La Compostela des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

La compostela désigne le certificat traditionnel de pèlerinage. Elle est remise par les bénévoles du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle sous certaines conditions de distance parcourue et de motivation.

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LA COMPOSTELA, CERTIFICAT TRADITIONNEL DE PÈLERINAGE

La compostela désigne le certificat traditionnel de pèlerinage. Elle n’est délivrée qu’à ceux l’ayant accompli dans un esprit chrétien devotionis a!ectu, voti vel pietatis causa (par dévotion ou piété). Ils doivent parcourir au moins les 100 derniers kilomètres à pied ou à cheval, les 200 derniers à vélo. Ou encore 100 miles nautiques suivis d’un trajet à pied entre le port d’arrivée et la tombe de l’apôtre. Les credenciales devront comporter deux tampons par jour pour cette distance minimale obligatoire. Une certaine indulgence peut être accordée à ceux qui viennent de loin. Mais certains accueillants choisissent aussi d’appliquer les consignes à la lettre. Mieux vaut donc faire preuve de prudence. Même après avoir parcouru des centaines ou des milliers de kilomètres, prenez la peine de faire estampiller votre carnet deux fois par jour à la fin de votre trajet. La compostela est gratuite.

À L’ORIGINE DE LA COMPOSTELA

Dès l’origine de ce pèlerinage, aux IX et Xe siècles, l’on devait prouver l’avoir accompli. Au début, le pèlerin pouvait se procurer une coquille Saint-Jacques à l’entrée de la ville. Elle servait de preuve du pèlerinage accompli. Mais Il était facile de tricher et les contrefaçons se multipliaient. Les prélats de la ville et le pape lui-même décrétaient des peines d’excommunication contre les faussaires. Les lettres de preuve sont apparues au XIIIe siècle, bien plus difficiles à falsifier. Elles sont à l’origine de l’actuelle compostela.

LA TRADITION D’HOSPITALITÉ DE L’HÔPITAL DES ROIS CATHOLIQUES

Au XVIe siècle, les rois catholiques créèrent la Fondation de l’Hôpital Royal. Et bâtirent l’hôpital des rois catholiques, sur la place de l’Obradoiro. Tout pèlerin présentant une preuve de son pèlerinage était accueilli gratuitement pendant trois jours dans ce bâtiment transformé en 1954 en parador, nom qui désigne les hôtels de luxe en Espagne. Il devint le plus important hôpital de Galice et, plus tard, le siège de la faculté de médecine de Saint-Jacques-de-Compostelle. Si le parador est réservé aujourd’hui à des touristes et pèlerins quelque peu fortunés, l’établissement a maintenu la tradition d’hospitalité des pèlerins en offrant les repas aux premiers qui se présentent chaque jour, munis de leur Compostela.

QUE SIGNIFIE LE TEXTE INSCRIT SUR LA COMPOSTELA ?

Ce texte en latin est traduit en espagnol sur le site du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

El Cabildo de esta Santa Apostólica y Metropolitana Iglesia Catedral Compostelana custodio del sello del Altar de Santiago Apóstol, a todos los Fieles y peregrinos que llegan desde cualquier parte del Orbe de la Tierra con actitud de devoción o por causa de voto o promesa peregrinen hasta la Tumba del Apóstol, Nuestro Patrón y Protector de las Españas, acredita ante todos los que observen este documento que : prénom & nom du pèlerin, ha visitado devotamente y con sentido cristiano este sacratísimo templo tras haber realizado tanto a pie como a caballo los últimos cien kilómetros o en bicicleta los últimos doscientos con sentido cristiano (pietatis causa). En fe de lo cual le entrego el presente documento refrendado con el sello de esta misma Santa Iglesia. Dado en Santiago de Compostela el día … mes … año del Señor …El Deán de la S.A.M.I. Catedral de Santiago.

LA SIGNIFICATION EN FRANÇAIS

Le chapitre de cette sainte et apostolique cathédrale compostellane métropolitaine, gardienne du sceau de l’autel de l’apôtre saint Jacques, à tous les fidèles et pèlerins qui viennent de n’importe quelle partie de la terre, dans une attitude de dévotion, ou encore qui effectuent un pèlerinage vers le tombeau de l’apôtre, notre saint patron et protecteur de l’Espagne, suite à un vœu ou une promesse, certifie à tous ceux qui lisent ce document que : prénom & nom du pèlerin en latin, a visité ce temple très sacré avec dévotion et sentiment chrétien (pietatis causa), après avoir parcouru les cent derniers kilomètres à pied ou à cheval, ou les deux cents derniers kilomètres à vélo. En foi de quoi je lui remets le présent document portant le sceau de cette sainte église. Délivré à Saint-Jacques-de-Compostelle le jour mois an de Notre-Seigneur. Le doyen de la S.A.M.I. de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

D’AUTRES CERTIFICATS POUR LES MARCHEURS SANS moTif religieux ni spirituel

Les personnes ayant parcouru les sentiers jacquaires dans un esprit autre que religieux ou spirituel (ludique, culturel, sportif) se verront attribuer le certificat du pèlerin, dfférent de la compostela. Les bénévoles du bureau des pèlerins inscrivent généralement le nom des bébés et jeunes enfants sur la compostela du parent ou de l’adulte qui les accompagne. Enfin, les familles de pèlerins décédés sur le chemin peuvent demander un document intitulé « In memoriam », certificat posthume à la mémoire du disparu. 

QUELLES SONT LES CONDITIONS REQUISES POUR OBTENIR LA COMPOSTELA ?

  • Les pèlerins à pied ou à cheval doivent avoir parcouru au moins les 100 derniers kilomètres de l’un des itinéraires officiels reconnus par les autorités de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
  • Ceux qui préfèrent la voile devront avoir navigué 100 miles nautiques et terminer à pied leur chemin entre leur port d’accostage et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
  • Les cyclistes doivent parcourir au moins les 200 derniers kilomètres de l’un des itinéraires officiels.
  • Les personnes à mobilité réduite qui utilisent un fauteuil roulant doivent contacter le bureau des pèlerins pour évoquer leur cas.
  • On peut parcourir le chemin en plusieurs tronçons, à condition qu’ils se succèdent chronologiquement et géographiquement.
  • L’objectif consiste à atteindre la tombe de l’apôtre Jacques. Les autorités de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle considère donc cette marche comme un pèlerinage. Il convient donc de choisir l’un des itinéraires officiels. Il faut s’y tenir, sans alterner ni mélanger les chemins.
  • Quel que soit le moyen de locomotion, les pèlerins doivent effectuer leur pèlerinage vers la tombe de l’apôtre Jacques dans un esprit chrétien « devotionis affectu, voti vel pietatis causa ». Et ils doivent emprunter l’un des chemins officiels reconnus par l’archevêché.

AUTRES OBLIGATIONS OU PRÉCISIONS IMPOSÉES

  • POUR CEUX QUI SE LIMITENT À LA DISTANCE MINIMALE REQUISE. La credencial doit comporter au moins 2 tampons par jour avec la date correspondante. Il est recommandé de la faire tamponner au début et à la fin de chaque étape. Il est impératif de recueillir un sello le lendemain matin dans la ville ou le village où l’on est arrivé la veille. Cette obligation permet au pèlerin d’attester avoir réalisé l’intégralité du parcours. Si ces tampons peuvent être demandés dans n’importe quel établissement, les autorités ecclésiastiques de la cathédrale galicienne préfèrent ceux délivrés par les églises, auberges, monastères, cathédrales et autres lieux en lien avec le chemin. Mais en l’absence de ces sanctuaires, le pèlerin peut solliciter les mairies, les cafés, bars, restaurants, etc.
  • ATTENTION ! Les bénévoles ne délivrent la compostela qu’individuellement, et aux seuls pèlerins qui se présentent à leur bureau. Il n’est donc pas question de venir chercher plusieurs compostelas pour un groupe en présentant un paquet de credenciales. Impossible également de tenter de l’obtenir en téléphonant ou par e-mail.
  • Les ENFANTS pourront recevoir la Compostela aux conditions suivantes : avoir reçu le sacrement de la communion ; ou encore être en capacité de comprendre le sens religieux ou spirituel du pèlerinage. Dans le cas contraire, ils reçoivent un certificat spécial mentionnant leur identité. Le nom des BÉBÉS et des ENFANTS EN BAS ÂGE peut être inscrit sur la compostela de leurs parents ou de l’adulte qui les accompagne.

Où retirer la Compostela à Saint-Jacques-de-Compostelle ?

On peut retirer la compostela dans un seul lieu à Saint-Jacques-de-Compostelle : la oficina de acogida al Peregrino. C’est aussi l’endroit où l’on obtient le dernier tampon de son chemin de pèlerinage, celui de la cathédrale qui abrite le tombeau de l’apôtre. Ce bureau d’accueil des pèlerins est ouvert toute l’année de 10h à 18h, sauf les 25 décembre (Noël pour les chrétiens) et le 1er janvier, jour du nouvel an. Ceux qui terminent leur chemin ces jours-là peuvent se rendre à la sacristie de la cathédrale afin de retirer leur précieuse attestation. Les accueillants se réservent le droit de fermer ses portes une heure avant l’horaire de fermeture officiel en cas de grande affluence.

Des bénévoles se relayent tout au long de l’année pour recevoir les pèlerins. Soyez courtois et patients, ils donnent de leur temps pour vous servir. Ce bureau des pèlerins dépend de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle et donc de l’archidiocèse éponyme. Monseigneur Julián Barrio en est l’archevêque.

Rúa Carretas, nº33 – 15705 Santiago de Compostela – A Coruña – ESPAÑA Téléphone : +34 981 568 846 – E-Mail : oficinadelperegrino@catedraldesantiago.es

Pour obtenir la compostela au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, on doit désormais s’enregistrer en ligne sur le site du bureau des pèlerins.

NOUVELLE PROCÉDURE POUR RETIRER LA COMPOSTELA

Face à l’affluence grandissante au fil des ans, une procédure informatisée a été mise en œuvre.

  • Enregistrez-vous en ligne sur le site web du bureau des pèlerins ICI. Le dialogue est disponible en 8 langues : espagnol, anglais, français, italien, allemand, galicien, catalan et basque. Vous devrez sélectionner votre itinéraire, votre mode de pèlerinage (à pied, à cheval, en vélo, à la voile, en fauteuil roulant), votre point de départ, vos sexe, âge, nationalité, province -pour l’Espagne-, profession, et les motivations de votre pèlerinage (religieux, religieux et autres – pour ceux qui donnent un sens spirituel à leur aventure, sans toutefois revendiquer une religion-, ou encore non religieux). Vous mentionnerez vos prénom, nom, téléphone portable, e-mail. Et enfin, si vous souhaitez un certificat de distance. Vous recevrez alors sur votre téléphone portable un code-barre que vous présenterez à votre arrivée au bureau des pèlerins.
  • Dirigez-vous vers la salle d’attente.
  • Retirez un ticket mentionnant votre numéro. Il comporte un QR code. En le scannant, vous pourrez saisir une série de données. En outre, vous saurez en temps réel l’évolution de la file d’attente.
  • Vous pouvez attendre sur place que l’on vous appelle pour retirer votre compostela, ou encore aller vous promener. Dans ce cas, veillez à revenir au moins 50 numéros avant le vôtre pour ne pas perdre votre tour.
  • Quand votre numéro apparaît sur l’écran, avancez jusqu’au couloir où un écran indique pour chaque numéro le poste où un volontaire vous remettra votre document.
  • On ne peut retirer qu’un seul ticket par personne.
  •  En période de grande affluence, le bureau ne peut garantir la remise de la Compostela dans la même journée.
  • Attention, l’accès des animaux est interdit, à l’exception des chiens d’aveugles.

POUR EN SAVOIR PLUS

LES SOURCES DE CET ARTICLE

Qui est l’auteure de cet article ?

Fabienne Bodan et son Guide des chemins de pèlerinage du monde (Éditions Ouest-France)

Fabienne BODAN a arpenté les chemins de Compostelle (4 000 kms en France, Espagne et Portugal) depuis 2012. Mais aussi des sentiers de l’Himalaya et d’Amérique du Sud. Grande voyageuse depuis 40 ans, elle porte un intérêt tout particulier aux lieux sacrés des diverses traditions spirituelles. Elle a créé en 2015 le site Pèlerins de Compostelle, dédié aux chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Et plus, largement, aux chemins de pèlerinage. Son second site, Chemins vers le Sacré, accompagne ses livres et s’ouvre également aux chemins de pèlerinage dans le monde entier. Elle anime la page Facebook Pèlerins de Compostelle.

Fabienne BODAN est également l’auteure de trois ouvrages sur les chemins. Merci de l’aider à financer son travail d’information sur les chemins en achetant et en faisant connaître ses ouvrages :

France 3 l’a choisie comme fil rouge du documentaire Sur les chemins de Compostelle, de l’émission Des Racines et des Ailes (diffusion 2019 & 2020).

AVERTISSEMENT

Cet article est un et indivisible. Je vous invite à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous n’êtes autorisés à en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.

Copyright Fabienne Bodan & https://pelerinsdecompostelle.com

Pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1972

Dans cet article, vous découvrirez l’évolution du nombre de pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1972. Vous noterez l’impact des années jacquaires ou saintes. Mais le camino de Santiago en Espagne a vraiment pris son envol en 1993.

Bureau des pèlerins Saint-Jacques de Compostelle
Bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle © Fabienne Bodan

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AnnéeNombre de pèlerins enregistrés au bureau de saint-Jacques-de-ComposTelle
197267
1976243
19821.868
19851.245
19929.764
199399.436
1999154.613
2004179.944
2009145.877
2010272.135
2011183.366
2012192.488
2013215.880
2014237.983
2015262.516
2016277.854
2017301.036
2018327.378
2019347.578
202054.144
2021178.912
2022438.323
Les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1972, et tous les ans depuis 2009.

Un RECORD DE pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle en 2022

Les années 1976, 1982, 1993, 2010 et 2021-2022 ont été des années saintes, aussi appelées années compostellanes ou jubilaires. 1982 fut marquée par le pèlerinage de Jean-Paul II à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est vraiment à partir de 1993, où le camino bénéficia d’une importante campagne de promotion lancée par les institutions galiciennes, que la fréquentation explosa. On enregistra 10 fois de plus de pèlerins que l’année précédente. En 2010, c’est le pape Benoît XVI qui voyagea vers la capitale galicienne et sa célèbre cathédrale. Le nombre de pèlerins franchit cette année-là pour la première fois le cap des 200.000. L’année jubilaire 2021 fut prolongée jusqu’au 31 décembre 2022, eu égard à la crise sanitaire de 2020 et 2021. En 2022, le bureau des pèlerins a enregistré son record historique, dépassant pour la première fois de son histoire les 400.000 compostelas délivrées.

Évolution du nombre de pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1972.
Pèlerinage du pape Jean-Paul II à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1989, à l’occasion des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse).

La visite des papes a donné la véritable impulsion aux chemins de Compostelle. Jean-Paul II vint 2 fois en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, en 1982 puis en 1989 à l’occasion des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). Benoît XVI lui emboîta le pas à l’occasion de l’année sainte de 2010. Les autorités galiciennes ont également donné un sacré coup de pouce à ces chemins, en investissant assez lourdement dans leur promotion au plan international.

Compostela au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle
Au (nouveau) bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec la Compostela obtenue à l’arrivée de mon Camino del Invierno (point de départ : Ponferrada). Juillet 2016. © Fabienne Bodan

POUR EN SAVOIR PLUS

  1. Répartition par année et mois des pèlerins recensés au bureau de Saint-Jean-Pied-de-Port, de 2012 à 2022 (Source : bureau des pèlerins du 39, rue de la Citadelle, Saint-Jean-Pied-de-Port).
  2. 2012-2022 : nombre de pèlerins au départ du Camino francés
  3. Combien de pèlerins au départ du Camino francés en 2022 ? 
  4. Les statistiques du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle
  5. Tous les articles sur les statistiques sur les chemins de Compostelle (Index)

Qui est l’auteure de cet article ?

Fabienne BODAN a arpenté les chemins de Compostelle (4 000 kms en France, Espagne et Portugal) depuis 2012. Mais aussi des sentiers de l’Himalaya et d’Amérique du Sud. Grande voyageuse depuis 40 ans, elle porte un intérêt tout particulier aux lieux sacrés des diverses traditions spirituelles. Elle a créé en 2015 le site Pèlerins de Compostelle, dédié aux chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plus, largement, aux chemins de pèlerinage. Son second site, Chemins vers le Sacré, accompagne ses livres et s’ouvre également aux chemins de pèlerinage dans le monde entier. Elle anime la page Facebook Pèlerins de Compostelle.

Fabienne BODAN est également l’auteure de trois ouvrages sur les chemins. Merci de l’aider à financer son travail d’information sur les chemins en achetant et en faisant connaître ses ouvrages :

Elle a été choisie par France 3 comme fil rouge du documentaire Sur les chemins de Compostelle, de l’émission Des Racines et des Ailes (diffusion 2019 & 2020).

AVERTISSEMENT

Cet article est un et indivisible. Vous êtes invités à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous n’êtes autorisés à en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.

Copyright Fabienne Bodan & https://pelerinsdecompostelle.com

37 pèlerins secourus cet hiver entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux

37 pèlerins ont été secourus cet hiver (novembre à mars) lors de la première étape entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux. Lors de cette étape, on passe d’une altitude de 165 mètres à 1430 mètres (en haut du col de Lepoeder).

Des pèlerins secourus chaque hiver entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux

Bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port

La webmaster de ce site accueillante au bureau des pèlerins de Saint Jean Pie de Port la première semaine de septembre 2015 © Fabienne Bodan

Continuer la lecture

La magie des chemins de Compostelle

Couverture du N°148 de Globe-Trotters Magazine, édité par l'association ABM (Aventures du Bout du Monde). Ce numéro contient 6 pages de ma plume sur mes pérégrinations de 2012 sur la Via Podiensis et la Camino francés.

Couverture du N°148 de Globe-Trotters Magazine, édité par l’association ABM (Aventures du Bout du Monde). Ce numéro contient 6 pages de ma plume sur mes pérégrinations de 2012 sur la Via Podiensis et la Camino francés dont l’article « La magie des chemins de Compostelle ».

« bonjour Fabienne, et merci de bien vouloir partager un bout de ton chemin pour le GT. Je te laisse libre de choisir le thème, une journée, une rencontre ou plusieurs qui t’ont émue par exemple… Faire un zoom sur un détail ou alors une vue plus globale. Tu peux même écrire plusieurs textes mais le temps risque de te manquer : le comité de rédaction se réunit mercredi prochain pour sélectionner les textes. Bon, nous pouvons toujours te garder le nombre de pages que tu souhaites et si tu peux nous les transmettre pour le 20-25 novembre, cela devrait encore aller. Pour les photos, nous te ferons signe un peu plus tard, ne t’inquiète pas ! très bonne fin de semaine ».

Ecriture de retour de chemin : « La magie des chemins de Compostelle »

Je suis rentrée depuis à peine une semaine de Santiago, quand Odile Paugam, de l’association ABM (Aventures du Bout du Monde), dont je suis adhérente depuis 25 ans, m’interpelle ainsi en me demandant si je veux bien écrire un article sur mon aventure compostellane. J’ai, effectivement, beaucoup à dire. Malgré le délai très court, je m’exécute. En voici le résultat : 6 pages dans le Globe-Trotters Magazine N ° 148 de mars-avril 2013, dont 2 pages pratiques. Je vous en souhaite bonne lecture…

Fraternité, solidarité, écoute et compassion

Trés émue par toutes ces magnifiques rencontres du Puy-en-Velay à Saint-Jacques de Compostelle, je décide de parler de fraternité, solidarité, écoute et compassion. J’intitule mon article : « La magie des chemins de Compostelle« .

Article "La magie des chemins (de Compostelle)" rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 1/4 de l'article).

Article « La magie des chemins de Compostelle » rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 1/4 de l’article).

Article "La magie des chemins (de Compostelle)" rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 2/4 de l'article).

Article « La magie des chemins de Compostelle » rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 2/4 de l’article).

Article "La magie des chemins (de Compostelle)" rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 3/4 de l'article).

Article « La magie des chemins de Compostelle » rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 3/4 de l’article).

Article "La magie des chemins (de Compostelle)" rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 4/4 de l'article).

Article « La magie des chemins de Compostelle » rédigé pour le N°148 de Globe-Trotters Magazine (page 4/4 de l’article).

 http://fr.calameo.com/read/0019682370a430e1afd4d

Pour lire les 4 pages de l’article, cliquez sur le lien ci-dessus. Une fois sur la page du site hébergeur de publications Calameo, vous apercevrez une barre d’icônes en haut à droite. Cliquez sur l’icône la plus à gauche, représentant un petit livre, puis sur « diapositive ». Le texte apparaît grandeur nature. Vous avez encore la possibilité de zoomer, puis de feuilleter la publication.

Certains lecteurs de ce blog et de ma page Facebook m’ont demandé où l’on pouvait se procurer Globe Trotters Magazine. Il est téléchargeable en format PDF sur le site d’ABM (c’est ici). Vous pouvez aussi acheter un ou plusieurs numéros sur le site d’ABM (c’est par là).

Où se procurer Globe-Trotter Magazine ?

Enfin, le magazine est distribué dans les librairies suivantes :                                     Librairie Goulard – 37, cours Mirabeau – 13 100 Aix-en-Provence – T : 04 42 27 66 47 Planète bleue – 54, rue Saint Nicolas – 17 000 La Rochelle – T : 05 46 34 23 23         Librairie Molllat – 89, rue Porte Dijeaux – 33 080 Bordeaux – T : 05 56 56 40 40         Librairie des Cinq Continents – 20, rue Jacques Coeur – 34 000 Montpellier –                     T : 04 67 66 46 70                                                                                                          Librairie Ariane – 20, rue Cap. Alfred Dreyfus – 35 000 Rennes – T : 02 99 79 68 47       MTA Géothèque – 10, place du Pilori – 44 000 Nantes – T : 02 40 47 40 68              Itinérances – 62, rue Baudrière – 49 100 Angers – T : T : 02 41 77 36 47                        Autour du Monde – 65, rue de Paris – 59 026 Lille Cedex – T : 03 20 78 19 33             Raconte moi la terre – 14, rue du Plat – 69 002 Lyon – T : 04 78 92 60 22                     Chemin en pages – 121, av. Ledru Rollin – 75 011 Paris – T : 01 43 38 15 77                 Gibert Joseph – 26, bd Saint Michel – 75 006 Paris – T : 01 46 46 10 50                          ABM – 11, rue de Coulmiers – 75 014 Paris

ABM c’est trois festivals par an

ABM organise trois festivals de voyages par an : Paris Travelers en avril, Partir Autrement en juin, et le Festival des Globe-Trotters en septembre. Pour plus d’informations sur les activités et le fonctionnement de l’association, consultez leur site web à l’adresse http://www.abm.fr. Le 6e Festival Partir Autrement se déroulera les 13 et 14 avril 2013 à l’espace Reuilly, Paris 12e

Affiche 6e Festival Partir Autrement organisé par l'association ABM (Aventures du Bout du Monde)

Affiche 6e Festival Partir Autrement organisé par l’association ABM (Aventures du Bout du Monde)

Richard et Vincent, père et fils sur le Camino

Après la publication de mes premiers articles sur mon chemin de Compostelle 2012 (Via Podiensis et Camino francés) dans le numéro 148 de la revue Globe-Trotters Magazine de l’association ABM (Aventuriers du bout du monde), j’ai proposé au comité de rédaction de l’association une série de portraits de pèlerins de Compostelle dans le cadre du numéro spécial « Sur les Chemins de… » N°150 de juillet-août 2013. 

Après un article intitulé "La magie des chemins de Compostelle" dans le numéro 148, Globe-Trotters Magazine publie dans son numéro 150 une série de portraits de pèlerins rencontrés sur la voie du Puy et le Camino Francés en 2012. Page 2.

Père et fils sur le Camino. Après un article intitulé « La magie des chemins de Compostelle » dans le numéro 148, Globe-Trotters Magazine publie dans son numéro 150 une série de portraits de pèlerins rencontrés sur la voie du Puy et le Camino Francés en 2012. Page 2.

Père et fils sur le Camino à l’unisson

Ils cheminent à l’unisson. Tantôt l’un, tantôt l’autre ouvre la marche. Ils sont équipés de sacs à dos, capes de pluie, sacs de couchage identiques. Ils ne se quittent jamais, s’adaptent au rythme de l’autre, soutiennent l’exercice physique et moral de l’autre, décident, ensemble, sereinement, de leur étape du lendemain le soir à la veillée. Complices, Richard, 70 ans, et Vincent, 40 ans, père et fils, se sont immergés dans l’aventure compostellane en deux grandes étapes : du Puy-en-Velais à Roncevaux en octobre 2011, de Roncevaux à Santiago de Compostelle en octobre 2012.

Globe-Trotters Magazine : Lequel d’entre vous a eu cette idée ?

Vincent : Moi. Je voulais entreprendre quelque chose. Je le sentais, sans trop savoir quoi, ni pourquoi. J’ai vu un reportage sur Compostelle. Et là, je me suis dit : “c’est ça que je veux faire”.

Richard : Vincent nous a exposé son projet. Il n’avait pas envie de partir seul. Alors ma femme m’a dit : “pourquoi ne partirais-tu pas avec ton fils ?”. Et voilà comment, à mon âge, malgré mes douleurs au dos et aux genoux, je me suis lancé dans cette folle aventure.

Col de San Roque, entre O Cebreiro et Triacastela (Camino francés), ou le début d'une journée pluvieuse qui verra Richard et Vincent arriver trempés jusqu'aux os et aux bout des orteils au gîte de l'étape. © Fabienne Bodan

Père et fils sur le Camino. Col de San Roque, entre O Cebreiro et Triacastela (Camino francés), ou le début d’une journée pluvieuse qui verra Richard et Vincent arriver trempés jusqu’aux os et aux bout des orteils au gîte de l’étape. © Fabienne Bodan

Votre complicité est émouvante. Marcher ensemble vous a permis d’aller jusqu’au bout ?

Richard : L’an dernier, mon genou s’est bloqué. Heureusement qu’un soir, dans un gîte, j’ai rencontré un kinésithérapeute qui me l’a remis en place. Je ne pouvais pas arrêter, car Vincent aurait dû faire de même. Je n’avais pas le droit de compromettre son projet. Soit nous parvenions ensemble à destination, soit nous arrêtions tous les deux.

Vincent : L’an dernier, mon père s’est blessé. Cette année, c’est moi, avec cette tendinite qui a bien failli m’empêcher d’arriver à Santiago. A mon tour, je ne pouvais pas renoncer, ni pour moi, ni pour lui. Pas si près du but.

Que retirez-vous de ce voyage ?

Richard, Vincent : Pour nous, il s’agissait d’un défi physique. Une randonnée au long cours pour aller jusqu’au bout de nous-mêmes. En rentrant, nous avons attaqué Roanne-Thiers, une marche de 57 kilomètres dont la première édition a eu lieu en 1925. Le départ a lieu à minuit, il faut arriver avant midi. Avec nos 800 kilomètres du Camino francés, nous étions entraînés !

La cathédrale de Saint Jacques de Compostelle n'est plus qu'à 4 kilomètres. Mais Richard et Vincent savourent déjà la joie inénarrable de l'arrivée ! © Fabienne Bodan

Père et fils sur le Camino. La cathédrale de Saint Jacques de Compostelle n’est plus qu’à 4 kilomètres. Mais Richard et Vincent savourent déjà la joie inénarrable de l’arrivée ! © Fabienne Bodan

Propos recueillis par Fabienne Bodan 

Jan, le pèlerin d’Anvers

Après la publication de mes premiers articles sur mon chemin de Compostelle 2012 (Via Podiensis et Camino francés) dans le numéro 148 de la revue Globe-Trotters Magazine de l’association ABM(Aventuriers du bout du monde), j’ai proposé au comité de rédaction de l’association une série de portraits de pèlerins de Compostelle dans le cadre du numéro spécial « Sur les Chemins de… » N°150 de juillet-août 2013. 

Après un article intitulé "La magie des chemins de Compostelle" dans le numéro 148, Globe-Trotters Magazine publie dans son numéro 150 une série de portraits de pèlerins rencontrés sur la voie du Puy et le Camino Francés en 2012. Page 1.

Pèlerin d’Anvers. Après un article intitulé « La magie des chemins de Compostelle » dans le numéro 148, Globe-Trotters Magazine publie dans son numéro 150 une série de portraits de pèlerins rencontrés sur la voie du Puy et le Camino Francés en 2012. Page 1.

Je vous ai parlé dans l’article précédent des circonstances de ma rencontre avec Jan, dans l’ascension du col de Roncevaux. Voici, comme promis, l’interview qu’il m’a accordée.

Pèlerin d’Anvers : 2000 kilomètres à pied vers Compostelle

L’idée lui trottait dans la tête depuis sept ans. Il attend la retraite pour concrétiser son projet. Jan a 57 ans. Le flamand d’Anvers s’élance le 2 juillet 2012, du seuil de sa maison, dans un grand périple en solitaire de 2 000 kilomètres vers Saint Jacques de Compostelle. Il s’est entraîné depuis le début de l’année sur 1 400 kilomètres, lestant son sac de bouteilles en plastique remplies de pierres, porte 26 kilos dans son sac à dos, car il a choisi l’autonomie intégrale du camping. Trois mois plus tard, il parvient à destination.

Globe-Trotters Magazine : Qu’est-ce qui t’a donné cette idée ?

Jan : Une émission de télé. Un jeune reporter, caméra sur la tête, effectuait le chemin en hiver. Tous les jours, on montrait pendant une dizaine de minutes les images de son aventure.

“Partir en pèlerinage signifie abandonner pour recevoir et devenir à nouveau un véritable être humain”. En quoi cette phrase t’a-t-elle inspirée dans ta démarche?

Je voulais effectuer une parenthèse dans ma vie pour faire le point. Non sur papier mais dans mon esprit. J’ai eu le privilège d’avoir une famille formidable, une femme douce et délicate, des enfants ayant trouvé leurs voies respectives, une bonne santé, un métier qui me plaisait et la liberté, au sein de ma famille, de m’exprimer et de demeurer moi-même. Je me sentais privilégié, heureux. Je souhaitais m’imprégner profondément de cette sensation, remercier la vie pour ce qu’elle m’avait offert. Un peu comme un contrepoids à l’injustice, la misère et le chagrin de nombre de personnes sur la terre. Santiago représentait la destination mais certainement pas le but du voyage. Non, le but ultime consistait en cette longue route qui me permettrait la rencontre avec…moi-même.

Comment as-tu associé les tiens à cette aventure ?

J’ai dédié ce pèlerinage à ma famille, ma femme et mes enfants, mes amis, par gratitude pour l’affection et la joie qu’ils m’ont données. Chaque jour, je marchais pour une personne en particulier. Ainsi, j’ai consacré l’étape la plus difficile de mon parcours, l’ascension du col de Roncevaux, à ma soeur accidentée. Une autre chose me tenait à coeur : je voulais me libérer de cette petite colère qui tourmentait mon âme, parce que j’ai déçu des gens dans ma vie, et que mon incapacité à transformer cette déception provoquait cette colère. Alors j’espérais que ce chemin ouvrirait ces coeurs pétrifiés et qu’ils m’accorderaient leur pardon.

Comment vois-tu la vie désormais, toi le « pèlerin d’Anvers » ?

Je ne crois pas que cette expérience ait fondamentalement changé ma vie. Cependant, j’ai pris conscience de ma propre valeur, et je n’ai plus besoin de reconnaissance. Cela me met à l’abri des flatteries de personnes peu sincères. J’ai appris que le hasard n’existe pas, qu’une solution se présente toujours lorsque l’on se sent en péril, que les gens que l’on rencontre et apprécie sont toujours plus ou moins un miroir de soi-même, de même que ce qui nous irrite chez les autres. J’ai compris également que relativiser est la meilleure manière d’être heureux.

Propos recueillis par Fabienne Bodan (56)

Pèlerin flamand : d’Anvers et avec tous !

Après la publication de mes premiers articles sur mon chemin de Compostelle 2012 (Via Podiensis et Camino francés) dans le numéro 148 de la revue Globe-Trotters Magazine de l’association ABM(Aventuriers du bout du monde), j’ai proposé au comité de rédaction de l’association une série de portraits de pèlerins de Compostelle dans le cadre du numéro spécial « Sur les Chemins de… » N°150 de juillet-août 2013. 

Couverture du N°150 de Globe-Trotters Magazine, édité par l'association ABM (Aventures du Bout du Monde). Ce numéro contient 6 pages de ma plume sur les chemins de Compostelle.

Couverture du N°150 de Globe-Trotters Magazine, édité par l’association ABM (Aventures du Bout du Monde). Ce numéro contient 6 pages de ma plume sur les chemins de Compostelle.

En grimpant vers Roncevaux

Je vous présente aujourd’hui Jan Van Dongen, pèlerin flamand de son état. J’ai rencontré Jan dans l’ascension du col de Roncevaux, fin août 2012. Après Saint Jean Pied de Port, l’atmosphère devient complètement internationale. Ceux qui arrivent par les chemins français voient tout à coup débouler des centaines de pèlerins venus entamer leur périple à la frontière franco-espagnole, reconnaissables à leurs tenues propres et repassées, et souvent, à leurs sacs à dos surchargés. Ne sachant plus à quelles nationalités j’avais affaire, mais ravie de rencontrer ces nouveaux pèlerins du monde entier, j’ai donc dès le début de l’étape joyeusement salué mes congénères dans les langues de ma connaissance.

Hoe gaat het met jou ?

Lorsque j’ai rencontré Jan, il m’a répondu en anglais, m’expliquant qu’il était flamand. Et alors, très fière de moi, j’ai prononcé comme je pouvais la seule phrase que je connaissais en néerlandais « Hoe gaat het met jou » (déjà là, j’ai du chercher dans plusieurs dictionnaires franco-néerlandais pour trouver comment cela s’écrit !). Et Jan de me répondre : « mais tu sais, nous les flamands de Belgique nous parlons aussi français ». Eh voilà, faites des efforts linguistiques ! Notre belle amitié a commencé comme ça.

Trois petits jours et puis s’en vont !

Nous nous sommes quittés trois jours plus tard à Pampelune. Jan poursuivait son chemin jusqu’à Santiago. Je devais pour ma part interrompre le mien pour une quinzaine de jours. Les séparations sur le chemin sont toujours déchirantes. Je me souviendrai à jamais de l’expression de tristesse et de pèlerins en perdition dans le regard de mes trois compagnons de camino, Jan, Christian et Pascal. Nous nous étions rencontrés 2 ou 3 jours auparavant. Nous devions déjà nous quitter. Je ne me suis pas retournée, de peur qu’ils ne voient mes larmes. J’ai levé le bras, de dos, pour les saluer une dernière fois. Derrière moi, Christophe et Marie-Claire m’accompagnaient dans un silence pesant. Nous devions rentrer tous les trois à Saint Jean Pied de Port. Nous n’avons pas échangé un mot de tout le trajet, et sommes rentrés dans nos auberges respectives sans avoir envie de dîner.

Un duo vers Compostelle

Jan et Christian sont parvenus à destination fin septembre 2012, en provenance respectivement d’Anvers et du Mont Saint Michel. Le jeune Pascal a fait de même quelques jours plus tard, avant de regagner son Québec natal. Christophe et Marie-Claire ont repris le chemin à Pampelune le 9 août 2013, et aux dernières nouvelles, quittaient Léon en espérant boucler leur pèlerinage dans les 30 jours qu’ils s’étaient accordés pour ce faire. Véronique, que nous n’avons pas revue le jour de notre départ, a continué son chemin jusqu’à Burgos.

Je m’aperçois aussi que ce préambule est déjà suffisamment long. Je vous donne donc rendez-vous dès demain pour l’interview de Jan.