La voie basse par Valcarlos, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux (source : site Au coeur du Chemin de l’association jacquaire des Pyrénées-Atlantiques)
Une résolution du directeur général de l’intérieur du gouvernement de Navarre interdit, pour raison de sécurité, le passage par le col de Lepoeder, entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux, première étape du camino francés, entre le 1er novembre 2016 et le 31 mars 2017. Cette mesure est reconduite pour la seconde année. Rappelons que la première étape du camino francés offre deux options au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port : la variante ouest (ou voie basse, NDLR), passe par Luzaide-Valcarlos et le col d’Ibañeta (1000 mètres d’altitude), tandis que la variante est (ou voie haute, NDLR), monte par Huntto et Orisson (où il est possible de dormir), puis le col de Lepoeder (1432 mètres d’altitude). Pour franchir ce dénivelé de 1200 mètres qu’impose la voie haute, le marcheur doit être en excellente condition physique (l’on conseille généralement à ceux qui n’ont guère d’entraînement de commencer leur chemin une petite semaine avant Saint-Jean-Pied-de-Port, ou plus, bien évidemment, NDLR). La neige et les rudes conditions climatiques hivernales accentuent encore l’effort à fournir.
Vidéo : Sauvetage (nuit du 7 au 8.03.2016) d’une brésilienne entre la fontaine de Roland et le refuge d’Izandore
L’hiver dernier, des pèlerins inconscients avaient bravé l’interdiction, engendrant l’intervention des secours navarrais à plusieurs reprises. « Les centres de secours de la Navarre espagnole ont été mobilisés le lundi 7 mars pour sauver deux Brésiliens en mauvaise posture dans le Col d’Ibañeta, près de Roncevaux (première étape au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port). Lui, 39 ans, diabétique et en hypothermie. Elle, 38 ans, bloquée dans un ravin dans lequel elle aurait chuté en allant chercher des secours pour son compagnon de route » (voir revue de presse semaine 10 de 2016). « Deux cyclistes, l’un de Majorque, l’autre de Séville ont été secourus sur le col de Lepoeder alors qu’ils s’étaient aventuré en vélo sur une route fermée pendant l’hiver. Après avoir passé la nuit, sans dormir à cause du froid, au refuge de Izandorre, où les pompiers avaient laissé, une semaine avant lors du sauvetage de la pèlerine brésilienne, des couvertures, des vêtements chauds, 10 kilos de bois de chauffage, un briquet et des plaquettes pour allumer le feu, ils ont rappelé les secours en disant qu’ils allaient quand même continuer à avancer en vélo. Mais ceux-ci ont préféré intervenir, le risque étant classé 4 sur 5 à cause d’un enneigement de plus d’un mètre de hauteur » (voir revue de presse semaine 11 de 2016)
A Roncevaux, les randonneurs devront payer les frais d’assistance
Vidéo publiée le 22/03/2016 sur http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/pyrenees-atlantiques/pays-basque/les-randonneurs-payeront-les-frais-de-secours-entre-saint-jean-pied-port-et-ronceveaux-957661.html
Ceux qui braveront les interdictions doivent savoir à quoi s’en tenir, car ils assument le coût des interventions des secours navarrais, ainsi, en mars 2016, « La Navarre a facturé 5360 euros à la femme pour l’utilisation d’un hélicoptère et les 12 heures de travail de 11 personnes. L’homme, quant à lui, s’est vu facturer la somme de 450 euros, correspondant à une intervention de 3 heures par 4 personnes et un véhicule. Ces montants n’incluent pas les prestations médicales ni l’emploi d’un hélicoptère médicalisé, utilisé dans les deux cas, qui leur seront également facturés par la direction de la santé navarraise » (voir revue de presse semaine 11 de 2016) . « Le gouvernement de Navarre a décidé que le col de Bentarte serait fermé aux randonneurs, et donc aux pèlerins, du 1er novembre au 31 mars pour cause d’enneigement. Malgré la pancarte stipulant cette interdiction, et les recommandations des accueillants du bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port, certains bravent l’interdiction et les secours de Navarre ont du intervenir à plusieurs reprises ces dernières semaines. Ils ont donc décidé de facturer aux imprudents le coût de leurs interventions, soit plus de 5000 euros, sans compter les frais médicaux » (voir revue de presse semaine 12 de 2016).
Capture d’écran du site internet « Au coeur du Chemin » de l’association jacquaire des Pyrénées-Atlantiques (64)
Sur le site de l’association jacquaire des Pyrénées-Atlantiques (qui gère le bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port), vous trouverez des fiches descriptives de la voie dite basse, passant par Valcarlos et le col d’Ibañeta, à emprunter obligatoirement entre le 1er novembre 2016 et le 31 mars 2017 : http://www.aucoeurduchemin.org/spip/Etapes/Voie-commune,68/
Ici, la fiche avec dénivelé et la description de l’étape : http://www.aucoeurduchemin.org/spip/Etapes/Voie-commune,68/St-Jean-Pied-de-Port-Roncevaux-par
Ici, la carte de l’étape et la description de l’étape : http://www.aucoeurduchemin.org/spip/Etapes/Voie-commune,68/Saint-Jean-Pied-de-Port-Val-Carlos
Ici, la fiche descriptive de la variante de Valcarlos par la Fédération Française de Randonnée : http://www.cdrp64.com/sentiers-et-topoguides/les-gr/le-gr-65-variante-valcarlos/
Fiche descriptive et cartes de la variante de Valcarlos en PDF à télécharger : variante-valcarlos-descriptif
Sources :
http://www.20minutos.es/noticia/2876601/0/restringido-paso-peregrinos-por-tramo-camino-santiago-que-discurre-por-collado-lepoeder/
http://www.europapress.es/navarra/noticia-restringido-paso-peregrinos-lepoeder-camino-santiago-20161031143858.html
(Articles en espagnol)
Site internet « Au coeur du chemin », de l’association jacquaire des Pyrénées-Atlantiques : http://www.aucoeurduchemin.org/spip/
♦ 6 novembre 2016 : Un pèlerin meurt entre Valcarlos et Roncesvalles !
Fallece un peregrino de 54 años tras extraviarse entre Valcarlos y Roncesvalles
Un espagnol de 54 ans est décédé sur le camino francés entre Valcarlos et Burguete. Il était recherché depuis vendredi soir alors qu’une pèlerine chinoise de 26 ans qui l’accompagnait avait alerté les secours, disant qu’ils s’étaient égarés en chemin. Les recherches ont été lancées dès 22 heures, dans des conditions météorologiques difficiles, à cause d’une pluie intense, d’un brouillard épais et de températures très fraîches. Infructueuses durant la nuit, les recherches ont repris le lendemain matin, avec des renforts de part et d’autre de la frontière. La jeune femme a été retrouvée vers 13h30 samedi, en état d’hypothermie.
L’endroit où les pèlerins se sont engagés sur une voie erronée (kilomètre 58, cinq kilomètres avant le col d’Ibañeta). Avec l’aimable autorisation de Jean-Louis Aspirot
L’itinéraire utilise en partie la route, tout en entrant dans les bois de temps à autre. Les deux pèlerins se sont perdus dans un bois et, la nuit tombant, l’homme est tombé dans un ravin. Son corps a été localisé à la nuit tombée, dans un lieu difficile d’accès.
Les deux pèlerins avaient fait connaissance le matin même lors d’une pause pour se restaurer à la Benta Ardandegia. Ils avaient alors décidé de continuer l’étape ensemble. Coup du sort, le téléphone mobile de la jeune asiatique est tombé dans l’eau au moment crucial où l’hélicoptère survolait le lieu où elle se trouvait, coupant toute possibilité pour elle de signaler exactement sa position. Elle a finalement réussi à regagner seule la route, où elle a été secourue par les patrouilles avec des chiens.
L’endroit où les pèlerins se sont engagés sur une voie erronée (kilomètre 58, cinq kilomètres avant le col d’Ibañeta) (2). Avec l’aimable autorisation de Jean-Louis Aspirot
Selon Jean-Louis Aspirot, responsable du bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port, « une signalétique parfois insuffisante peut aussi être une explication ! La flèche jaune sur le rail de sécurité est trop petite et à moitié effacée. Le chemin qui descend vers le « barranco » (précipice) n’a pas la croix (x) d’un itinéraire à ne pas suivre. Plus haut sur le panneau directionnel le sticker jaune ( flèche) est très petit. Il n’est pas question de mettre en cause l’Association des amis del camino de Santiago de Navarra qui par ailleurs fait un boulot de balisage assez considérable sur son territoire. Ce sont aussi des bénévoles, mais comme on dit de petites causes peuvent avoir parfois de grands effets. » (page FB des accueillants de SJPP)
Les deux pèlerins avaient bien emprunté la voie basse, dite de Valcarlos, conformément à l’interdiction de passer par le col de Lepoeder entre le 1er novembre 2016 et le 31 mars 2017.
http://www.20minutos.es/noticia/2880897/0/fallece-peregrino-54-anos-tras-extraviarse-entre-valcarlos-roncesvalles/
https://vivecamino.com/encontrado-muerto-en-roncesvalles-un-peregrino-mientras-recorria-el-camino-de-santiago_no_298/
http://www.lavozdegalicia.es/noticia/espana/2016/11/05/localizan-vida-peregrino-desaparecido-camino-santiago-roncesvalles/00031478368808750726810.htm
http://www.diariodenavarra.es/noticias/navarra/navarra/2016/11/05/buscan_desde_este_viernes_dos_peregrinos_chinos_entre_valcarlos_roncesvalles_496884_2061.html
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