Via de la Plata : Etape N°19, de Carcaboso à Arco de Caparra

A nouveau des grosses pierres entre Carcaboso et l'Arco de Caparra © Fabienne Bodan

A nouveau des grosses pierres entre Carcaboso et l’Arco de Caparra © Fabienne Bodan

Lieu mythique de la Via de la Plata s'il en est, l'Arc de Caparra. Déjà 400 kilomètres parcourus depuis Séville. © Fabienne Bodan

Lieu mythique de la Via de la Plata s’il en est, l’Arco de Caparra. Déjà 400 kilomètres parcourus depuis Séville. © Fabienne Bodan

24 avril 2015 :

Amis pèlerins, bonsoir,
Comme déjà dit précédemment, ce n’est pas toujours facile de trouver du Wifi. J’ai néanmoins avancé sur la rubrique « hébergement sur la Via de la Plata », même si je n’ai pas encore pu mettre grand-chose en ligne. Vous trouverez ce soir la fiche sur Guillena (https://pelerinsdecompostelle.com/?p=876). Ce soir, je pousse un coup de gueule sur les hébergements sur la Via de la Plata : plusieurs auberges municipales sont fermées (!!!), alors que nous sommes en haute saison de pèlerinage : c’est le cas pour l’instant de Embalse de Alcantara, Carcaboso, et peut-être Oliva de Plasencia, sur laquelle les échos varient, mais qui ne répondait à aucun des numéros donnés dans les guides hier soir. Moralité : il y a embouteillage et course aux lits ! Et certains en profitent, de façon détestable. Voici ce qui nous est arrivé hier, à Carcaboso (extrait de ma fiche hébergement sur l’albergue de la Señora Elena). Sinon, tout va bien, les paysages traversés sont vraiment magnifiques et très divers.
.La Señora Elena nous a traités comme du poisson pourri (passez moi l’expression mais ceux qui me connaissent savent que je suis d’habitude très mesurée dans mes critiques). Lorsque nous sommes arrivés vers 16h15, après 35 kilomètres à pied, dont 20 kilomètres sur le bitume, elle nous a demandé si nous avions des amis à l’intérieur de l’auberge. Nous avons répondu par la négative, elle nous a dit qu’elle attendait trois personnes annoncées par leurs amis et que l’auberge était donc complète. Déjà guère avenante. Nous avons tenu à aller vérifier par nous-mêmes ses dires sur l’auberge municipale fermée, selon elle, depuis 4 mois. Ne sachant où nous loger, nous nous sommes ensuite adressés à l’hôtel Ciudad de Caparra. Au bout de 20 minutes sans aucune réponse sur les disponibilités dans l’hôtel, le patron nous a suggéré de retourner voir la Señora Elena. Je lui ai alors dit que son auberge était complète. Il a insisté. Nous nous sommes donc exécutés. La vieille femme, toujours aussi peu engageante, nous a dit qu’elle avait une chambre pour 3 à louer chez sa fille, avec un grand lit et un petit…alors que 2 heures plus tôt, elle ne nous avait rien dit ! J’ai pris le temps de traduire sa proposition à mes deux compagnons de camino, ce qui n’eut pas l’heur de lui plaire. Elle semblait estimer qu’elle nous faisait une fleur avec sa proposition bien tardive, et ne souffrait aucune hésitation. Elle a manifesté immédiatement son agacement et m’a houspillée (j’étais la seule à parler espagnol) pour que je lui donne une réponse immédiate. Nous étions coincés, à 18h, sans aucune autre possibilité. Mais rien n’autorise cette dame à traiter les pèlerins comme des moins que rien. Je n’ai jamais vu un tel dédain, une telle violence dans l’attitude et les propos d’un hébergeur. Cela n’a plus rien à voir avec la mentalité d’un pèlerinage, mais seulement avec du business. Nous avons finalement constaté que dans la maison de la fille, étaient hébergés des pèlerins arrivés avant nous, puis d’autres arrivés après nous en taxi. Etrange attitude que de laisser 3 pèlerins errer en recherche de logement pendant 2 heures après avoir, eux, marché 35 kilomètres dans la journée en portant leur sac ! Vous aurez compris que je ne recommanderai pas cette auberge. Visiblement, je ne suis pas la seule : le guide allemand Outdoor fait part des attitudes déconcertantes de la Señora Elena, de même qu’un récit de pèlerinage hollandais ! Renseignez vous pour savoir si l’auberge municipale est enfin réouverte (a priori début mai, mais allez savoir), et sinon, passez votre chemin, à moins que vous n’ayez les moyens de vous loger à l’hôtel Ciudad de Caparra où l’on mange fort bien pour 10 euros, vin compris.

De gauche à droite, Jean-Paul et Rachel, québécois de Montréal, l'auteur de ce site, Christa, hollandaise de Hengelo (Est des Pays Bas), et Jacques le Nantais, alias Jacomo. Nous nous sommes rencontrés dès le départ de Séville. © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Jean-Paul et Rachel, québécois de Montréal, Fabienne,  l’auteure de ce site, Christa, hollandaise de Hengelo (Est des Pays Bas), et Jacques le Nantais, alias Jacomo. Nous nous sommes rencontrés dès le départ de Séville. © Fabienne Bodan

Chênes-liège et grosses pierres...© Fabienne Bodan

Chênes-lièges et grosses pierres…© Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°15, de Valdesalor à Cacérès

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d'aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d'une cité d'une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d’aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d’une cité d’une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

20 avril 2015 :

Me revoilà…après quelques jours sans Wifi (du moins dans les lieux d’hébergement, car j’avoue ne pas systématiquement courir après les connexions Internet. Aujourd’hui, jour de repos…un peu forcé à Cacéres, car nous ne pouvons pas nous loger à Embalse de Alcantara. Figurez-vous que l’auberge officielle est fermée pour cause de renégociation du contrat de sa concession ! Juste au moment du premier pic de pèlerins sur la Via de la Plata, le second se situant en septembre-octobre ! Je n’avais encore jamais vu cela, mais il faut un début à tout. Embalse de Alcantara étant en plein milieu du « campo », comme nous l’explique Pilar, la propriétaire de la Pension Carreterro remarquablement située sur la Plaza Mayor du magnifique centre historique de Cacéres, il ne reste qu’une possibilité, l’hostal de Maïté…7 chambres ! Complet ! Hier soir déjà à Cazar de Cacéres, 4 de nos compagnons de pèlerinage ont déjà du négocier pour qu’on leur ouvre la partie neuve de l’albergue municipale. Bref, il eût peut-être mieux valu partir avec un âne et un équipement de camping afin de cheminer en toute autonomie. Cela dit, mes deux compagnons de camino Christa et Jacques, et moi-même, sommes ravis de cette pause d’une journée à Cacéres, tellement ce centre historique est extraordinaire. Nous avons du mal à comprendre que les guides occultent cette étape, pour nous incontournable ! Et que les pèlerins foncent tête baissée à Cazar de Cacéres sans s’arrêter. Après, ce n’est que notre humble avis, et chacun chemine à sa guise ! Pilar nous a proposé une chambre au 3e étage avec vue sur la Plaza Mayor et les bâtiments de la vieille ville. Cet établissement est mon premier coup de cœur de cette Via de la Plata, l’accueil de Pilar n’ayant rien à envier à celui des hospitaliers des albergues de peregrinos. Nous sommes partis depuis deux semaines, avons marché 287 kilomètres d’après notre compagnon Jean-François de Poitiers, qui effectue chaque jour les calculs kilométriques pour toute la compagnie. Après quelques ampoules la première semaine, j’ai acheté de nouvelles semelles à Mérida. Mes pieds s’en réjouissent, j’espère que le chapître « ampoules » est clos ! Les langues se délient, les cœurs se confient, et les premières larmes de libération des poids de nos souffrances perlent discrètement sur des visages épanouis. Le bonheur est dans le chemin, et, aux chaudes heures de la merienda, également dans les prés.

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

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Via de la Plata : Etape N°10, de Villafranca de los Barros à Torremejia

La Via de la Plata recèle aussi de longues lignes droites à l'instar du Camino Francés...© Fabienne Bodan

La Via de la Plata recèle aussi de longues lignes droites à l’instar du Camino Francés…© Fabienne Bodan

Cherchez l'église de Torremejia...© Fabienne Bodan

Cherchez l’église de Torremejia…© Fabienne Bodan

14 avril 2015 :

Il serait peut-être temps que je vous redonne des nouvelles de mon cheminement sur la Via de la Plata entamé il y a 9 jours. Aujourd’hui étape de 27 kilomètres entre Villafranca de los Barros et Torremegia. Deuxième ampoule au compteur depuis le départ, placée sur le 1 Rein, pour ceux qui connaissent les points d’acupuncture. Mais cette fois sur l’autre pied. Ceux qui ont déjà cheminé savent que l’emploi du temps des pèlerins est fort occupé parce qu’après la journée de marche et les ablutions forcément nécessaires, commence la seconde journée dédiée à la convivialité et au partage entre pèlerins. Nous sommes un petit groupe à nous suivre depuis le début, et nous apprécions de nous retrouver autour d’un verre ou d’un dîner ou encore un repas cuisiné entre nous. Je prépare aussi le plus activement possible ma rubrique « hébergements » sur la Via de la Plata. Les fiches sont presque à jour mais pas encore en ligne. Le reste suivra dès que possible. Futurs pèlerins en partance pour la Via de la Plata, sachez qu’il y a beaucoup de candidats pour cette voie, et que trouver un lit peut se révéler un exercice périlleux, surtout pour ceux qui, comme moi, aiment profiter des paysages et donc forcément arrivent en queue de peloton. Le nombre de places dans les auberges est désormais insuffisant, et contrairement à la règle habituelle en Espagne, de nombreux pèlerins réservent leur hébergement. Par exemple, lorsque nous sommes arrivés à Zafra il y a deux jours et nous sommes présentés au Convento San Francisco (j’aime les atmosphères de ces établissements qui ont une âme), il ne restait plus qu’une place (nous étions 3). L’hospitalière, charmante, nous a proposé d’installer un lit et un matelas dans le salon. Je lui ai alors demandé combien de lits avaient été réservés ? Réponse : 17…sur 20. Refusant la course au lit, comme je l’ai dit en préambule de ce nouveau chemin, et d’arriver à onze heures ou midi pour être certaine d’avoir un lit, il ne me reste plus qu’une solution pour cheminer tranquille. Faire comme les autres : réserver. Ce soir, nous sommes au Palacio de los Lastras, bel édifice de style Renaissance où nous avons une chambre pour 3 avec salle de bains, draps et serviettes pour 15 euros la nuit. Le dîner était excellent, ce qui nous a changé d’un certain nombre de menus pèlerins de qualité plus que moyenne. le tout pour 8 euros !

Le palacio de las Lastras sera notre gîte du XVIe siècle pour la nuit. © Fabienne Bodan

Le palacio de las Lastras sera notre gîte du XVIe siècle pour la nuit. © Fabienne Bodan

Une tablée fort sympathique, un lieu magnifiquement restauré, une cuisine honorable, que demander de mieux pour une soirée de pèlerins ? © Fabienne Bodan

Une tablée fort sympathique, un lieu magnifiquement restauré, une cuisine honorable, que demander de mieux pour une soirée de pèlerins ? © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°6, de El Real de la Jara à Monesterio

A la sortie d'El Real de la Jara, le castillo de las Torres, château médiéval. © Fabienne Bodan

A la sortie d’El Real de la Jara, le castillo de las Torres, château médiéval. © Fabienne Bodan

Nous avons sympathisé avec un petit groupe comprenant 2 espagnols, 1 anglais vivant en Espagne et 1 uruguayen. Nous leur faisons une haie d'honneur, et tout d'abord à José Antonio le sévillan. © Fabienne Bodan

Nous avons sympathisé avec un petit groupe comprenant 2 espagnols, 1 anglais vivant en Espagne et 1 uruguayen. Nous leur faisons une haie d’honneur, et tout d’abord à José Antonio le sévillan. © Fabienne Bodan

10 avril 2015 :

Les étapes se succèdent et se révèlent tout aussi magnifiques les unes que les autres. La cinquième étape de la Via de la Plata conduit le pèlerin de Real de la Jara à Monesterio, soit près de 22 kilomètres, avec les 12 premiers kilomètres en pleine nature, avec des paysages plus vallonnés que les jours précédents. Les liens tissés se renforcent, les premiers bobos se font jour, mais nous sommes tous heureux de nous retrouver à nouveau sur les chemins de Compostelle. Le pèlerin (et la pèlerine) n’est pas très sexy, en atteste l’apparence de nos pieds en fin de journée…

Nous les avons vus sur pied la veille, voici ce qu'ils deviennent, les cochons ibériques ! © Fabienne Bodan

Nous les avons vus sur pied la veille, voici ce qu’ils deviennent, les cochons ibériques ! © Fabienne Bodan

Aline et Jeannine ont cheminé avec nous jusqu'à Mérida, puis elles sont reparties dans leur Belgique. Nous les porterons dans notre coeur jusqu'à Saint Jacques. © Fabienne Bodan

Aline et Jeannine ont cheminé avec nous jusqu’à Mérida, puis elles sont reparties dans leur Belgique. Nous les porterons dans notre coeur jusqu’à Saint Jacques. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°4, de Castilblanco de los Arroyos à Almaden de la Plata

Entrée du parc forestier El Berrocal : 15 kilomètres de chênes-lièges à parcourir ! © Fabienne Bodan

Entrée du parc forestier El Berrocal : 15 kilomètres de chênes-lièges à parcourir ! © Fabienne Bodan

Il faisait gris ce jour là. Dommage, car le paysage est magnifique. © Fabienne Bodan

Il faisait gris ce jour là. Dommage, car le paysage est magnifique. © Fabienne Bodan

8 avril 2015 :

Hola amigos y peregrinos. Pas de nouvelles hier soir car pas de wifi à l’albergue municipal de Castilblanco de los Arroyos ! Et l’emploi du temps d’un pèlerin est quand même très chargé : marcher et surtout profiter des paysages sublimes de cette seconde étape (Guillena -> Castilblanco), humer et photographier les lavandes papillons, les cistes ladanifères, les cactus qui servent de haies (bon, on n’a pas vraiment humé les cactus !), observer les papillons bleus voleter autour des lavandes et les vaches et leurs petits paître tranquillement en toute liberté dans la nature, avec des cornes non coupées (comme c’est la règle en agriculture biodynamique selon Christa, notre amie pèlerine hollandaise). Vous l’avez compris, la seconde étape est une ode à la beauté de la nature. Tant et si bien que Jacques le nantais, Christa la hollandaise et moi sommes arrivés tranquillement à l’auberge municipale de Castilblanco pour nous entendre dire par l’adorable hospitalera Ligia… qu’il n’y avait plus de lits ! Elle nous a gentiment proposé de dormir sur la terrasse, par terre, en récupérant deux couvertures pour épargner nos (plus ou moins) vieux os. Le vent s’est levé après le dîner, où la table comptait une bonne quinzaine de pèlerins, et quatre espagnols avec lesquels j’avais discuté la veille nous ont proposé de libérer les travées (étroites) entre les literas (lits superposés) afin de pouvoir nous y installer. La solidarité pèlerine est déjà à l’oeuvre. Donc nuit 2 = par terre ! Pero, no importa ! Esta Via de la Plata me encanta ! J’ai retrouvé l’atmosphère des chemins que j’aime tant. Avis aux futurs pèlerins de la Via de la Plata : nous sommes tous surpris de trouver autant de monde sur cette voie, même si cela n’a rien à voir avec le camino francés.

Une fois gravi le premier fort raidillon de cette Via de la Plata, le bonheur d'apercevoir Almaden et donc l'arrivée de l'étape. © Fabienne Bodan

Une fois gravi le premier fort raidillon de cette Via de la Plata, le bonheur d’apercevoir Almaden et donc l’arrivée de l’étape. © Fabienne Bodan

Une cigogne, deux cigognes, trois cigognes...nous en ferons l'emblème de notre chemin ! © Fabienne Bodan

Une cigogne, deux cigognes, trois cigognes…nous en ferons l’emblème de notre chemin ! © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°5, de Almaden de la Plata à El Real de la Jara

Il y eut les journées fleurs, il y eut les journées animaux. Nous découvrons la fierté de cette régions de l'Extrémadure, le "cerdo iberico" ! © Fabienne Bodan

Il y eut les journées fleurs, il y eut les journées animaux. Nous découvrons la fierté de cette régions de l’Extrémadure, le « cerdo iberico » ! © Fabienne Bodan

Qui du cochon ou du pèlerin s'amuse de la présence de l'autre ? Le plaisir est partagé, sans aucun doute. © Fabienne Bodan

Qui du cochon ou du pèlerin s’amuse de la présence de l’autre ? Le plaisir est partagé, sans aucun doute. Avec Christa et Jacques, mes (déjà) fidèles compagnons de route…© Fabienne Bodan

9 avril 2015 :

Aujourd’hui quatrième étape sur la Via de la Plata : Almaden de la Plata -> Real de la Jara. Ces chemins nous réapprennent à nous émerveiller devant la nature. Après les fleurs, ce 9 avril fut la journée animale, et la découverte du célèbre « cerdo iberico » que l’on connait également sous le nom de Pata Negra. Ces cochons sont élevés en plein air dans les champs et se nourrissent naturellement de glands et d’herbes. Nous avons pu goûter la différence ce soir au dîner. La viande est succulente (et pourtant je ne raffole pas de l’alimentation carnée). Au moins, durant leur vie, ces animaux semblent paisibles et heureux. L’un d’entre eux a même apposé un sello de son groin en voulant me chiper le pain de mon pique-nique…
Après les porcs ibériques, se sont succédés les moutons, les chèvres, les chiens de troupeaux et deux chevaux montés par des cavaliers se rendant également à Saint Jacques.

Après le cochon, voici le mouton ! © Fabienne Bodan

Après le cochon, voici le mouton ! © Fabienne Bodan

Ils sont pas sexys ces pèlerins le soir pour aller danser ? © Fabienne Bodan

Ils sont pas sexys ces pèlerins le soir pour aller danser ? © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°2, de Italica à Guillena

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d'Italica. J'eus à peine le temps d'aller chercher de l'eau et, avant même d'avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu'à Salamanque, et Jacques jusqu'à Santiago ! © Fabienne Bodan

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d’Italica. J’eus à peine le temps d’aller chercher de l’eau et, avant même d’avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu’à Salamanque, et Jacques jusqu’à Santiago ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m'accompagnera jusqu'à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m’accompagnera jusqu’à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

6 avril 2015 :

Hola amigos ! Enfin, me voilà partie, avec la mochila ! Seconde 1/2 étape aujourd’hui, de Italica à Guillena, après la première samedi (Séville à Italica) et un dimanche passé chez mes hôtes sévillans. Une douzaine de kilomètres et vous n’allez pas le croire ! Dix minutes après mon arrivée à Italica, mon point de départ de la journée, j’ai vu arriver 3 pèlerins : Rachel et Jean-Paul, un couple de Québécois, et Jacques, de Nantes. Un quart d’heure plus tard, nous vîmes arriver Christa, la pèlerine hollandaise arrivée samedi dans la maison de mes hôtes Alfredo et Maria. Et ce midi, avant de quitter Séville, je rentre dans un bar à tapas quelconque, pour déguster une tortilla de patatas et des espinacas con garbanzos (épinards aux pois chiches). Un couple me demande où je vais ainsi équipée. Lorsque je réponds Santiago, ils me dévisagent, l’air interrogateur. « Caminando », leur précise-je ! Et ils commencent à me raconter qu’ils ont, eux aussi, marché sur la Via de la Plata à partir de Ponferrada ! Autant de clins d’oeil du dieu du chemin qui m’encouragent à poursuivre mes expériences en solo. Car sur les chemins de Compostelle, on n’est jamais seul. Que ce témoignage rassure ceux et celles qui hésitent à partir seuls.

Dès les premiers pas, l'ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Dès les premiers pas, l’ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d'une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d’une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan