24 avril 2015 :
Amis pèlerins, bonsoir,
Comme déjà dit précédemment, ce n’est pas toujours facile de trouver du Wifi. J’ai néanmoins avancé sur la rubrique « hébergement sur la Via de la Plata », même si je n’ai pas encore pu mettre grand-chose en ligne. Vous trouverez ce soir la fiche sur Guillena (https://pelerinsdecompostelle.com/?p=876). Ce soir, je pousse un coup de gueule sur les hébergements sur la Via de la Plata : plusieurs auberges municipales sont fermées (!!!), alors que nous sommes en haute saison de pèlerinage : c’est le cas pour l’instant de Embalse de Alcantara, Carcaboso, et peut-être Oliva de Plasencia, sur laquelle les échos varient, mais qui ne répondait à aucun des numéros donnés dans les guides hier soir. Moralité : il y a embouteillage et course aux lits ! Et certains en profitent, de façon détestable. Voici ce qui nous est arrivé hier, à Carcaboso (extrait de ma fiche hébergement sur l’albergue de la Señora Elena). Sinon, tout va bien, les paysages traversés sont vraiment magnifiques et très divers.
.La Señora Elena nous a traités comme du poisson pourri (passez moi l’expression mais ceux qui me connaissent savent que je suis d’habitude très mesurée dans mes critiques). Lorsque nous sommes arrivés vers 16h15, après 35 kilomètres à pied, dont 20 kilomètres sur le bitume, elle nous a demandé si nous avions des amis à l’intérieur de l’auberge. Nous avons répondu par la négative, elle nous a dit qu’elle attendait trois personnes annoncées par leurs amis et que l’auberge était donc complète. Déjà guère avenante. Nous avons tenu à aller vérifier par nous-mêmes ses dires sur l’auberge municipale fermée, selon elle, depuis 4 mois. Ne sachant où nous loger, nous nous sommes ensuite adressés à l’hôtel Ciudad de Caparra. Au bout de 20 minutes sans aucune réponse sur les disponibilités dans l’hôtel, le patron nous a suggéré de retourner voir la Señora Elena. Je lui ai alors dit que son auberge était complète. Il a insisté. Nous nous sommes donc exécutés. La vieille femme, toujours aussi peu engageante, nous a dit qu’elle avait une chambre pour 3 à louer chez sa fille, avec un grand lit et un petit…alors que 2 heures plus tôt, elle ne nous avait rien dit ! J’ai pris le temps de traduire sa proposition à mes deux compagnons de camino, ce qui n’eut pas l’heur de lui plaire. Elle semblait estimer qu’elle nous faisait une fleur avec sa proposition bien tardive, et ne souffrait aucune hésitation. Elle a manifesté immédiatement son agacement et m’a houspillée (j’étais la seule à parler espagnol) pour que je lui donne une réponse immédiate. Nous étions coincés, à 18h, sans aucune autre possibilité. Mais rien n’autorise cette dame à traiter les pèlerins comme des moins que rien. Je n’ai jamais vu un tel dédain, une telle violence dans l’attitude et les propos d’un hébergeur. Cela n’a plus rien à voir avec la mentalité d’un pèlerinage, mais seulement avec du business. Nous avons finalement constaté que dans la maison de la fille, étaient hébergés des pèlerins arrivés avant nous, puis d’autres arrivés après nous en taxi. Etrange attitude que de laisser 3 pèlerins errer en recherche de logement pendant 2 heures après avoir, eux, marché 35 kilomètres dans la journée en portant leur sac ! Vous aurez compris que je ne recommanderai pas cette auberge. Visiblement, je ne suis pas la seule : le guide allemand Outdoor fait part des attitudes déconcertantes de la Señora Elena, de même qu’un récit de pèlerinage hollandais ! Renseignez vous pour savoir si l’auberge municipale est enfin réouverte (a priori début mai, mais allez savoir), et sinon, passez votre chemin, à moins que vous n’ayez les moyens de vous loger à l’hôtel Ciudad de Caparra où l’on mange fort bien pour 10 euros, vin compris.