Via de la Plata : Etape N°2, de Italica à Guillena

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d'Italica. J'eus à peine le temps d'aller chercher de l'eau et, avant même d'avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu'à Salamanque, et Jacques jusqu'à Santiago ! © Fabienne Bodan

Ayant effectué une première demie étape deux jours plus tôt pour me mettre en jambes, je pris le bus pour rejoindre mon point de départ, à savoir les ruines d’Italica. J’eus à peine le temps d’aller chercher de l’eau et, avant même d’avoir pu mettre mon sac sur mon dos, je vis apparaître 3 pèlerins. Rachel et Jean-Paul chemineront avec moi jusqu’à Salamanque, et Jacques jusqu’à Santiago ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m'accompagnera jusqu'à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

De gauche à droite, Rachel la québécoise, Christa la hollandaise et Jacques le nantais. Christa aussi m’accompagnera jusqu’à Saint Jacques ! © Fabienne Bodan

6 avril 2015 :

Hola amigos ! Enfin, me voilà partie, avec la mochila ! Seconde 1/2 étape aujourd’hui, de Italica à Guillena, après la première samedi (Séville à Italica) et un dimanche passé chez mes hôtes sévillans. Une douzaine de kilomètres et vous n’allez pas le croire ! Dix minutes après mon arrivée à Italica, mon point de départ de la journée, j’ai vu arriver 3 pèlerins : Rachel et Jean-Paul, un couple de Québécois, et Jacques, de Nantes. Un quart d’heure plus tard, nous vîmes arriver Christa, la pèlerine hollandaise arrivée samedi dans la maison de mes hôtes Alfredo et Maria. Et ce midi, avant de quitter Séville, je rentre dans un bar à tapas quelconque, pour déguster une tortilla de patatas et des espinacas con garbanzos (épinards aux pois chiches). Un couple me demande où je vais ainsi équipée. Lorsque je réponds Santiago, ils me dévisagent, l’air interrogateur. « Caminando », leur précise-je ! Et ils commencent à me raconter qu’ils ont, eux aussi, marché sur la Via de la Plata à partir de Ponferrada ! Autant de clins d’oeil du dieu du chemin qui m’encouragent à poursuivre mes expériences en solo. Car sur les chemins de Compostelle, on n’est jamais seul. Que ce témoignage rassure ceux et celles qui hésitent à partir seuls.

Dès les premiers pas, l'ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Dès les premiers pas, l’ivresse du chemin nous saoule de bonheur. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d'une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Les premières fleurs d’une longue série. Le printemps semble une saison très appropriée à la pérégrination sur la Via de la Plata. © Fabienne Bodan

Via de la Plata : Etape N°1, de Séville à Santiponce/Italica

4 avril 2015 :

Cette fois, je suis partie ! Enfin presque, puisque j’ai opté pour une mise en jambes avec seulement un petit sac de jour de Séville à Italica (les ruines de la cité romaine érigée en 206 avant J.C.), à la sortie de Santiponce. 11 kilomètres pour commencer en douceur cette Via de la Plata ! Demain, dimanche de Pâques, les choses sérieuses commencent, et cette fois, avec la mochila sur le dos ! En attendant, j’ai éprouvé quelques difficultés avec la première coquille du chemin ! Hasta luego !

Et pour démarrer cette nouvelle aventure compostellane, une petite vidéo de ma première quête :

5 avril 2015 :

J’ai décidé de m’accorder le temps nécessaire pour parcourir la Via de la Plata, et de me poser au gré des rencontres et des découvertes. A chacun sa manière de cheminer. Je proscris tout jugement. J’entends parfois dire que l’on n’est pas un vrai pèlerin si l’on procède de telle ou telle façon. Chacun trouvera ce qu’il est venu chercher sur ces voies compostellanes, et aussi ce qu’il ignore qu’il allait découvrir. Mais je crois que je vais mettre du temps avant d’arriver à Santiago parce que je me laisse bercer par les rencontres, et cette première semaine andalouse est déjà très riche en convivialité. Je devais repartir demain matin pour la seconde partie de la première étape, d’Italica à Guillena. Je suis tombée hier soir dans un piège (parce que j’ai bien voulu). Christa, une pèlerine hollandaise, est arrivée hier à la maison de mes hôtes. Et bien entendu, nous avons discuté, puis ensuite passé la soirée avec nos hôtes qui nous ont fait déguster quelques spécialités culinaires. Résultat, nous avons pris congé les uns des autres à…1 heure du matin, et poursuivi nos conversations ce matin au petit déjeuner. Dans le cadre de mes projets de réalisations de portraits, j’ai proposé à Alfredo et Maria de réaliser une petite interview. Résultat, je suis toujours à Séville. Nos hôtes sont charmants, disponibles, accueillants. Une très belle rencontre à inscrire sur mes tablettes. Nous avons beaucoup de points communs, de la réalisation d’un potager biologique en carrés ou en pots à la méditation et au yoga, en passant par les voyages, les découvertes culinaires des autres contrées, et l’ouverture aux autres. Christa nous rejoint sur ces différents thèmes. La magie du camino opère dès les premiers jours, nous créditant d’une qualité relationnelle déjà exceptionnelle. S’il est des moments où l’on peut remercier l’univers, la vie, ou, selon ses croyances, un Dieu ou une énergie de création, je les vis déjà alors que je n’ai marché que 11 kilomètres sur cette Via de la Plata !
 Je vais aussi poursuivre sur ma lancée portugaise, et tenter d’alimenter mon site web au fil de ce nouveau chemin. Voici le premier article sur l’hébergement proposé par Alfredo et Maria, que je recommande chaleureusement. C’est mon premier hébergement, et aussi mon premier coup de coeur de ce chemin. Je n’en ai pas si souvent.
https://pelerinsdecompostelle.com/?p=857