31 Mai 2015 : Bonjour à tous et bonne fête à toutes les mamans
Après la séparation, puis le départ de Santiago vient l’arrivée au bercail, avec des sentiments mitigés. Certes, toute aventure loin de ses bases se termine un jour, si belle soit-elle. Et alors il faut se réadapter à la sédentarité du corps et de l’esprit. Mission délicate lorsque l’on se sent foncièrement nomade ! Avant de quitter Santiago de Compostela, j’ai tenu une promesse faite à l’une de mes amies dont le frère est décédé lorsque j’étais en chemin. J’ai enfin trouvé de vraies bougies (et non les loupiotes électriques qui restent allumées 3 jours pour quelques euros) à la Colexiata do Sar, sise à l’arrivée de la Via de la Plata. J’en ai allumé 3 : la première (à gauche) pour Eric ; la seconde (au milieu) pour Franck, Bernard, Guy, Hubert, Marie – Thérèse, Monique, membres de ma famille ou amis décédés depuis début 2014 ; la troisième (à droite) pour le peuple syrien (avec une pensée spéciale pour Manwar, Nouraldin, Moutasm et leurs proches) et tous les peuples sauvagement massacrés au nom du N.O.M.
Toute notion d’humanité serait-elle en train de disparaître dans notre civilisation en perdition ? Comment transformer l’humanité, la fraternité, la solidarité, l’écoute complice et sans jugement, le respect des autres, de la nature et de soi-même vécus sur ces chemins vers Compostelle en acte fondateur d’un mouvement de refus catégorique de la barbarie et des bassesses humaines ?