Via de la Plata : Etape N°28, de Montamarta à Granja de Moreruela

En sortant de Montamarta © Fabienne Bodan

En sortant de Montamarta © Fabienne Bodan

Que l'on soit croyant ou non, il s'agit toujours d'une délicate attention envers les pèlerins. © Fabienne Bodan

Que l’on soit croyant ou non, il s’agit toujours d’une délicate attention envers les pèlerins. © Fabienne Bodan

Il pleuvra une bonne partie de la journée. Les terrains sont boueux, glissants. Je choisis de marcher le long de la route pour les cinq derniers kilomètres, préférant affronter le danger de la circulation et des camions que de m'embourber sur les chemins. © Fabienne Bodan

Il pleuvra une bonne partie de la journée. Les terrains sont boueux, glissants. Je choisis de marcher le long de la route pour les cinq derniers kilomètres, préférant affronter le danger de la circulation et des camions que de m’embourber sur les chemins. © Fabienne Bodan

4 Mai 2015 :

Bonjour à tous
Ça va peut-être vous paraître étrange mais…je suis heureuse sur cette Via de la Plata comme sur mes chemins précédents. Est-ce parce que la vie sur les chemins se rapporte à l’essentiel? Est-ce parce le nomadisme, tant géographique qu’intellectuel me convient à merveille ? Est-ce parce que l’on vit pleinement la fraternité, la solidarité et l’extrême convivialité sur ces voies de Compostelle ? Certainement un peu de tout cela !

Aujourd’hui étape de 23 kms de Montamarta à Granja de Moreruela…sous la pluie, pour la deuxième fois seulement depuus notre départ de Séville il y a exactement 4 semaines. Pour la première fois j’ai marché dans la boue et renoncé à suivre les « flechas amarillas » après Riego del Camino, rebroussant chemin pour terminer l’étape le long de la N630, préférant les projections d’eau des camions à celles des terres argileuses sur les semelles et les pantalons. A Granja de Moreruela, la Via de la Plata se sépare en deux : le pèlerin poursuit soit vers Astorga, où il rattrape le Camino francés, soit vers Ourense via le camino Sanabrés. Ayant déjà marché sur le premier, je me lance dès demain à la découverte du Camino Sanabrés. Nous avons (déjà) parcouru 619 kms depus Séville et j’imagine déjà mes futurs chemins, insatiable pèlerine que je suis devenue. Quand on aime, on ne compte pas. Dans quelques jours, j’aurai parcouru 3000 kilomètres sur ces voies compostellanes. 3000 kilomètres de bonheur absolu. Inexplicable sans doute pour les néophytes. Mais ceux qui ont répondu à l’appel de Santiago comprendront. Ce jour, malgré la pluie, ce sont les senteurs du chemin qui imprègnent mon cerveau limbique. Nous avons renoué avec les oarfums des cistes et des aubépines. Merci Saint Jacques de nous offrir de tels cadeaux

Je poursuis la rédaction de mes « fiches hébergement » sur la Via de la Plata. J’ai profité d’une liaison Wifi assez rapide en fin d’après midi pour mettre en ligne textes et photos des derniers hébergements. Je suis à jour en matière de texte, j’ai un peu de retard quant aux photos. Figurez-vous que le disque dur du Mac Book Air que j’ai emporté avec moi est…plein. J’ai acheté un disque dur externe à Zamora, et bien que les jeunes vendeurs m’aient garanti qu’il serait compatible avec mon Mac portable, celui-ci ne sait pas le reconnaître. Quelqu’un saurait-il m’aider ? En attendant, voici l’un des premiers vrais hébergements pèlerins de la Via de la Plata, l’albergue parroquial du Père Blas à Fuenterroble de la Salvatierra
https://pelerinsdecompostelle.com/?p=1192

Lorsque l'on a longtemps marché sous la pluie, le moindre abri apparaît comme un cadeau du ciel. A Riego del Camino, nous nous engouffrons dans le bar El Pepe. Et là, la patronne sort ses photos de famille car sa fille est mariée avec un poitevin, patrie de nos amis Dominique et Jean-François. © Fabienne Bodan

Lorsque l’on a longtemps marché sous la pluie, le moindre abri apparaît comme un cadeau du ciel. A Riego del Camino, nous nous engouffrons dans le bar El Pepe. Et là, la patronne sort ses photos de famille car sa fille est mariée avec un poitevin, patrie de nos amis Dominique et Jean-François. © Fabienne Bodan

A Granja de Moreruela, le pèlerin choisit s'il continue vers Astorga ou s'il emprunte le Camino Sanabrés via Ourense. © Fabienne Bodan

A Granja de Moreruela, le pèlerin choisit s’il continue vers Astorga ou s’il emprunte le Camino Sanabrés via Ourense. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°27, de Zamora à Montamarta

Auberge municipale de Zamora : une magnifique auberge en donativo avec des hospitaliers. Un grand merci à Luis et Marc pour leur accueil chaleureux. © Fabienne Bodan

Auberge municipale de Zamora : une magnifique auberge en donativo avec des hospitaliers. Un grand merci à Luis et Marc pour leur accueil chaleureux. © Fabienne Bodan

Lu dans l'auberge de Zamora "Le pèlerin n'exige pas, il remercie". © Fabienne Bodan

Lu dans l’auberge de Zamora « Le pèlerin n’exige pas, il remercie ». © Fabienne Bodan

Devant l'auberge de Zamora, toujours, cette borne avec un texte de A. Ramos de Castro "La valeur du chemin et de la vie ne se situe pas dans ce que tu marches, ce que découvres ou ce que l'on te donne, la valeur du chemin se niche dans l'amour que tu offres dans ta marche". © Fabienne Bodan

Devant l’auberge de Zamora, toujours, cette borne avec un texte de A. Ramos de Castro « La valeur du chemin et de la vie ne se situe pas dans ce que tu marches, ce que découvres ou ce que l’on te donne, la valeur du chemin se niche dans l’amour que tu offres dans ta marche ». © Fabienne Bodan

3 Mai 2015 :

Bonjour à tous
Je change mon fusil d’épaule et mimétise notre ami Pierre-Louis Blaix en prenant des photos avec mon téléphone mobile pour en faciliter la mise en ligne ! Et je vais tenter d’être plus régulière dans mes publications. Aujourd’hui étape de 18 kms de Zamora à Montamarta, un village-rue le long de la nationale. Une étape courte après le rush de 33 kms d’hier d’El Cubo de la Tierra del Vino à Zamora avec seulement un petit arrêt de 15 minutes par crainte de ne pas trouver de lit ! Tout ce que je déteste…
Pourtant cette étape d’hier traverse des zones vallonnées multicolores, véritable paradis des photographes. Ceux qui me suivent ont déjà lu comvien j’apprécie la beauté de cette Via de la Plata! La ville de Zamora est splendide mais nous avons manqué de temps pour la visiter, et tout étant complet pour tout le we, nous avons repris le chemin ce matin. L’étape d’aujourd’hui, après nous avoir menés vers le village d’Hiniesta et sa jolie église de 1290 dont vous pourrez appréciez (du moins je l’espère), les photos du tympan, s’est terminée par une longue ligne droite qui me rappelle celle de 17 kms du camino francés menant à Calzadilla de ? (je ne me rappelle plus le nom). Mon tendon droit frise l’inflammation depuis quelque jours. Je croise les doigts pour que les huiles essentielles anti-inflammatoires et le bourgeon de cassis parvienne à l’endiguer ! Hasta luego!

Parfois, se perdre en chemin offre de belles récompenses. Ici la remarquable église d'Hiniesta. © Fabienne Bodan

Parfois, se perdre en chemin offre de belles récompenses. Ici la remarquable église d’Hiniesta. © Fabienne Bodan

Sur la place du village de Montamarta trône El Zangarron, personnage typique des défilés du Nouvel An et des Rois dans la province de Zamora. © Fabienne Bodan

Sur la place du village de Montamarta trône El Zangarron, personnage typique des défilés du Nouvel An et des Rois dans la province de Zamora. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°25, de Salamanca à El Cubo de la Tierra del Vino

Nous éviterons la sortie bitumée et industrielle de Salamanca en prenant un taxi jusqu'à Calzada de Valdunciel. Notre principale motivation est que les hébergements privés sont pleins à Calzada, et que la petite auberge de...8 places ne pourra pas loger tous les pèlerins. Et à ce stade, 35 kilomètres dépassent nos capacités. © Fabienne Bodan

Nous éviterons la sortie bitumée et industrielle de Salamanca en prenant un taxi jusqu’à Calzada de Valdunciel. Notre principale motivation est que les hébergements privés sont pleins à Calzada, et que la petite auberge de…8 places ne pourra pas loger tous les pèlerins. Et à ce stade, 35 kilomètres dépassent nos capacités. © Fabienne Bodan

1er Mai 2015 :

Bonsoir tout le monde ! Vous savez tous que l’emploi du temps d’un pèlerin est très chargé ! D’autant plus lorsque l’on essaye d’alimenter un site web avec des fiches sur les hébergements. je voulais en faire plus et raconter aussi mon périple mais là cela dépasse mes possibilités. J’ai profité d’une après-midi à El Cubo de la Tierra de Vino, un petit village où il n’y a pas grand chose à faire pour me mettre à jour dans mes fiches. Et pour la première fois, tout est en ligne, y compris la fiche de l’hébergement d’aujourd’hui. Il manque encore les photos pour les derniers hébergements, mais il est 22h30 et je vais aller me coucher. Demain, 33 kilomètres pour marcher jusqu’à Zamora où l’on nous annonce que tout est complet pour cause de pont (les Espagnols sont gratifiés d’un jour de congé pour la fête des mères et la fête des pères. La fête des mères étant le 3 mai, ils ont bénéficié d’un jour de congé ce vendredi 1er mai. Ils en profitent pour circuler dans le pays, et donc tous les hébergements sont complets !) Reste à croiser les doigts pour avoir une place à l’albergue municipale, qui, elle, n’est pas fermée comme bon nombre d’autres. Nous avons enfin eu une explication cet après-midi. L’Espagne étant en crise, les budgets consacrés aux auberges de pèlerins ont été rognés, et donc certaines auberges sont fermées depuis 2 ans. Imaginez que nous sommes entre 30 et 40 actuellement, et que l’étape après Zamora compte…13 lits ! Ce manque crucial de lits va finir par tuer ce si beau chemin qu’est la Via de la Plata ! Je reviens très bientôt vous parler de Salamanque la magnifique. Figurez-vous que la mémoire de mon ordinateur est pleine (de photos et de vidéos) et que je n’ai pas pu télécharger les photos de Salamanque. En attendant, voici la fiche du jour, sachant que les séries Séville-Mérida et Mérida-Salamanque sont complètes ! Surtout faites circuler à vos amis pèlerins et associations, et n’hésitez pas à vous abonner à cette page ! Hasta luego, y buen camino à tous ceux qui partent bientôt !
 https://pelerinsdecompostelle.com/?p=1146

Nous sommes dimanche. Nous arrivons à El Cubo après 20 kilomètres de marche. Mercédes nous accueille dans son auberge privée F & M, et demandera à l'épicerie locale de bien vouloir ouvrir une heure pour que les pèlerins puissent s'approvisionner. © Fabienne Bodan

Nous sommes dimanche. Nous arrivons à El Cubo après 20 kilomètres de marche. Mercédes nous accueille dans son auberge privée F & M, et demandera à l’épicerie locale de bien vouloir ouvrir une heure pour que les pèlerins puissent s’approvisionner. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°21, de Aldeanueva del Camino à Calzada de Béjar

I'm singing in the rain. Aujourd'hui, l'une des rares étapes sous la pluie de cette Via de la Plata. © Fabienne Bodan

I’m singing in the rain. Aujourd’hui, l’une des rares étapes sous la pluie de cette Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Comme son nom l'indique...une "fontaine du pèlerin". © Fabienne Bodan

Comme son nom l’indique…une « fontaine du pèlerin ». © Fabienne Bodan

26 avril 2015 :

Après 3 semaines de marche depuis Séville, nous avons aujourd’hui marché pour la première fois sous la pluie d’Aldeanueva del Camino à Calzada de Béjar. Notre hôte de l’albergue Alba y Sorraya nous a expliqué que l’hiver avait été très sec, et que la pluie n’a vraiment commencé à tomber que depuis…hier. Nous étions déjà à l’abri lorsqu’elle a fait son apparition. Pour une fois le dicton « En abril, aguas mil » ne s’est pas appliqué. Nous avons quitté aujourd’hui cette magnifique région de l’Extremadura dans laquelle nous cheminions depuis le 4e jour pour entrer dans la région de Castille et Leon. Une fin d’étape en moyenne montagne avec la vision des sommets enneigés sous une météo plus clémente que les premières heures de la journée. Mes chaussures n’étant pas de plus imperméables, j’avais entouré mes chaussettes de sacs plastiques. Pas très respirant comme système, mais cela m’a évité d’arriver avec des chaussettes complètement trempées ! Ici, tous les pèlerins sont déjà couchés, certains à 20h ! Je crois que je vais encore être la dernière. Impossible pour moi de me coucher aussitôt. Je ne suis pas si fatiguée
Mais je profite du calme de l’albergue pour écrire quelques lignes. En passant à Baños de Montemayor ce matin, une borne indiquait les 569 kilomètres à parcourir jusqu’à Santiago. A Salamanque, nous aurons déjà parcouru la moitié du chemin ! Hasta luego !

L'une des bornes qui jalonnent la Via de la Plata. On les appelle "Miliario". © Fabienne Bodan

L’une des bornes qui jalonnent la Via de la Plata. On les appelle « Miliario ». © Fabienne Bodan

Avant d'arriver au petit village de montagne Calzada de Béjar, le soleil a remplacé la pluie, et la montagne s'élève après la plaine. © Fabienne Bodan

Avant d’arriver au petit village de montagne Calzada de Béjar, le soleil a remplacé la pluie, et la montagne s’élève après la plaine. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°20, de Arco de Caparra à Aldeanueva del Camino

La Via de la Plata se révèle un magnifique chemin de nature. Les vaches sont curieuses de tous ces humains qui défilent avec leur besace sur le dos. © Fabienne Bodan

La Via de la Plata se révèle un magnifique chemin de nature. Les vaches sont curieuses de tous ces humains qui défilent avec leur besace sur le dos. © Fabienne Bodan

Sur cette reproduction d'un "miliario", sorte de borne kilométrique jalonnant la Via de la Plata, on peut lire "Emperador Cesar, divine Trajano, hijo del divino Nerva, nieto Trajano Adriano Augusto Pontifice Maximo Revestido de la potestad tribunicia, consul por tercera vez restituyo. Milia 122" © Fabienne Bodan

Sur cette reproduction d’un « miliario », sorte de borne kilométrique jalonnant la Via de la Plata, on peut lire « Emperador Cesar. Divino Trajano. Hijo del divino Nerva. Nieto Trajano Adriano Augusto. Pontifice Maximo. Revestido de la potestad tribunicia. Consul por tercera vez restituyo. Milia 122 » © Fabienne Bodan

25 avril 2015 :

Amis pèlerins et futurs pèlerins, bonjour,
Aujourd’hui petite étape de 12 kilomètres pour atteindre Aldeanueva du Camino. Nous avons coupé l’étape de 40 kilomètres de Carcaboso à Aldeanueva en 2 tronçons. Nous sommes donc arrivés de très bonne heure à l’auberge Casa de Mi Abuela. A Aldeanueva encore, l’auberge municipale est fermée, mais l’hospitalière nous a dit que nous aurions moins de problèmes en quittant la région de l’Extremadura ! Nous avons donc profité de cette journée de repos pour faire une grande lessive (il ne nous restait plus qu’un short et un T-shirt chacun, plus un collant pour les filles que l’on porte généralement sous un pantalon quand il fait froid. Très sexy ! Mais efficace car aujourd’hui il a plu des cordes pendant 2 ou 3 heures. J’en ai donc profité pour mettre en ligne mes fiches hébergements de Séville à Merida sur mon site https://pelerinsdecompostelle.com . 
N’hésitez pas à partager, cela demande pas mal de travail et je le fais pour rendre service (du moins je l’espère) aux futurs pèlerins de la Via de la Plata. La pluie a cessé, je vais visiter le (petit) village d’Aldeanueva, 1000 habitants. A plus tard ! 
Vous trouverez ici par exemple la fiche sur le Palacio de las Lastras de Torremejia, l’étape précédant Merida : https://pelerinsdecompostelle.com/?p=1022
. Et une petite photo de la fine équipe hier sous l’Arc de Caparra, lieu mythique de la Via de la Plata (Christa la Hollandaise, Jacques le Nantais, Rachel et Jean-Paul les Québécois, et moi-même).

L'auberge privée "Casa de mi Abuela" (la maison de ma grand-mère, tout un poème), toute récente d'Aldeanueva del Camino, d'un excellent rapport qualité-prix. © Fabienne Bodan

L’auberge privée « Casa de mi Abuela » * (la maison de ma grand-mère, tout un poème), toute récente d’Aldeanueva del Camino, d’un excellent rapport qualité-prix. © Fabienne Bodan

*Voir la fiche détaillée sur l’auberge « Casa de mi abuela » : https://pelerinsdecompostelle.com/?p=1197

Le petit pont de pierres d'Aldeanueva del Camino. © Fabienne Bodan

Le petit pont de pierres d’Aldeanueva del Camino. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°19, de Carcaboso à Arco de Caparra

A nouveau des grosses pierres entre Carcaboso et l'Arco de Caparra © Fabienne Bodan

A nouveau des grosses pierres entre Carcaboso et l’Arco de Caparra © Fabienne Bodan

Lieu mythique de la Via de la Plata s'il en est, l'Arc de Caparra. Déjà 400 kilomètres parcourus depuis Séville. © Fabienne Bodan

Lieu mythique de la Via de la Plata s’il en est, l’Arco de Caparra. Déjà 400 kilomètres parcourus depuis Séville. © Fabienne Bodan

24 avril 2015 :

Amis pèlerins, bonsoir,
Comme déjà dit précédemment, ce n’est pas toujours facile de trouver du Wifi. J’ai néanmoins avancé sur la rubrique « hébergement sur la Via de la Plata », même si je n’ai pas encore pu mettre grand-chose en ligne. Vous trouverez ce soir la fiche sur Guillena (https://pelerinsdecompostelle.com/?p=876). Ce soir, je pousse un coup de gueule sur les hébergements sur la Via de la Plata : plusieurs auberges municipales sont fermées (!!!), alors que nous sommes en haute saison de pèlerinage : c’est le cas pour l’instant de Embalse de Alcantara, Carcaboso, et peut-être Oliva de Plasencia, sur laquelle les échos varient, mais qui ne répondait à aucun des numéros donnés dans les guides hier soir. Moralité : il y a embouteillage et course aux lits ! Et certains en profitent, de façon détestable. Voici ce qui nous est arrivé hier, à Carcaboso (extrait de ma fiche hébergement sur l’albergue de la Señora Elena). Sinon, tout va bien, les paysages traversés sont vraiment magnifiques et très divers.
.La Señora Elena nous a traités comme du poisson pourri (passez moi l’expression mais ceux qui me connaissent savent que je suis d’habitude très mesurée dans mes critiques). Lorsque nous sommes arrivés vers 16h15, après 35 kilomètres à pied, dont 20 kilomètres sur le bitume, elle nous a demandé si nous avions des amis à l’intérieur de l’auberge. Nous avons répondu par la négative, elle nous a dit qu’elle attendait trois personnes annoncées par leurs amis et que l’auberge était donc complète. Déjà guère avenante. Nous avons tenu à aller vérifier par nous-mêmes ses dires sur l’auberge municipale fermée, selon elle, depuis 4 mois. Ne sachant où nous loger, nous nous sommes ensuite adressés à l’hôtel Ciudad de Caparra. Au bout de 20 minutes sans aucune réponse sur les disponibilités dans l’hôtel, le patron nous a suggéré de retourner voir la Señora Elena. Je lui ai alors dit que son auberge était complète. Il a insisté. Nous nous sommes donc exécutés. La vieille femme, toujours aussi peu engageante, nous a dit qu’elle avait une chambre pour 3 à louer chez sa fille, avec un grand lit et un petit…alors que 2 heures plus tôt, elle ne nous avait rien dit ! J’ai pris le temps de traduire sa proposition à mes deux compagnons de camino, ce qui n’eut pas l’heur de lui plaire. Elle semblait estimer qu’elle nous faisait une fleur avec sa proposition bien tardive, et ne souffrait aucune hésitation. Elle a manifesté immédiatement son agacement et m’a houspillée (j’étais la seule à parler espagnol) pour que je lui donne une réponse immédiate. Nous étions coincés, à 18h, sans aucune autre possibilité. Mais rien n’autorise cette dame à traiter les pèlerins comme des moins que rien. Je n’ai jamais vu un tel dédain, une telle violence dans l’attitude et les propos d’un hébergeur. Cela n’a plus rien à voir avec la mentalité d’un pèlerinage, mais seulement avec du business. Nous avons finalement constaté que dans la maison de la fille, étaient hébergés des pèlerins arrivés avant nous, puis d’autres arrivés après nous en taxi. Etrange attitude que de laisser 3 pèlerins errer en recherche de logement pendant 2 heures après avoir, eux, marché 35 kilomètres dans la journée en portant leur sac ! Vous aurez compris que je ne recommanderai pas cette auberge. Visiblement, je ne suis pas la seule : le guide allemand Outdoor fait part des attitudes déconcertantes de la Señora Elena, de même qu’un récit de pèlerinage hollandais ! Renseignez vous pour savoir si l’auberge municipale est enfin réouverte (a priori début mai, mais allez savoir), et sinon, passez votre chemin, à moins que vous n’ayez les moyens de vous loger à l’hôtel Ciudad de Caparra où l’on mange fort bien pour 10 euros, vin compris.

De gauche à droite, Jean-Paul et Rachel, québécois de Montréal, l'auteur de ce site, Christa, hollandaise de Hengelo (Est des Pays Bas), et Jacques le Nantais, alias Jacomo. Nous nous sommes rencontrés dès le départ de Séville. © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Jean-Paul et Rachel, québécois de Montréal, Fabienne,  l’auteure de ce site, Christa, hollandaise de Hengelo (Est des Pays Bas), et Jacques le Nantais, alias Jacomo. Nous nous sommes rencontrés dès le départ de Séville. © Fabienne Bodan

Chênes-liège et grosses pierres...© Fabienne Bodan

Chênes-lièges et grosses pierres…© Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°15, de Valdesalor à Cacérès

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d'aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d'une cité d'une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d’aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d’une cité d’une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

20 avril 2015 :

Me revoilà…après quelques jours sans Wifi (du moins dans les lieux d’hébergement, car j’avoue ne pas systématiquement courir après les connexions Internet. Aujourd’hui, jour de repos…un peu forcé à Cacéres, car nous ne pouvons pas nous loger à Embalse de Alcantara. Figurez-vous que l’auberge officielle est fermée pour cause de renégociation du contrat de sa concession ! Juste au moment du premier pic de pèlerins sur la Via de la Plata, le second se situant en septembre-octobre ! Je n’avais encore jamais vu cela, mais il faut un début à tout. Embalse de Alcantara étant en plein milieu du « campo », comme nous l’explique Pilar, la propriétaire de la Pension Carreterro remarquablement située sur la Plaza Mayor du magnifique centre historique de Cacéres, il ne reste qu’une possibilité, l’hostal de Maïté…7 chambres ! Complet ! Hier soir déjà à Cazar de Cacéres, 4 de nos compagnons de pèlerinage ont déjà du négocier pour qu’on leur ouvre la partie neuve de l’albergue municipale. Bref, il eût peut-être mieux valu partir avec un âne et un équipement de camping afin de cheminer en toute autonomie. Cela dit, mes deux compagnons de camino Christa et Jacques, et moi-même, sommes ravis de cette pause d’une journée à Cacéres, tellement ce centre historique est extraordinaire. Nous avons du mal à comprendre que les guides occultent cette étape, pour nous incontournable ! Et que les pèlerins foncent tête baissée à Cazar de Cacéres sans s’arrêter. Après, ce n’est que notre humble avis, et chacun chemine à sa guise ! Pilar nous a proposé une chambre au 3e étage avec vue sur la Plaza Mayor et les bâtiments de la vieille ville. Cet établissement est mon premier coup de cœur de cette Via de la Plata, l’accueil de Pilar n’ayant rien à envier à celui des hospitaliers des albergues de peregrinos. Nous sommes partis depuis deux semaines, avons marché 287 kilomètres d’après notre compagnon Jean-François de Poitiers, qui effectue chaque jour les calculs kilométriques pour toute la compagnie. Après quelques ampoules la première semaine, j’ai acheté de nouvelles semelles à Mérida. Mes pieds s’en réjouissent, j’espère que le chapître « ampoules » est clos ! Les langues se délient, les cœurs se confient, et les premières larmes de libération des poids de nos souffrances perlent discrètement sur des visages épanouis. Le bonheur est dans le chemin, et, aux chaudes heures de la merienda, également dans les prés.

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

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