Via de la Plata : Etape N°15, de Valdesalor à Cacérès

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Les cigognes continuent à nous accompagner tout au long de cette Via de la Plata © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d'aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d'une cité d'une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

Certains guides ignorent Caceres et vous suggèrent d’aller dormir à Casar de Caceres. Comment peut-on passer à côté d’une cité d’une telle splendeur ? © Fabienne Bodan

20 avril 2015 :

Me revoilà…après quelques jours sans Wifi (du moins dans les lieux d’hébergement, car j’avoue ne pas systématiquement courir après les connexions Internet. Aujourd’hui, jour de repos…un peu forcé à Cacéres, car nous ne pouvons pas nous loger à Embalse de Alcantara. Figurez-vous que l’auberge officielle est fermée pour cause de renégociation du contrat de sa concession ! Juste au moment du premier pic de pèlerins sur la Via de la Plata, le second se situant en septembre-octobre ! Je n’avais encore jamais vu cela, mais il faut un début à tout. Embalse de Alcantara étant en plein milieu du « campo », comme nous l’explique Pilar, la propriétaire de la Pension Carreterro remarquablement située sur la Plaza Mayor du magnifique centre historique de Cacéres, il ne reste qu’une possibilité, l’hostal de Maïté…7 chambres ! Complet ! Hier soir déjà à Cazar de Cacéres, 4 de nos compagnons de pèlerinage ont déjà du négocier pour qu’on leur ouvre la partie neuve de l’albergue municipale. Bref, il eût peut-être mieux valu partir avec un âne et un équipement de camping afin de cheminer en toute autonomie. Cela dit, mes deux compagnons de camino Christa et Jacques, et moi-même, sommes ravis de cette pause d’une journée à Cacéres, tellement ce centre historique est extraordinaire. Nous avons du mal à comprendre que les guides occultent cette étape, pour nous incontournable ! Et que les pèlerins foncent tête baissée à Cazar de Cacéres sans s’arrêter. Après, ce n’est que notre humble avis, et chacun chemine à sa guise ! Pilar nous a proposé une chambre au 3e étage avec vue sur la Plaza Mayor et les bâtiments de la vieille ville. Cet établissement est mon premier coup de cœur de cette Via de la Plata, l’accueil de Pilar n’ayant rien à envier à celui des hospitaliers des albergues de peregrinos. Nous sommes partis depuis deux semaines, avons marché 287 kilomètres d’après notre compagnon Jean-François de Poitiers, qui effectue chaque jour les calculs kilométriques pour toute la compagnie. Après quelques ampoules la première semaine, j’ai acheté de nouvelles semelles à Mérida. Mes pieds s’en réjouissent, j’espère que le chapître « ampoules » est clos ! Les langues se délient, les cœurs se confient, et les premières larmes de libération des poids de nos souffrances perlent discrètement sur des visages épanouis. Le bonheur est dans le chemin, et, aux chaudes heures de la merienda, également dans les prés.

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

Des toits de toiles, des églises, des monuments aux pierres ocres, des ruelles pavées, splendeurs et merveilles de la cité de Caceres. © Fabienne Bodan

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Hébergement à Valdesalor

A l'entrée du village, l'albergue telle une petite maison © Fabienne Bodan

A l’entrée du village, l’albergue telle une petite maison © Fabienne Bodan

Le bâtiment est récent, et spacieux © Fabienne Bodan

Le bâtiment est récent, et spacieux © Fabienne Bodan

Dans la semaine, adressez vous à la mairie pour les clés, le week-end, au bar d'en-face © Fabienne Bodan

Dans la semaine, adressez vous à la mairie pour les clés, le week-end, au bar d’en-face © Fabienne Bodan

Le bar d'en face, où vous pourrez également dîner... © Fabienne Bodan

Le bar d’en face, où vous pourrez également dîner… © Fabienne Bodan

...à moins que vous ne profitiez de la cuisine pour vous concocter un repas maison...© Fabienne Bodan

…à moins que vous ne profitiez de la cuisine pour vous concocter un repas maison…© Fabienne Bodan

HébergementAlbergue municipal
Plaza de España, 1
A l'entrée du village à 500 mètres après le pont romain, sur la gauche
En face d'un bar-restaurant
T : 927 12 91 11 ou 927 12 98 59
Tarif 2015*6 euros
Description.14 lits en un dortoir (ne comprend que des lits superposés)
.Couvertures fournies
.1 salle à manger-salon
.1 salle de bains WC
.1 cuisine
.Machine à laver / sèche-linge (possibilité d'acheter de la lessive en poudre au bar en face – 1 euro la dose)
.2 plaques de cuisson électriques
.1 réfrigérateur
.1 micro-ondes
.Fil à linge
.Horaires d'ouverture de la mairie pour le retrait des clés : du lundi au vendredi de 9h30 à 14h et de 16h30 à 20h30. Le we, possibilité de retirer les clés, régler et tamponner les crédenciales au bar en face de l'albergue.
.Attention, il y a seulement 2 petits magasins dans le village. Arrivés un samedi après-midi, nous n'en avons trouvé qu'un seul d'ouvert, et assez peu achalandés (notamment, pas de fruits ni de légumes frais). Sinon, bar-restaurant juste en face de l'albergue.
.Des clés sont à la disposition des pèlerins ou groupes d'amis pèlerins, permettant de fermer l'auberge aux passants indésirables.
Avantages.L'albergue est très récente, les équipements sont donc presque neufs.
.Il y a beaucoup d'espace dans le dortoir, les « literas » (lits superposés) ayant été installés tout autour de la pièce, laissant libre le milieu de la pièce. Contrairement à certaines auberges, on a suffisamment de place pour poser ses affaires (certes par terre...).
.Les locaux sont très propres, ce qui est toujours agréable.
.La salle à manger-salon équipée d'une vraie table (et chaises) de salle à manger, donne l'impression de se retrouver à la maison.
.La petite taille de l'auberge lui confère un esprit très familial, et presque cosy. (la nuance est importante, j'ai bien écrit « presque »)
Inconvénients.Le manque d'ustensiles de cuisine : s'il y a suffisamment d'assiettes, de verres et de couverts, l'albergue ne compte qu'une petite casserole et une poêle qui semble avoir quelques heures de vol !!! Nous avons demandé au bar d'en face de nous prêter une grande casserole pour cuire nos pâtes, mais sans succès. Soit. Nous avons donc procédé à cette préparation culinaire en 2 fois !
Appréciation
Coup de coeur
♣♣♣
....et de la salle à manger pour déguster votre recette préférée © Fabienne Bodan

….et de la salle à manger pour déguster votre recette préférée © Fabienne Bodan

Attention, l'auberge ,e dispose que d'un chauffe-eau de 50 litres, il faudra attendre qu'il se remplisse avant d'avoir de l'eau chaude. Soyez patients ! © Fabienne Bodan

Attention, l’auberge ,e dispose que d’un chauffe-eau de 50 litres, il faudra attendre qu’il se remplisse avant d’avoir de l’eau chaude. Soyez patients ! © Fabienne Bodan

*Lorsqu’aucune précision complémentaire n’est mentionnée, ce tarif désigne seulement la nuit pour pour une personne, sans petit-déjeuner ni demi-pension.

 Ce Chemin vers Compostelle est un cadeau de la vie et de l’univers, déclaré patrimoine de l’Humanité par l’Unesco il y a 25 ans. Je considère également chaque hébergement, chaque accueil, chaque personne aidante sur le Chemin comme un cadeau. J’ai donc décidé d’apprécier chaque hébergement m’ayant abritée pour une nuit, sur les critères objectifs détaillés dans les avantages et les inconvénients, en un cadeau  , deux cadeaux ♣♣ ou trois cadeaux ♣♣♣ .
♥ J’y ai également mentionné mes coups de coeur, sachant que les critères de chacun sont toujours subjectifs, liés à l’émotion d’un accueil, à l’harmonie entre les pèlerins le soir de son passage, à l’humeur des hospitaliers, à la difficulté de l’étape ou à la météo du jour… Cependant, le critère majeur retenu dans la sélection de mes coups de coeur est l’atmosphère de l’hébergement, son âme et la qualité de l’accueil de ses responsables et, mieux, hospitaliers ou hospitaleros. Mes coups de coeur ne vont pas forcément aux auberges les plus belles et les plus confortables, mais à celles dans laquelle perdure l’esprit du Chemin. Ils vont aux hospitaliers qui ont ouvert leurs coeurs aux pèlerins et qui aident, progressivement, par leur accueil, leur soutien, leur compassion et leur amour de l’autre, les pèlerins à ouvrir leur coeur et à atteindre l’objectif qu’ils se sont assigné en marchant vers Saint Jacques de Compostelle.