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On peut obtenir La Carta peregrina, certificat de mi-distance du Camino francés à Sahagún, centre géographique du Camino de Santiago francés.
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La Carta peregrinaà équidistance de roncevaux et santiago
Tout le monde connaît la compostela, mais avez-vous déjà entendu parler de la Carta Peregrina ? Sahagún est considéré comme le centre géographique du Camino de Santiago francés. L’itinéraire le plus fréquenté des chemins de Compostelle en Espagne relie la cité basque de Saint-Jean-Pied-de-Port à la capitale galicienne de Saint-Jacques-de-Compostelle. La ville se situe entre Villalcázar de Sirga et León. Elle constitue également la ville d’arrivée du Camino de Madrid, qui commence dans la ville éponyme.
Depuis le mois d’août 2013, on peut y obtenir la Carta Peregrina, un certificat de mi-parcours du Camino francés. Initialement, on la retirait au Sanctuario de la Virgen Peregrina. Une astuce pour attirer les visiteurs dans cette église récemment rénovée en 2011. Cet ancien couvent franciscain fondé autour de 1257 doit son nom à une statue en bois polychrome représentant la Vierge habillée en pèlerine. On connaît cette représentation sous le nom de La Peregrina (La pèlerine) ou la Divina Peregrina (La divine pèlerine). Elle est devenue patronne de Sahagún en 1758.
Désormais, les pèlerins doivent récupérer ce document à l’office du tourisme, près de l’église San Tirso, au pied du monastère San Benito. Prix : 3€ (tarif réduit, 2€). Attention aux horaires d’ouverture de l’établissement. Chaque année, 10.000 pèlerins en moyenne viennent retirer ce certificat.
Fabienne BODAN a arpenté les chemins de Compostelle (4 000 kms en France, Espagne et Portugal) depuis 2012. Mais aussi des sentiers de l’Himalaya et d’Amérique du Sud. Grande voyageuse depuis 40 ans, elle porte un intérêt tout particulier aux lieux sacrés des diverses traditions spirituelles. Elle a créé en 2015 le site Pèlerins de Compostelle, dédié aux chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plus, largement, aux chemins de pèlerinage. Son second site, Chemins vers le Sacré, accompagne ses livres et s’ouvre également aux chemins de pèlerinage dans le monde entier. Elle anime la page Facebook Pèlerins de Compostelle.
Fabienne BODAN est également l’auteure de trois ouvrages sur les chemins. Merci de l’aider à financer son travail d’information sur les chemins en achetant et en faisant connaître ses ouvrages :
France 3 l’a choisie comme fil rouge du documentaire Sur les chemins de Compostelle, de l’émission Des Racines et des Ailes (diffusion 2019 & 2020).
AVERTISSEMENT
Cet article est un et indivisible. Je vous invite à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous n’êtes autorisés à en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.
Cet article « Les auberges pour pèlerins en Espagne après le Covid-19 » fait le point, à l’aube de l’ouverture des frontières européennes, sur la réouverture des auberges pour pèlerins en Espagne après la crise sanitaire du Covid-19.
La quasi-totalité des auberges des Camino del Levante-Sureste et Camino de la Lana resteront fermés cet été (6 juillet 2020)
L’Asociación de Amigos de los Caminos de Santiago del Sureste de Caudete a annoncé que l’auberge Santa Ana de Caudete resterait fermée jusqu’à sécurisation sanitaire complète.
Elle recommande à ceux qui envisageaient de marcher sur ces chemins de reporter leurs projets.
L’auberge de Pontevedra réduit sa capacité d’accueil (20 juin 2020)
L’auberge de pèlerins de Pontevedra, sur le chemin portugais de l’intérieur, a réduit sa capacité d’accueil de 72 à 24 lits. De plus, l’association ne gérera pas l’hébergement des groupes qui souhaitent traverser la ville de Lérez cet été. Le nombre d’hospitaliers va également diminuer de moitié. Ceux qui sont âgés ou présentent un facteur de risque sont exemptés de leurs tâches bénévoles cette année. Le masque est obligatoire, pas pour traverser des bois ou des champs où il n’y a personne, mais dans les villages et lorsque l’on ne peut pas garder ses distances un mètre et demi social recommandé au minimum.
L’Asociación Jacobea Irún-Bidasoa a annoncé dans son bulletin N°30 que l’auberge de pèlerins d’Irún restera fermée jusqu’à nouvel ordre : « La décision a été prise, à notre grand regret, en tenant compte de la situation actuelle de la pandémie provoquée par Covid-19. Bien que faire des prédictions soit très difficile, nous aimerions parler de la fin de la pandémie dans le prochain bulletin et que le Camino commence à être parcouru par des pèlerins pleins d’espoir.«
Les auberges gérées par l’association de Guipuzcoa resteront fermées en 2020 (16 juin 2020)
L’Asociación de Amigos de los Caminos de Santiago en Gipuzkoa vient d’annoncer que les auberges qu’elle gère sur le Camino Del Norte et le Camino Vasco del Interior resteront fermées durant toute l’année 2020. Elles ne délivreront pas non plus de credentiales. Les hospitaliers étant souvent retraités et d’un certain âge, et les chemins traversant de petits villages aux populations vieillissantes, l’association ne veut prendre aucun risque.
L’éditeur du Miam-Miam Dodo publie un état des auberges du Camino francés (16 juin 2020)
L’équipe du célèbre Miam-Miam Dodo a contacté les hébergeurs du Camino francés pour faire le point sur leurs dates d’ouverture. La page est mise à jour en permanence.
La majorité des auberges publiques et paroissiales du chemin navarrais n’ouvriront pas cette année (14 juin 2020)
Ces dernières années, le nombre de pèlerins qui traversent la Communauté autonome de Navarre sur le Camino de Santiago est resté stable. Depuis 2010, le nombre de pèlerins annuels dépasse les 55 000. En 2019, ils étaient 57410. Le Chemin aragonais est emprunté par 2 000 personnes, soit 2,72% du total. Rappelons que 347538 pèlerins sont arrivés à Santiago l’an dernier. Jusqu’au 12 mars, 1 336 pèlerins étaient arrivés à Roncevaux. Le gouvernement provincial a contacté 80 auberges, qui ont fait part de « leur incertitude » quant aux prochains mois. La plupart des auberges publiques et religieuses n’ouvriront pas. Les auberges privées n’offriront que la moitié des places généralement disponibles pour s’adapter aux nouvelles mesures de sécurité et d’hygiène.
Les auberges espagnoles hésitent entre ouvrir ou considérer l’année comme perdue (13 juin 2020)
Les distances de sécurité et les mesures de protection sanitaire changeront complètement les relations, les expériences et l’atmosphère de fraternité qui y régnait. Certaines auberges ont décidé de rester closes en 2020. Pour ouvrir, elles devraient consentir un investissement qui ne serait pas rentable : éloignement des lits, fermeture des espaces communs, réduction de la capacité d’accueil.
Chaque chambre disposera de solutions hydroalcooliques. Il est également recommandé d’installer des tapis désinfectants à l’entrée. L’espace doit être réorganisé, de sorte que les lits et les lits superposés respectent la distance de sécurité minimale. De plus, des draps et des couvertures ensachés seront fournis dans les chambres communes : le pèlerin devra faire son propre lit et ne pas toucher aux lits des autres clients. Les auberges désinfectent scrupuleusement tout avec de l’eau de Javel depuis des semaines.
Pour l’utilisation des toilettes et des douches, toutes les mesures de protection individuelle précédemment utilisées seront nécessaires, comme l’utilisation de tongs.
Les ustensiles de cuisine traditionnels seront éliminés et remplacés par des ustensiles jetables (couverts, assiettes et nappes).
Les sacs des pèlerins devront au maximum demeurer dans des espaces désinfectés. Il faudra éviter tout contact direct avec les objets de l’auberge. De plus, des sacs en plastique seront fournis aux pèlerins pour y déposer leurs objets.
Dates d’ouverture des auberges en Navarre (Camino francés) (15 juin 2020)
Jacotrans, qui transporte les bagages des pèlerins en Espagne, a publié un document sur les dates d’ouverture des auberges espagnoles sur le Camino francés entre Roncevaux et Logroño.
Liste provisoire des ouvertures des auberges du Camino primitivo (12 juin 2020)
Cette liste a été élaborée par David Carricondo de l’Auberge de Bodenaya.
Liste provisoire des ouvertures des auberges du Camino Del Norte (12 juin 2020)
L’auberge de Cadavedo a publié une liste provisoire d’auberges du Camino Del Norte. On peut y ajouter l’Albergue Piedad, l’Albergue Boo de Pielagos (après Santander), l’Albergue Viruxe à Ribadeo. Comme pour toutes les listes provisoires, chacun doit rester indulgent et apporter sa pierre à l’édifice en communiquant les informations dont il dispose.
Ouverture de l’auberge de Roncevaux le 2 juillet 2020 (9 juin 2020)
Jean-Louis Aspirot, responsable du bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port, annonce la réouverture de l’auberge pour pèlerins de Roncevaux, mais avec seulement 90 lits, soit la moitié de la capacité habituelle.
État des auberges sur le Camino de Madrid (6 juin 2020)
Ray Rosa effectue un énorme travail d’informations sur les chemins espagnols. Elle souligne dans un post du 3 juin que les auberges suivantes n’ouvriront pas en juillet :
Acogida Municipal de Tres Cantos, fermé depuis un an
La Encomienda de RayyRosa, Acogida Tradicional de Manzanares el Real, fermé
Nava de la Asunción, fermé
Santa María la Real de Nieva, fermé définitivement
Coca, fermé
Santervas de Campos, fermé
Cuenca de Campos, fermé
Melgar de Arriba, fermé
Les mesures sanitaires prises par les auberges (6 juin 2020)
Le gouvernement espagnol et les communautés autonomes travaillent déjà à l’établissement d’un protocole sanitaire contre Covid-19 qui permettra la réouverture des abris de manière sûre pour éviter la contagion des pèlerins. L’Institut pour la qualité du tourisme espagnol (ICTE) a édité un guide de mesures pour réduire la contagion par le coronavirus. Chaque auberge édictera des mesures de sécurité spécifiques, en respectant une série de règles de base :
Distance de sécurité : 1,5 – 2 mètres entre les employés et les clients ;
Lavage des mains et protection individuelle : se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon, ou à l’aide d’une solution désinfectante. Porter gants et masques.
Ventilation et désinfection fréquentes des différentes zones de l’auberge, des objets à usage personnel (lunettes, mobile…), des éléments du poste de travail (écran, clavier…) . Douches et les toilettes, boutons, robinets, etc. seront nettoyés fréquemment.
Réception : éviter tout contact physique entre hospitaliers et pèlerins ; désinfecter la zone d’accueil (solution désinfectante, pulvérisateur désinfectant pour chaussures, sacs à dos, etc.). Il est également recommandé de placer des tapis désinfectants à l’entrée ; garantir la distance de sécurité à tout moment (si impossible, ajouter des cloisons de sécurité ou porter un masque) ; poser des marqueurs de distance bien visibles au sol ; privilégier le paiement par carte et faciliter la réservation ; supprimer tous les éléments ts décoratifs, brochures et documents d’information.
Chambres et dortoirs : chaque chambre aura des solutions hydroalcooliques et si possible, des tapis désinfectants à l’entrée de chacune ; réorganiser l’espacepour que les lits respectent la distance de sécurité minimale ; draps et couvertures ensachées seront fournis dans les chambres communes, afin que le pèlerin fasse son propre lit et ne touche pas les lits des autres clients.
Toilettes et douches : des distributeurs de solution désinfectante doivent être proposés dans toutes les chambres de l’auberge, les toilettes et les douches, de même que des distributeurs individuels de savon et de papier dans tous les services ; les pèlerins devront utiliser des chaussures appropriées (tongs…).
Cuisine et salle à manger : la cuisine doit être désinfectée après chaque utilisation. En cas d’impossibilité de le faire, elle devra rester fermée. Les pèlerins y entreront à tour de rôle. Des gels désinfectants sont à leur disposition. Les ustensiles de cuisine traditionnels seront éliminés et remplacés par des ustensiles jetables (couverts, assiettes et nappes). Les éléments décoratifs, cartes, menus partagés et autres produits en libre-service seront supprimés des tables. On privilégiera les dosettes jetables à usage unique.
Parties communes : les établissements disposeront de solutions désinfectantes dans tous les lieux de passage ; les poubelles doivent avoir une ouverture non manuelle et un sac intérieur ; tous les produits laissés par les clients dans l’auberge seront jetés ; des solutions désinfectantes seront installées à côté des distributeurs automatiques.
Transport de sacs à dos : les bagages de tous les pèlerins resteront dans des espaces fréquemment désinfectés ; le contact avec les sacs à dos des clients et autres effets personnels tels que des bottes ou des bâtons doit être évité, des sacs en plastique seront donc fournis pour qu’ils puissent déposer leurs objets à l’intérieur.
EN savoir plus
L’Association des Municipalités du Camino de Santiago (AMCS), en collaboration avec la Fraternité internationale du Camino de Santiago (FICS) et l’Association des auberges traditionnelles de Castilla y León, a élaboré début mai 2020 un document (en espagnol) proposant des normes et mesures sanitaires dans la perspective de la réouverture des auberges pour les pèlerins du Camino de Santiago.Cet article reprend les principaux éléments de ce protocole.
Le manque de pèlerins met en danger l’économie des villes du Camino (5 juin 2020)
En 2019, en haute saison, plus de 300 pèlerins ont traversé quotidiennement la frontière entre La Rioja et Castilla y León sur le Camino francés. Cette année, ils n’ont pas encore commencé à arriver. De nombreux établissements ont déjà décidé de ne pas ouvrir. À Redecilla del Camino par exemple, de nombreuses auberges ont décidé de fermer jusqu’à l’année prochaine. Pour ouvrir, elles devraient consentir un investissement qu’elles ne pourraient amortir. Tous s’accordent à dire que, même si le tourisme national augmente, 85% des pèlerins sont étrangers. Ils espèrent que 2021, année sainte, ramènera la lumière sur le chemin des étoiles.
Il faudra réserver au préalable dans les auberges du Camino Primitivo (4 juin 2020)
Les auberges du Camino Primitivo (Oviedo, Las Regueras, Grado, Salas, Tineo, Allande et Grandas de Salime) recevront les pèlerins sur réservation préalable. Le président de l’association des amis du Camino de Santiago del Norte, Laureano Víctor García, a demandé hier à la Direction générale de la culture l’informatisation des réservations avec un même système informatique pour toutes les auberges. « Cela facilitera les statistiques et servira à contrôler les pèlerins », souligne-t-il.
L’auberge paroissiale de Grañon fermée au moins jusqu’en octobre 2020 (3 juin 2020)
L’auberge paroissiale de San Juan Bautista à Grañón restera fermée tout l’été pour le moment jusqu’en octobre, selon l’évolution de la pandémie. Les personnes âgées du village restent la priorité de la paroisse : « nous voulons encourager les pèlerins, avant de se lancer à marcher cet été, à penser non plus au risque qu’ils encourent eux-mêmes, mais à celui qu’ils peuvent faire courir aux personnes âgées des villages. Nous vous demandons de vous demander si dans ces conditions, cela vaut la peine de se lancer dans ce pèlerinage. Si vous décidez de marcher, prenez toutes les précautions possibles. »
La Fédération espagnole partisane d’une ouverture seulement aux Espagnols dans un premier temps
La capacité des auberges sera réduite au tiers de la capacité d’accueil habituelle, selon la Fédération espagnole des amis du Camino de Santiago, qui s’inquiète de l’annonce d’une ouverture internationale du Camino le 1er juillet. La Fédération souligne également sa préoccupation concernant la sécurité des bénévoles accueillants.
La Fédération espagnole est favorable à l’ouverture de la route jacquaire aux pèlerins nationaux dans un premier temps. Elle s’inquiète de l’annonce que les étrangers seront autorisés à partir du 1er juillet. « Nous considérons toujours qu’il faudrait une première phase, exclusivement avec les pèlerins nationaux. Elle permettrait de vérifier et de consolider les mesures à appliquer. » Dans le guide préparé par l’Institut pour la qualité du tourisme espagnol (ICTE), les recommandations axées sur les auberges s’adressent aux établissements touristiques. De l’avis de la Fédération, elles ne prennent pas en compte la réalité des auberges traditionnelles. « Nous pensons que pèlerin et touriste ne sont pas pareils, il convient de ne pas les confondre« . La Fédération prévient que la capacité des auberges sera réduite au tiers, ce qui pourrait engendrer des problèmes d’hébergement.
la fédération espagnole plaide pour une restriction aux pèlerins nationaux dans un premiertemps
Elle exige également des protocoles d’action clairs. « Si quelque chose se produit, un protocole d’action doit être entièrement défini. Nous ne devons pas seulement offrir des abris sûrs. Il faut faire prendre conscience au pèlerin que sa responsabilité individuelle est fondamentale en ce moment ». Et bien qu’ils reconnaissent la nécessité économique de réactiver le Camino, ils insistent sur le fait que le Camino n’est pas un package touristique, « mais un pèlerinage ». La Fédération a aussi exprimé sa préoccupation concernant la sécurité des bénévoles de l’accueil, qui « jouent un rôle fondamental dans la conservation et la transmission des valeurs jacquaires, en partageant leurs connaissances et leurs expériences. Beaucoup sont des sujets à risque en raison de leur âge. » Il est également vital de garantir la sécurité des habitants des communes traversées.
Les auberges de pèlerins se préparent à ouvrir (2 juin 2020)
Près des 3/4 des auberges devraient prochainement ouvrir en Espagne, les 15 ou 22 juin, ou encore 1er juillet. Leurs installations seront adaptées aux nouvelles réglementations et recommandations sanitaires. Le nombre de places sera restreint. Dans certains cas, les tarifs augmenteront modérément. La plupart des auberges, publiques ou privées, fonctionneront sur réservation préalable pour un meilleur contrôle des capacités.
Le 22 juin, les Espagnols pourront à nouveau circuler sur tout leur territoire, sauf décision contraire de certaines Communautés autonomes.
Le 1er juillet, l’Espagne ouvrira à nouveau ses frontières aux pays voisins.
DES AUBERGES AUX CAPACITÉS LIMITÉES
En raison des capacités limitées, cheminer nécessitera plus de planification et de responsabilité de la part des pèlerins pour éviter les situations délicates, notamment dans les petites villes : la réserve sera recommandée, même si c’est dans la matinée le jour même. Les pèlerins devront également respecter la nouvelle réglementation en matière d’hébergement. Ils faciliteront ainsi le travail des hospitaliers.
Toutes les auberges N’ouvriront pas cette année
Certaines associations gestionnaires de refuges ont décidé d’ouvrir prochainement. D’autres ne le feront que l’année prochaine. Il en va de même pour les refuges municipaux, même si nombreux sont ceux qui n’ont pas encore pris de décision en attendant de voir comment la situation évoluera.
les auberges de la xunta de galicia
La Galice a investi 7 millions d’euros pour adapter ses 72 auberges à la nouvelle réalité sanitaire. Il circule des bruits sur la création d’une centrale de réservation. Leur intention serait d’ouvrir prochainement, mais aucune date n’est pour l’instant avancée. Au Portugal, l’épidémie a frappé moins durement. Pas mal d’auberges sont ouvertes depuis quelques semaines. D’autres attendent l’arrivée des pèlerins pour ouvrir leurs portes.
les étrangersviendront-ils sur les chemins espagnols cet été ?
Rien n’est moins sûr. En effet, certains pays incitent leurs ressortissants à des vacances à l’intérieur de leurs frontières, pour soutenir leur tourisme national. C’est le cas, par exemple, de la France ou de l’Italie. Des enquêtes indiquent que les 2/3 des Allemands ne prendront pas l’avion cette année et opteront eux aussi pour un tourisme local. Si les frontières devraient ouvrir prochainement entre un certain nombre de pays européens, il faudra probablement attendre pour les contrées plus lointaines. Ajoutons à cela que la peur de la contagion pourrait en freiner plus d’un, à commencer par les Espagnols durement touchés par cette crise sanitaire.
Les auberges entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Pampelune (29 mai 2020)
Jean-Louis Aspirot, responsable du bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port, a interrogé les hébergeurs de cette zone quant à leurs intentions d’ouverture au 1er juillet : « À Espinal, Zubiri, Larrasoaña, Pamplona, 95 % ne vont pas ouvrir leurs portes à cette date (protocole imposé par l’état espagnol trop contraignant et impossible à appliquer) au dire des hebergeurs. Certains ouvriront peut être…… en septembre. À cette heure, Roncevaux n’a encore rien décidé ».
DEUX GUIDES INÉDITS POUR PRÉPARER VOS FUTURES RANDONNÉES
Vous avez aimé les chemins de Compostelle ? Aimeriez-vous parcourir d’autres itinéraires vers Saint-Jacques-de-Compostelle ? Cherchez-vous des idées pour vos prochains itinéraires de randonnée ? Sur les cinq continents (Europe, Asie, Amérique, Océanie, Afrique) ? Ou spécifiquement en Europe, tellement le vieux continent fourmille de propositions d’évasion ? Fabienne Bodan, pèlerine, voyageuse et journaliste, a concocté pour VOUS ces deux guides INÉDITS. Ils s’adressent aux randonneurs, pèlerins et voyageurs. Pour 30€ seulement, chacun d’entre eux, joliment illustré de nombreuses photos et de cartes de synthèse originales, vous dévoilera une multitude de sentiers inconnus empruntant les anciennes voies de pèlerinage. Sous trois angles : historique, pratique, sacré.
Cet article est un et indivisible. Nous vous invitons à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous ne pouvez en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.
Qu’est-ce qu’un bon guide pour partir sur les chemins de Compostelle ?
Une liste des hébergements, commerces et services ? Le descriptif détaillé de l’itinéraire, assorti des profils et des cartes des étapes ? Une présentation du patrimoine et des activités culturelles et gastronomiques à découvrir sur la route ? Un peu de tout cela ? Quel est pour vous le format idéal ? Un tout petit format qui tient dans la poche comme le proposent les Editions Rother (ou l’éditeur allemand Outdoor, mais uniquement dans la langue de Goethe) ? Un format plus grand et moins épais dont vous déchirez (moins je ne peux pas, sacrilège !) au fil des étapes les pages déjà utilisées ? Continuer la lecture →
De Mataelpino à Cercedilla, une courte étape d’une vingtaine de kilomètres avec les montagnes en point de mire avant d’attaquer la seule étape difficile de ce chemin de Madrid, celle qui franchit le col de la Fuenfria (1795 mètres). Aujourd’hui, une jeune trentenaire coréenne, Kim, a rejoint le trio. Elle apprécie la cuisine européenne, et sa gourmandise n’a rien à envier à celle de mes deux compagnons Christa et Jacques. Traditionnellement, le dimanche est le jour des « churros » dans notre trio (et tout particulièrement pour le duo qui m’accompagne !). Kim n’est pas en reste. Le quatuor s’offre une halte chocolatée, grasse et sucrée à Navacerrada, station de ski très fréquentée par les Madrilènes !
Et aussi la vidéo de notre jeune coréenne, Kim pour la même étape :
Aujourd’hui, seconde étape du Camino de Madrid, entre Colmenar Viejo et Mataelpino…sous la pluie (battante à certains moments). Un chemin de sable et de pierres, bordé d’un mur de pierres, avec les montagnes enneigées se rapprochant à chaque pas. Le trio des Mousquetaires de la Via de la Plata s’est reformé pour l’occasion, et nous dédions ce chemin à nos amis Québécois Rachel et Jean-Paul, initiateurs de ce projet auquel ils ont du renoncer.
A la sortie de Colmenar Viejo…
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, dit l’adage. Depuis notre arrivée à Madrid, la météo virevolte et nous montre toutes ses facettes. 10 degrés les premiers jours, une température à enfiler toutes nos épaisseurs. Puis soudain 17 à 18 degrés pour une première étape ensoleillée. Après une nuit confortable, un dîner raffiné pour la modique somme de 12 euros et un petit déjeuner copieux, la pluie marque cette seconde journée. Nous envisagions de nous arrêter à Manzanares, mais l’albergue parroquial est désormais fermée.
Alors nous marcherons jusqu’à Mataelpino, où nous retrouverons un logement plus adapté au porte-monnaie des pèlerins : l’albergue municipale, en plein centre du village, propose 16 lits en dortoir pour 8 euros la nuit. Nous n’avons pas encore retrouvé les automatismes du chemin, peinant à retrouver rapidement les affaires dont nous avons besoin. Le chemin conduisant à Manzanares est composé de sable et de pierres. Il commence à prendre progressivement de l’altitude : dans deux jours, nous franchirons le point le plus haut de tous les chemins jacquaires espagnols, le Puerto de la Fuenfria, 1795 mètres. Il semble encore enneigé. Mais après-demain est un autre jour…La pluie ne se lasse pas de tomber toute la journée, parfois presque imperceptible, parfois battante. Mais le pèlerin marche sous tous les temps. Nous nous réfugions dans un bar de Manzanares juste avant la chute de trombes d’eau. Le serveur se fait pressant. Nous n’avons pas eu le temps de déposer nos sacs qu’il souhaite enregistrer notre commande. Il nous faut nous réchauffer. Nous sommes déjà très humides. Tortillas, croquetas de patatas, pincho de jamon serano accompagnés d’une boisson chaude et nous sommes prêts à affronter à nouveau le mauvais temps. Qui, étranger à ces chemins, peut comprendre ce qui pousse un marcheur à braver les intempéries, plutôt que de rester confortablement au chaud ?
Nous avons rencontré Kim au Gran Hostal Chiscon de Colmenar Viejo. Pas difficile d’identifier un pèlerin ! Cette jeune femme coréenne se promène avec une Go Pro et propose sur You Tube des images de ses étapes. En coréen, certes, mais on peut toujours admirer les images !
Dès la sortie de Fuencarral (donc de la banlieue madrilène), l’on chemine en pleine nature sur des sentiers. Le Camino de Madrid est extrêmement bien balisé, surtout jusqu’à la province de Valladolid, et d’une flèche (ou borne) on aperçoit la suivante. Impossible donc de se tromper.
Vous avez pu lire la genèse de ce nouveau projet de camino, dont l’initiative revenait à un couple d’amis québécois, Rachel et Jean-Paul. Ils ont du renoncer à ce projet en dernière minute pour raison de santé, aussi lorsque nous lisons Camino de la Canada, nous avons une pensée émue pour eux
Nous avons découpé nos premières étapes un peu différemment. Je préfère commencer en douceur, et cela nous a permis d’éviter deux étapes de respectivement 27 (Tres Cantos à Manzanares) et 33 kilomètres (Cercedilla à Segovia) lors des 4 premiers jours. En outre, l’auberge pour pèlerins (paroissiale) est désormais fermée. D’où l’idée d’un petit entraînement pour sortir de Madrid (jusqu’à Fuencarral) et pouvoir y repasser une soirée avant de se lancer définitivement dans le camino, et une seconde étape de Fuencarral à Colmenar Viejo (23,8 kms), une troisième de Colmenar Viejo à Mataelpino (22,8 kms) et une quatrième de Mataelpino à Cercedilla (15 kilomètres), avant d’attaquer la montée vers le Puerto de la Fuenfria (1795m) et la seule étape éprouvante de ce chemin, de Cercedilla à Segovia (33 kms).
Premier « Mojon« . Souriez, vous êtes de retour sur le camino, ses « flechas amarillas et ses mojones (bornes kilométriques). Ici, tout est intact. Pas de tags, pas de pillage de plaques. L’avantage d’un chemin peu fréquenté !
« En abril, aguas mil« . Selon le dicton espagnol, le mois d’avril marque la pleine saison des pluies. Nous avons été épargnés par la pluie, mais souffert du froid. Les arroyos (ruisseaux) débordent donc légèrement, et les blocs de granit permettent de les franchir à gué sans difficulté !
Première étape sans difficulté, pour se remettre dans l’ambiance du chemin. C’est plat, sans asphalte, tranquille, peu fréquenté (nous ne sommes que trois), bien balisé. A Colmenar Viejo, il n’y a pas d’auberge, mais un hôtel confortable, le Gran Hostal Chiscon. Attention, cependant, car pour un pèlerin solitaire, la note peut être salée (44 euros la nuit, petit-déjeuner inclus).
Pour obtenir le son, activez le haut-parleur dans la bande noire en bas de l’image !
A l’auberge de jeunesse le Cats Hostel de Madrid, non loin de la Puerta del Sol et de la plaza Mayor madrilène, le petit déjeuner n’est servi qu’à partir de 8h. Il n’a rien d’un solide petit déjeuner pour pèlerin : tout y est industriel et sous vide, brioche, croissant, pain de mie, jusqu’à la poudre d’orange digne du Tang de la jeunesse des cinquantenaires. Nous avons parcouru les premiers kilomètres de ce camino de Madrid hier soir, en revenant de notre excursion au cañon del Rio Lobos. Une petite mise en jambe, initialement prévue jusqu’à Fuencarral.
C’était sans compter la difficulté de localiser le point de départ. Si certains guides suggèrent un départ de la Puerta del Sol, nous souhaitions un lieu plus symbolique et spirituel. Quoi de plus approprié que de démarrer de l’église de Santiago ?
A la cathédrale, on nous indique qu’elle est située après le Palais Royal. Après quelques tâtonnements, un policier municipal nous indique la direction de l’église recherchée. Une statue de Saint-Jacques nous accueille. Premiers tampons sur nos crédentiales à la sacristie. Premières images de ce nouveau camino. Il est déjà 18h45.
Calle Mayor. Plaza de Cibeles. Paseo de Recoletos. Et un paseo de la Castellana interminable ! La sortie de ville n’a rien d’enchanteur. Nous nous fixons un challenge : au premier qui trouvera la première flèche jaune de ce chemin. Plaza de Castilla, les tours penchées de Kio. Et soudain, la première flèche. Nous reprenons le métro vers la plaza Mayor. Direction, le Mercado San Miguel, où une multitude de petits stands proposent d’appétissants tapas : empanadas, croquetas, pimientos de Padron, boquerones fritos, pulpo à la plancha, chorizo, jamon serrano, mini-saucissons, de quoi ravir les papilles d’un pèlerin !
Camino de Madrid : la première flèche du chemin, au bout de 6 kilomètres, après les tours penchées…