Dès la sortie de Fuencarral (donc de la banlieue madrilène), l’on chemine en pleine nature sur des sentiers. Le Camino de Madrid est extrêmement bien balisé, surtout jusqu’à la province de Valladolid, et d’une flèche (ou borne) on aperçoit la suivante. Impossible donc de se tromper.
Camino de Madrid, étape N°2, au départ de Fuencarral, le « Camino de la Canada » © Fabienne Bodan
Vous avez pu lire la genèse de ce nouveau projet de camino, dont l’initiative revenait à un couple d’amis québécois, Rachel et Jean-Paul. Ils ont du renoncer à ce projet en dernière minute pour raison de santé, aussi lorsque nous lisons Camino de la Canada, nous avons une pensée émue pour eux
Camino de Madrid, étape N°2 : dès la sortie de Fuencarral, l’on chemine sur des sentiers en pleine nature © Fabienne Bodan
Nous avons découpé nos premières étapes un peu différemment. Je préfère commencer en douceur, et cela nous a permis d’éviter deux étapes de respectivement 27 (Tres Cantos à Manzanares) et 33 kilomètres (Cercedilla à Segovia) lors des 4 premiers jours. En outre, l’auberge pour pèlerins (paroissiale) est désormais fermée. D’où l’idée d’un petit entraînement pour sortir de Madrid (jusqu’à Fuencarral) et pouvoir y repasser une soirée avant de se lancer définitivement dans le camino, et une seconde étape de Fuencarral à Colmenar Viejo (23,8 kms), une troisième de Colmenar Viejo à Mataelpino (22,8 kms) et une quatrième de Mataelpino à Cercedilla (15 kilomètres), avant d’attaquer la montée vers le Puerto de la Fuenfria (1795m) et la seule étape éprouvante de ce chemin, de Cercedilla à Segovia (33 kms).
Le première borne kilométrique du Camino de Madrid (il faut y rajouter une quinzaine de kilomètres pour un départ du centre de la capitale espagnole) © Fabienne Bodan
Premier « Mojon« . Souriez, vous êtes de retour sur le camino, ses « flechas amarillas et ses mojones (bornes kilométriques). Ici, tout est intact. Pas de tags, pas de pillage de plaques. L’avantage d’un chemin peu fréquenté !
Premier franchissement d’un arroyo à gué, entre Très Cantos et Colmenar Viejo. Les blocs de granit facilitent le passage © Fabienne Bodan
« En abril, aguas mil« . Selon le dicton espagnol, le mois d’avril marque la pleine saison des pluies. Nous avons été épargnés par la pluie, mais souffert du froid. Les arroyos (ruisseaux) débordent donc légèrement, et les blocs de granit permettent de les franchir à gué sans difficulté !
Une Via Pecuaria est une voie de transhumance utilisé par les bergers pour mener le le bétail caprin, ovin et bovin d’un lieu traditionnel de pâturage à un autre © Fabienne Bodan
Première étape sans difficulté, pour se remettre dans l’ambiance du chemin. C’est plat, sans asphalte, tranquille, peu fréquenté (nous ne sommes que trois), bien balisé. A Colmenar Viejo, il n’y a pas d’auberge, mais un hôtel confortable, le Gran Hostal Chiscon. Attention, cependant, car pour un pèlerin solitaire, la note peut être salée (44 euros la nuit, petit-déjeuner inclus).
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