réserver. Ce soir, nous sommes au Palacio de los Lastras, bel édifice de style Renaissance où nous avons une chambre pour 3 avec salle de bains, draps et serviettes pour 15 euros la nuit. Le dîner était excellent, ce qui nous a changé d’un certain nombre de menus pèlerins de qualité plus que moyenne. le tout pour 8 euros !

Le palacio de las Lastras sera notre gîte du XVIe siècle pour la nuit. © Fabienne Bodan

Le palacio de las Lastras sera notre gîte du XVIe siècle pour la nuit. © Fabienne Bodan

Une tablée fort sympathique, un lieu magnifiquement restauré, une cuisine honorable, que demander de mieux pour une soirée de pèlerins ? © Fabienne Bodan

Une tablée fort sympathique, un lieu magnifiquement restauré, une cuisine honorable, que demander de mieux pour une soirée de pèlerins ? © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°6, de El Real de la Jara à Monesterio

A la sortie d'El Real de la Jara, le castillo de las Torres, château médiéval. © Fabienne Bodan

A la sortie d’El Real de la Jara, le castillo de las Torres, château médiéval. © Fabienne Bodan

Nous avons sympathisé avec un petit groupe comprenant 2 espagnols, 1 anglais vivant en Espagne et 1 uruguayen. Nous leur faisons une haie d'honneur, et tout d'abord à José Antonio le sévillan. © Fabienne Bodan

Nous avons sympathisé avec un petit groupe comprenant 2 espagnols, 1 anglais vivant en Espagne et 1 uruguayen. Nous leur faisons une haie d’honneur, et tout d’abord à José Antonio le sévillan. © Fabienne Bodan

10 avril 2015 :

Les étapes se succèdent et se révèlent tout aussi magnifiques les unes que les autres. La cinquième étape de la Via de la Plata conduit le pèlerin de Real de la Jara à Monesterio, soit près de 22 kilomètres, avec les 12 premiers kilomètres en pleine nature, avec des paysages plus vallonnés que les jours précédents. Les liens tissés se renforcent, les premiers bobos se font jour, mais nous sommes tous heureux de nous retrouver à nouveau sur les chemins de Compostelle. Le pèlerin (et la pèlerine) n’est pas très sexy, en atteste l’apparence de nos pieds en fin de journée…

Nous les avons vus sur pied la veille, voici ce qu'ils deviennent, les cochons ibériques ! © Fabienne Bodan

Nous les avons vus sur pied la veille, voici ce qu’ils deviennent, les cochons ibériques ! © Fabienne Bodan

Aline et Jeannine ont cheminé avec nous jusqu'à Mérida, puis elles sont reparties dans leur Belgique. Nous les porterons dans notre coeur jusqu'à Saint Jacques. © Fabienne Bodan

Aline et Jeannine ont cheminé avec nous jusqu’à Mérida, puis elles sont reparties dans leur Belgique. Nous les porterons dans notre coeur jusqu’à Saint Jacques. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°4, de Castilblanco de los Arroyos à Almaden de la Plata

Entrée du parc forestier El Berrocal : 15 kilomètres de chênes-lièges à parcourir ! © Fabienne Bodan

Entrée du parc forestier El Berrocal : 15 kilomètres de chênes-lièges à parcourir ! © Fabienne Bodan

Il faisait gris ce jour là. Dommage, car le paysage est magnifique. © Fabienne Bodan

Il faisait gris ce jour là. Dommage, car le paysage est magnifique. © Fabienne Bodan

8 avril 2015 :

Hola amigos y peregrinos. Pas de nouvelles hier soir car pas de wifi à l’albergue municipal de Castilblanco de los Arroyos ! Et l’emploi du temps d’un pèlerin est quand même très chargé : marcher et surtout profiter des paysages sublimes de cette seconde étape (Guillena -> Castilblanco), humer et photographier les lavandes papillons, les cistes ladanifères, les cactus qui servent de haies (bon, on n’a pas vraiment humé les cactus !), observer les papillons bleus voleter autour des lavandes et les vaches et leurs petits paître tranquillement en toute liberté dans la nature, avec des cornes non coupées (comme c’est la règle en agriculture biodynamique selon Christa, notre amie pèlerine hollandaise). Vous l’avez compris, la seconde étape est une ode à la beauté de la nature. Tant et si bien que Jacques le nantais, Christa la hollandaise et moi sommes arrivés tranquillement à l’auberge municipale de Castilblanco pour nous entendre dire par l’adorable hospitalera Ligia… qu’il n’y avait plus de lits ! Elle nous a gentiment proposé de dormir sur la terrasse, par terre, en récupérant deux couvertures pour épargner nos (plus ou moins) vieux os. Le vent s’est levé après le dîner, où la table comptait une bonne quinzaine de pèlerins, et quatre espagnols avec lesquels j’avais discuté la veille nous ont proposé de libérer les travées (étroites) entre les literas (lits superposés) afin de pouvoir nous y installer. La solidarité pèlerine est déjà à l’oeuvre. Donc nuit 2 = par terre ! Pero, no importa ! Esta Via de la Plata me encanta ! J’ai retrouvé l’atmosphère des chemins que j’aime tant. Avis aux futurs pèlerins de la Via de la Plata : nous sommes tous surpris de trouver autant de monde sur cette voie, même si cela n’a rien à voir avec le camino francés.

Une fois gravi le premier fort raidillon de cette Via de la Plata, le bonheur d'apercevoir Almaden et donc l'arrivée de l'étape. © Fabienne Bodan

Une fois gravi le premier fort raidillon de cette Via de la Plata, le bonheur d’apercevoir Almaden et donc l’arrivée de l’étape. © Fabienne Bodan

Une cigogne, deux cigognes, trois cigognes...nous en ferons l'emblème de notre chemin ! © Fabienne Bodan

Une cigogne, deux cigognes, trois cigognes…nous en ferons l’emblème de notre chemin ! © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°5, de Almaden de la Plata à El Real de la Jara

Il y eut les journées fleurs, il y eut les journées animaux. Nous découvrons la fierté de cette régions de l'Extrémadure, le "cerdo iberico" ! © Fabienne Bodan

Il y eut les journées fleurs, il y eut les journées animaux. Nous découvrons la fierté de cette régions de l’Extrémadure, le « cerdo iberico » ! © Fabienne Bodan

Qui du cochon ou du pèlerin s'amuse de la présence de l'autre ? Le plaisir est partagé, sans aucun doute. © Fabienne Bodan

Qui du cochon ou du pèlerin s’amuse de la présence de l’autre ? Le plaisir est partagé, sans aucun doute. Avec Christa et Jacques, mes (déjà) fidèles compagnons de route…© Fabienne Bodan

9 avril 2015 :

Aujourd’hui quatrième étape sur la Via de la Plata : Almaden de la Plata -> Real de la Jara. Ces chemins nous réapprennent à nous émerveiller devant la nature. Après les fleurs, ce 9 avril fut la journée animale, et la découverte du célèbre « cerdo iberico » que l’on connait également sous le nom de Pata Negra. Ces cochons sont élevés en plein air dans les champs et se nourrissent naturellement de glands et d’herbes. Nous avons pu goûter la différence ce soir au dîner. La viande est succulente (et pourtant je ne raffole pas de l’alimentation carnée). Au moins, durant leur vie, ces animaux semblent paisibles et heureux. L’un d’entre eux a même apposé un sello de son groin en voulant me chiper le pain de mon pique-nique…
Après les porcs ibériques, se sont succédés les moutons, les chèvres, les chiens de troupeaux et deux chevaux montés par des cavaliers se rendant également à Saint Jacques.

Après le cochon, voici le mouton ! © Fabienne Bodan

Après le cochon, voici le mouton ! © Fabienne Bodan

Ils sont pas sexys ces pèlerins le soir pour aller danser ? © Fabienne Bodan

Ils sont pas sexys ces pèlerins le soir pour aller danser ? © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°2, de Italica à Guillena

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d'Italica. J'eus à peine le temps d'aller chercher de l'eau et, avant même d'avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu'à Salamanque, et Jacques jusqu'à Santiago ! © Fabienne Bodan

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d’Italica. J’eus à peine le temps d’aller chercher de l’eau et, avant même d’avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu’à Salamanque, et Jacques jusqu’à Santiago ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m'accompagnera jusqu'à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m’accompagnera jusqu’à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

6 avril 2015 :

Hola amigos ! Enfin, me voilà partie, avec la mochila ! Seconde 1/2 étape aujourd’hui, de Italica à Guillena, après la première samedi (Séville à Italica) et un dimanche passé chez mes hôtes sévillans. Une douzaine de kilomètres et vous n’allez pas le croire ! Dix minutes après mon arrivée à Italica, mon point de départ de la journée, j’ai vu arriver 3 pèlerins : Rachel et Jean-Paul, un couple de Québécois, et Jacques, de Nantes. Un quart d’heure plus tard, nous vîmes arriver Christa, la pèlerine hollandaise arrivée samedi dans la maison de mes hôtes Alfredo et Maria. Et ce midi, avant de quitter Séville, je rentre dans un bar à tapas quelconque, pour déguster une tortilla de patatas et des espinacas con garbanzos (épinards aux pois chiches). Un couple me demande où je vais ainsi équipée. Lorsque je réponds Santiago, ils me dévisagent, l’air interrogateur. « Caminando », leur précise-je ! Et ils commencent à me raconter qu’ils ont, eux aussi, marché sur la Via de la Plata à partir de Ponferrada ! Autant de clins d’oeil du dieu du chemin qui m’encouragent à poursuivre mes expériences en solo. Car sur les chemins de Compostelle, on n’est jamais seul. Que ce témoignage rassure ceux et celles qui hésitent à partir seuls.

Dès les premiers pas, l'ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Dès les premiers pas, l’ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d'une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d’une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : le sommaire du récit de pèlerinage, par étape

Samedi 4 avril 2015 : le grand départ depuis la cathédrale de Séville et sa célèbre Giralda. © Fabienne Bodan

Samedi 4 avril 2015 : le grand départ depuis la cathédrale de Séville et sa célèbre Giralda. © Fabienne Bodan

Pour faciliter votre navigation dans les méandres de ce site, ce sommaire vous aidera à accéder au récit journalier de mes étapes sur la Via de la Plata (avril-mai 2015). Il vous suffit de cliquer sur l’étape qui vous intéresse. Buen camino !

Comme toujours, il n'a a pas de secret : la flèche jaune vous conduira vers Saint Jacques de Compostelle. © Fabienne Bodan

Comme toujours, il n’a a pas de secret : la flèche jaune vous conduira vers Saint Jacques de Compostelle. © Fabienne Bodan

♦ Etape N°1, de Séville à Santiponce/Italica

♦ Etape N°2, de Santiponce/Italica à Guillena

Etape N°4, de Castilblanco de los Arroyos à Almaden de la Plata

Etape N°5, de Almaden de la Plata à El Real de la Jara

Etape N°6, de El Real de la Jara à Monesterio

Etape N°10, de Villafranca de los Barros à Torremejia

Etape N°15, de Valdesalor à Cacérès

Etape N°19, de Carcaboso à Arco de Caparra

Etape N°20, de Arco de Caparra à Aldeanueva del Camino

Etape N°21, de Aldeanueva del Camino à Calzada de Béjar

Etape N°25, de Salamanca à El Cubo de la Tierra del Vino

Etape N°27, de Zamora à Montamarta

Etape N°28, de Montamarta à Granja de Moreruela

Etape N°29, de Granja de Moreruela à Tabara

Etape N°31, de Santa Marta de Tera à Rionegro del Puente

Etape N°32, de Rionegro del Puente à Puebla de Sanabria

Etape N°33, de Puebla de Sanabria à Requejo

Etape N°34, de Requejo à Lubian

Etape N°35, de Lubian à A Gudiña

Etape N°36, de A Gudiña à Laza

Etape N°38, de Vilar de Barrio à Ourense

Etape N°41, de Castro Dozon à Silleda

Etape N°43, de Silleda à Santiago de Compostela…en taxi !

♦ L’arrivée des 3 Mousquetaires à Santiago de Compostela

♦ Santiago de Compostela, la réconciliation avec Saint Jacques

♦ Fisterra et son cap, ultime destination pèlerine

Muxia et la Virgen de la Barca

♦ De Muxia à Santiago de Compostela

♦ La séparation des 3 Mousquetaires

♦ Le retour

En chemin, vous ne manquerez de rencontrer quelques uns des plus spécimens de "Cerdo iberico" © Fabienne Bodan

En chemin, vous ne manquerez de rencontrer quelques uns des plus beaux spécimens de « Cerdo iberico » © Fabienne Bodan

La Via de la Plata est un très beau chemin de nature, et, je l'imagine, particulièrement au printemps. Ici une belle fleur de Ciste.

La Via de la Plata est un très beau chemin de nature, et, je l’imagine, particulièrement au printemps. Ici une belle fleur de Ciste. © Fabienne Bodan

La Via de la Plata ? Une histoire de coeur à coeur...© Fabienne Bodan

La Via de la Plata ? Une histoire de coeur à coeur…© Fabienne Bodan

Le salmorejo de Carmen

Suite de la série « Gastronomie pèlerine », avec cette recette filmée de salmorejo par mon amie Carmen de Malaga. J’ai rencontré Alberto, Pedro et Jesus devant la cathédrale de Lisbonne au début de mon chemin portugais en avril 2013. Nous avons cheminé ensemble jusqu’à Tomar. Ils ont poursuivi jusqu’à Coïmbra tandis que je me suis arrêtée pour visiter Tomar, puis Alcobaça, Batahla, Nazaré et Fatima. J’ai rendu visite à mes trois amis et à leurs épouses avant d’entamer la Via de la Plata début avril 2015.

.Couper les tomates et les broyer au pied mixeur
.Découper du pain rassis de la veille en petits morceaux
.Passer les tomates mixées au tamis et verser la texture obtenue sur le pain. Mélanger.
.Ajouter une gousse d’ail épluchée et coupée en petits morceaux, puis 3 ou 4 pincées de sel
.Remixer le tout, puis continuer à mixer en ajoutant progressivement l’huile d’olive
.Verser dans une assiette. Ajouter des rondelles d’oeuf ou des miettes de thon.
.Mettre au réfrigérateur. Servir frais.
Pour 4 personnes : 1 kilo de tomates bien mûres, 200 grammes de pain, 12,5 cl d’huile d’olive