Guide des chemins de pèlerinage du monde : la critique du sociologue québécois Michel O’Neill

Michel O’Neill est sociologue, professeur émérite de l’Université Laval où il a enseigné pendant 30 ans dans le domaine de la santé et chercheur à la Chaire Jeunes et Religions de l’université de la ville de Québec. Il a parcouru deux fois les chemins de Compostelle (en 2003 depuis le Puy-en-Velay et en 2013 depuis Paris). Il est l’auteur du livre « Entre St-Jacques-de-Compostelle et Ste-Anne-de-Beaupré, la marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 » , paru aux Presses de l’Université Laval. Nous avions présenté son ouvrage de référence sur ce site fin 2017. Il nous livre sa critique du Guide des chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, paru aux Éditions Ouest-France fin octobre 2018.

Michel O’Neill m’a fait l’honneur de publier une critique de mon Guide des chemins de pèlerinage du monde sur sa page Facebook intitulée Le Serein Pèlerin. Avec son accord, je reproduis ici son analyse sans la moindre intervention. J’y ai simplement ajouté des têtes de chapitre pour en faciliter la lecture. Un grand merci à Michel qui participera du 5 au 7 avril 2019 au Forum des chemins de pèlerinage à Paris (Forum 104). Il interviendra également avec son compatriote Éric Laliberté, cofondateur du site Bottes et Vélo, dans un atelier sur le thème des Pèlerins du monde que j’aurai l’honneur d’animer.

Introduction

À propos de l’ouvrage de Fabienne Bodan «Guide des chemins de pèlerinage du monde», Rennes, Éditions Ouest-France, 472 pages, 2018. En librairie au Québec : 59,99$ plus taxes. En commande directe auprès de l’auteure depuis le Québec : autour de 65$ (http://cheminsverslesacre.com/, copie dédicacée).

À la toute fin de 2018 paraissait cet ouvrage remarquable qui fera sans doute époque. Je l’analyse ici du double point de vue d’un marcheur et sociologue québécois qui s’intéresse à ce que j’ai appelé la marche pèlerine (https://www.pulaval.com/…/la-marche-pelerine-quebecoise-dep…). J’ai forgé cette expression pour désigner la longue randonnée en milieu habité mise à la mode par la recrudescence de popularité du pèlerinage vers St-Jacques-de-Compostelle vers la fin des années 1980, afin de faire ressortir que ce type de longue randonnée n’a plus nécessairement comme destination un sanctuaire sacré, religieux ou non, comme l’est encore le pèlerinage. Je parle d’abord de la facture du livre puis de son organisation pour, finalement, m‘attarder à son contenu.

Guide des Chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France
Fabienne Bodan, webmaster des sites https://pelerinsdecompostelle.com et http://cheminsverslesacre.com a publié fin 2018 un Guide des Chemins de pèlerinage du monde de 480 pages sur les 5 continents (et 43 pays).

Plutôt qu’un guide, un répertoire…

C’est sans contredit un très «beau livre» : papier glacé, couleur, photographies spectaculaires et des dizaines de cartes originales par Morgane Gransard, remarquables à la fois pour leur clarté et leur esthétisme. Le titre en est toutefois un peu trompeur : ni le poids de l’ouvrage, ni son degré de précision ne permettent de l’utiliser comme outil de marche sur le terrain, ce que l’expression «guide» pourrait porter à penser. Ce n’était vraisemblablement pas son intention et peut-être que le mot «répertoire» aurait été préférable car l’ouvrage fournit suffisamment d’information pour permettre au marcheur potentiel de repérer les ressources nécessaires à la planification détaillée de son périple. C’est de fait une sorte de catalogue qui, même s’il ne prétend pas à l’exhaustivité, élargit de manière extraordinaire l’horizon des parcours auxquels, tant le marcheur que toute personne intéressée par la marche pèlerine de n’importe où sur la planète, peut s’intéresser.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Europe)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Europe) : France, Italie, République Tchèque, Allemagne…

Un ouvrage en trois parties

Pour ce faire, l’ouvrage est divisé en trois parties : une première où l’on trouve d’entrée de jeu un mode d’emploi de l’ouvrage, un sommaire et une introduction. Dans la seconde, de loin la plus considérable, est offerte, continent par continent (Europe, Asie, Amérique, Océanie, Afrique), la description des presque 800 parcours répertoriés. Dans la troisième, à la fin, divers outils sont proposés permettant de naviguer facilement dans l’ouvrage ou de pousser plus loin la documentation des parcours qui ont suscité notre curiosité. On y trouve une liste des cartes, une bibliographie, une liste en 35 pages de tous les chemins couverts avec une phrase le résumant. Mais aussi des pictogrammes quant aux types de personnes qui peuvent le parcourir (marcheur, cycliste, cavalier ou marin) et la page où le retrouver. Des remerciements. Des indications sur comment des sites internet démarrés par l’auteure complètent l’ouvrage.

Se retrouver est un jeu d’enfant, à un bémol près…

Et, finalement, une table des matières en quatre pages où tous les chemins sont accessibles d’un rapide coup d’œil. Un code de couleurs sur la tranche du livre facilite encore plus sa consultation. L’ensemble des outils reprenant toujours le même ordre de présentation, s’y retrouver est donc un jeu d’enfant. À un bémol près : on annonce d’entrée de jeu (p.4) que les adresses internet de la plupart des chemins sont disponibles. Mais cela prend un certain temps avant de réaliser qu’elles se retrouvent dans la bibliographie. Si cette dernière n’avait inclus que les ouvrages papier ou les sites généraux, et si l’adresse internet de chaque parcours avait été mentionnée soit lorsqu’il est traité dans le corps du texte, soit dans la liste de 35 pages les résumant tous, cela en aurait facilité la consultation.

Fabienne Bodan à Fisterra
Fabienne Bodan, auteure du Guide des chemins de pèlerinage du monde, à Fisterra, le Finistère espagnol. La fin mythique du chemin. Avec notre mascotte de la Via de la Plata (point de départ : Séville) où les cigognes et leurs nids géants perchés sur le toit des églises nous ont accompagnés sur 1000 kilomètres. Mai 2015. © Fabienne Bodan

Une quête existentielle pour point de départ

Au contenu maintenant. L’introduction est écrite comme le reste de l’ouvrage dans le style précis, concis et attrayant de la journaliste d’expérience. Elle nous explique ce qui, dans sa vie personnelle et professionnelle, a suscité le désir de se lancer dans l’entreprise un peu folle de cet ouvrage immense. Comme pour beaucoup de pèlerin-es, une sorte de quête existentielle, souvent un peu diffuse, la propulse en 2012 sur la Via Podiensis des chemins de Compostelle. Elle y retournera à plusieurs reprises par la suite. Elle y consacre maintenant (en partie, NDLR) sa vie professionnelle, en élargissant son horizon à l’ensemble des chemins de pèlerinage de la planète. Le sociologue en moi aurait aimé un peu plus de détails sur sa définition de «sacré» et de «chemin de pèlerinage». De même que sur la manière dont elle s’y est pris pour repérer les presque 800 chemins retenus et pour décider d’inclure ou non dans son livre les parcours ainsi trouvés. Comme il n’y a aucune «… prétention à l’exhaustivité (p.9)» et comme le livre est déjà un véritable coffre aux trésors d’information, c’est toutefois un moindre mal.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, mode d'emploi
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, mode d’emploi.

Une ouverture aux autres cultures, traditions religieuses ou approches du sacré

La description des chemins, présentée par continent, suit toujours la même logique : d’abord les chemins qui parcourent plusieurs pays suivis des chemins à l’intérieur des pays. Quelque 415 pages sont dévolues à la description de ces itinéraires, parfois détaillée, parfois plus synthétique, toujours concise et informative. Près de 60% sont consacrées à l’Europe, l’origine française et chrétienne de l’auteure ayant inévitablement joué. Cela laisse néanmoins plus de 40% d’itinéraires non-européens, témoignant de sa réelle ouverture aux autres cultures, traditions religieuses ou approches du sacré. En sus des descriptions et des cartes, on retrouve fréquemment des encarts «en pratique», qui donnent des détails plus précis pour qui veut davantage d’information afin de pérégriner sur tel ou tel itinéraire, de même qu’une nomenclature de certains «lieux sacrés» qui le jalonnent.

"Guide chemins de pèlerinage du monde" de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique.
« Guide chemins de pèlerinage du monde » de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique.

20 pages consacrées aux chemins québécois

Pour l’Amérique du Nord, près de 20 pages sont consacrées aux divers chemins québécois (deux pour les chemins ailleurs au Canada et 10 pour ceux aux États-Unis…). Comme c’est un sujet que je connais bien, il m’a permis de mesurer jusqu’où l’auteure comprenait ce qui se passe dans un endroit qui n’est pas sa France natale. À quelques petites erreurs près, le test est réussi haut la main. Il permet de croire que le même degré de précision et de fiabilité a été appliqué dans le reste de l’ouvrage, ce qui est fort rassurant. Aux personnes du Québec qui souhaitent élargir la palette des itinéraires où elles pourraient pratiquer la marche pèlerine à travers le monde, il offre ainsi de fabuleuses possibilités tout en permettant aux gens de l’extérieur de préparer leur séjour québécois en comprenant les divers types d’itinéraires qui s’y offrent à eux.

Site web Chemins vers le Sacré de Fabienne Bodan
Site web Chemins vers le Sacré de Fabienne Bodan. Il accompagne le Guide des chemins de pèlerinage du monde de la même auteure.

Un regret : l’absence d’une version électronique

En conclusion, un des inconvénients de tout répertoire papier demeure qu’aussitôt imprimé il n’est plus à jour, la situation évoluant sans cesse surtout quand on fait le choix de prendre la planète comme territoire à couvrir. On peut donc déplorer que l’éditeur n’ait pas choisi de faire aussi une version électronique de l’ouvrage, plus facile à mettre à jour et à acheter quand on vit hors de la France. Attendu son statut de langue internationale qui permettrait d’élargir très significativement le public lecteur de ce livre dont je ne connais aucun équivalent ailleurs, une version dans la langue de Shakespeare connaîtrait sans doute un vif succès. Finalement, comme l’auteure a mis sur pied, en complément au livre, un site internet et une page d’échanges multilingues sur Facebook pour lesquels elle a de grandes ambitions, cela lui permettra au besoin de faire des corrections ou la mise à jour de certaines informations en plus d’offrir un espace international d’échanges sur la marche pèlerine.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (Sommaire)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan : sommaire de l’ouvrage.

On ne peut donc que saluer bien bas la parution de l’ouvrage et de ses compléments internet en s’émerveillant de la quantité titanesque de travail accompli par l’auteure dans un laps de temps somme toute fort limité. À lire à tout prix donc, où que vous soyez sur la planète, si la marche pèlerine vous intéresse.

Michel O'Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 »
Michel O’Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 », paru aux aux Presses de l’Université Laval, à Québec (janvier 2017).

Michel O’Neill
Le Ser(e)in pèlerin
Chercheur autonome membre de la Chaire Jeunes et religions, Université Laval
Québec

Quelques réponses de l’auteure…

Je profite de l’outil internet pour répondre en direct à certains points soulevés très justement par Michel.

  1. L’emploi du terme « Guide ». Il est relatif aux informations résolument pratiques qu’il contient. Mais en aucun cas, je n’imaginais que mes lecteurs puissent l’emporter avec eux sur les chemins ou en voyage. C’est un ouvrage que l’on consulte chez soi, bien confortablement installé. Il a pour vocation de susciter de nouvelles envies de voyages et de cheminements vers le Sacré.
  2. Les adresses internet de la plupart des chemins. J’admets tout à fait la critique de Michel à ce sujet. Si nous avons décidé avec l’éditeur de concentrer toutes ces URL à la fin de l’ouvrage dans la bibliographie, c’est pour une raison simple. Si nous devions effectuer une mise à jour de cet ouvrage et en publier une deuxième édition, il serait beaucoup plus facile d’actualiser toutes ces données, somme toutes volatiles, concentrées dans ces quelques pages. Dans le cas contraire, il faudrait corriger chaque page, ce qui engendrerait un surcroît de travail pour les maquettistes. C’est aussi pour cette raison que nous avons décidé de ne pas citer les coordonnées des créateurs de chemins (téléphones, e-mails). Un bon compromis pouvait être d’intégrer les URLs des sites web dans les 35 pages listant les chemins de manière synthétique.
  3. Près de 60% sont consacrées à l’Europe, l’origine française et chrétienne de l’auteure ayant inévitablement joué. Non, c’est tout simplement parce que sur certains continents il y a beaucoup moins de chemins de pèlerinage, du moins ne les ai-je pas trouvés. En outre, l’accès à l’information n’est pas toujours aisé, et le temps et la place dont je disposais (au départ 384 pages) ne m’ont pas permis de pousser plus loin mes investigations, du moins pour cet ouvrage. Et parfois, il n’existe pas de traditions de pérégrination au long cours vers les sanctuaires. Je n’ai retenu, sauf exceptions, que les itinéraires dont la distance excède les 100 kilomètres.
  4. Version électronique de l’ouvrage. Elle relève du seul choix de l’éditeur. En effet, j’ai constaté la difficulté pour les résidents non-européens de se procurer l’ouvrage. J’essaye d’expédier des exemplaires dédicacés à ceux qui m’en font la demande, mais nous nous heurtons aux frais de virement internationaux rédhibitoires eu égard au prix du livre.
  5. Mise à jour de l’ouvrage. Selon moi, on ne peut plus à l’heure actuelle écrire un livre ou fabriquer un quelconque produit sans l’accompagner d’un site web et d’une présence sur les réseaux sociaux. Tout cela représente un énorme travail supplémentaire, surtout quand l’auteur-e se charge de l’ensemble. Ce qui est mon cas. Je réfléchis à l’usage du site qui accompagne le guide, Chemins vers le Sacré, pour les mises à jour du guide. Toutes les suggestions, tant sur le fond que sur la forme, sont les bienvenues.
  6. Espace international d’échanges sur la marche pèlerine. Tout reste à construire. Mais l’idée d’une plateforme internationale commune me semble évidente. Il faudra cependant trouver soit des bénévoles soit des financements pour mener ce projet à bien.
  7. Versions de l’ouvrage en d’autres langues. À commencer par l’anglais. C’est mon voeu le plus cher. Le positionnement de l’ouvrage, et l’engouement des anglophones du monde entier pour les chemins de pèlerinage justifierait en effet la traduction de cet ouvrage en anglais, mais aussi en d’autres langues. Là aussi, cela relève de la volonté et de la décision de l’éditeur. Tout dépendra certainement du succès du guide dans sa version française.
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Afrique)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Afrique) : Éthiopie, Algérie, Tunisie.

Points de départ des pèlerins pour Compostelle

  • 327.342 compostelas délivrées en 2018 (301.036 en 2017), dont 93,49% à des marcheurs, 6,35% à des cyclistes, 0,10% à des cavaliers
  • Dernière année jacquaire (2010) : 272.135 compostelas délivrées

Après avoir analysé diverses données dans un précédent article, nous nous attachons dans celui-ci à l’étude des principaux points de départ des pèlerins pour Compostelle en 2018.

Bureau des pèlerins Saint-Jacques de Compostelle
Bureau des pèlerins Saint-Jacques de Compostelle © Fabienne Bodan

Les 23 premiers points de départ (85,71% des pèlerins)

Nota : J’ai sélectionné arbitrairement certains points de départ, le calcul sur l’ensemble des points de départ recensés par le bureau de Saint-Jacques-de-Compostelle nécessitant un temps d’analyse trop important. De cette liste, ressortent les 20 points de départ qui suivent. D’autres points de départ peuvent donc se glisser dans la seconde moitié de la liste. Je vous invite également à consulter les analyses très pertinentes de Pierre Baillet sur son blog. Selon les calculs de Pierre, 4059 personnes sont parties de Lugo, 3003 de Burgos et 2540 de Triacastela. Ces 23 premières destinations représentent 280576 personnes, soit 85,71% du total.

  1. Sarria (114,2 km) : 88509 personnes (27,04%)
  2. Saint-Jean-Pied-de-Port + Roncevaux + Pampelune (de 811,9 km à 743,2 km) : 42321 (12,93%)
  3. Saint-Jean-Pied-de-Port + Roncevaux (de 811,9 à 784,29 km) : 38840 (11,74%)
  4. Porto (240 à 280 km) : 32987 (10,08%)
  5. Saint-Jean-Pied-de-Port (811,9 km) : 32899 (10,05%)
  6. Tui + Valença do Minho (117 km) : 30034 (9,18%)
  7. Ferrol + La Corogne (119 km à 75 km) : 13605 (4,16%)
  8. León (302,2 km) : 10916 (3,34%)
  9. O Cebreiro (137,3 km) : 9189 (2,81%)
  10. Oviedo (317,8 km) : 9007 (2,75%)
  11. Ponferrada tous chemins (de 216,4 km à 253,9 km) : 7551 (2,31%)
  12. San Sebastian + Hendaye + Irun (de 812 km à 841 km) : 6567 (2,01%)
  13. Astorga (273,4 km) : 4906 (1,50%)
  14. Lugo ( 83,7km) : 4059 (1,24%)
  15. Ourense (113,7 km) : 3763 (1,15%)
  16. Lisbonne Tous chemins (de 600 à 691 km) : 3045 (0,93%)
  17. Le Puy-en-Velay (1567 km) : 3028 (0,93%)
  18. Burgos (515,5 km) : 3003 (0,92%)
  19. Triacastela (137,3 km) : 2540 (0,78%)
  20. Séville (1003 km) : 2017 (0,62%)
  21. Bilbao (683,1 km) : 1189 (0,36%)
  22. Santander (571,3 km) : 1179 (0,36%)
  23. Gijon (347,1 km) : 1094 (0,33%)
Tampon pour credencial au bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port
Tampon pour credencial au bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port © Fabienne Bodan

La méthode employée pour l’analyse de ces points de départ des pèlerins pour Compostelle

Nota : Il m’a paru opportun, au regard de certaines conclusions tirées ailleurs, d’additionner le nombre de pèlerins ayant opté pour des points de départ très proches géographiquement. Ainsi, sur gronze.com, lit-on par exemple que Porto a dépassé pour la première fois Saint-Jean-Pied-de-Port en 2018. Cela est vrai en données absolues, avec 32987 pour Porto et 32899 pour Saint-Jean-Pied-de-Port. Mais, on ne peut dissocier les départs de Roncevaux de ceux de sa voisine française. Les deux étapes sont distantes de seulement 27 km, et 5541 ont entamé leur chemin à Roncevaux en 2018. Le cumul Saint-Jean-Pied-de-Port + Roncevaux totalise 38840, et arrive en seconde position. De même, j’ai cumulé Tui (Espagne) et Valença do Minho (Portugal), seulement distants de 1 km, Ferrol et La Corogne, les deux points de départ du Camino inglés, et San Sebastian + Hendaye + Irun, points de départ du Camino del Norte.

Répartition des pèlerins de Compostelle selon les points de départ (2018)
Répartition des pèlerins selon les points de départ des pèlerins pour Compostelle (2018). Source : bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Classement sans additionner les villes voisines

Dans la liste suivante, je n’ai pas additionné les villes voisines, à l’exception de Tui (Espagne) et Valença do Minho (Portugal) qui ne sont séparées que par un pont transfrontalier. Derrière chaque ville, le pourcentage de personnes l’ayant choisie comme point de départ vers Compostelle.

  1. Sarria (27,04%) – 114,2 km
  2. Saint-Jean-Pied-de-Port (SJPP) (10,05%) – 811,9 km
  3. Tui + Valença do Minho (9,18%) – 117 km
  4. Porto par l’intérieur (8,20%) – 240 km
  5. Ferrol (4,07%) – 119 km
  6. León (3,34%) – 302,2 km
  7. O Cebreiro (2,81%) – 137,3 km
  8. Oviedo (2,75%) – 317,8 km
  9. Ponferrada par le camino francés (2,20%) – 216,4 km
  10. Porto par la côte (1,88%) – 280 km
  11. Roncevaux (1,69%) – 784,29 km
  12. Irun (1,65%) – 836,5 km
  13. Astorga (1,50%) – 273,4 km
  14. Lugo (1,24%) – 83,7km
  15. Ourense (1,15%) – 113,7 km
  16. Pampelune (1,06%) – 743,2 km
  17. Le Puy-en-Velay (0,93%) – 1567 km 
  18. Burgos (0,92%) – 515,5 km
  19. Triacastela (0,78%) – 137,3 km
  20. Lisbonne par l’intérieur (0,77%) – 600 km
  21. Séville (0,62%) – 1003 km
  22. Bilbao (0,36%) – 683,1 km
  23. Santander (0,36%) – 571,3 km
  24. Gijon (0,33%) – 347,1 km
  25. San Sebastian (0,28%) – 812 km
  26. Lisbonne par la côte (0,16%) – 691 km
  27. Ponferrada par le camino del invierno (0,10%) – 253,9 km
  28. La Corogne (0,08%) – 75 km
  29. Hendaye (0,08%) – 841 km
Les 29 premiers points de départ vers Compostelle (2018)
Les 29 premiers points de départ des pèlerins vers Compostelle (2018). Source : statistiques du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Classement des 29 premiers points de départ selon la distance parcourue

  1. Le Puy-en-Velay : 1567 km – 16e position parmi les points de départ (0,93% des pèlerins)
  2. Séville : 1003 km – 18e position (0,62%)
  3. Hendaye : 841 km – 26e position (0,08%)
  4. Irun : 836,5 km – 12e position (1,65%)
  5. San Sebastian : 812 km – 22e position (0,28%)
  6. Saint-Jean-Pied-de-Port : 811,9 km – 2e position (10,05%)
  7. Roncevaux : 784,29 km – 11e position (1,69%)
  8. Pampelune : 743,2 km – 15e position (1,06%)
  9. Lisbonne par la côte : 691 km – 23e position (0,16%)
  10. Bilbao : 683,1 km – 19e position (0,36%)
  11. Lisbonne par l’intérieur : 600 km – 17e position (0,77%)
  12. Santander : 571,3 km – 20e position (0,36%)
  13. Burgos : 515,5 km – 18e position (0,92%)
  14. Gijon : 347,1 km – 21e position (0,33%)
  15. Oviedo : 317,8 km – 8e position (2,75%)
  16. León : 302,2 km – 6e position (3,34%)
  17. Porto par la côte : 280 km – 10e position (1,88%)
  18. Astorga : 273,4 km – 13e position (1,50%)
  19. Ponferrada par le camino del invierno : 253,9 km – 24e position (0,10%)
  20. Porto par l’intérieur : 240 km – 4e position (8,20%)
  21. Ponferrada par le camino francés : 216,4 km – 9e position (2,20%)
  22. O Cebreiro : 137,3 km – 7e position (2,81%)
  23. Triacastela : 137,3 km – 19e position (0,78%)
  24. Ferrol : 119 km – 5e position (4,07%)
  25. Tui + Valença do Minho : 117 km – 3e position (9,18%)
  26. Sarria : 114,2 km – 1ere position (27,04%)
  27. Ourense : 113,7 km – 14e position (1,15%)
  28. Lugo : 83,7km – 15e position (1,24%)
  29. La Corogne : 75 km – 25e position (0,08%)
Les 29 principaux points de départ vers Compostelle selon la distance parcourue (2018)
Les 29 principaux points de départ des pèlerins vers Compostelle selon la distance parcourue (2018). Source : statistiques du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Sources pour le calcul des distances : ACIR – https://pelerinsdecompostelle.com– Guide des chemins de pèlerinage du monde, Fabienne Bodan –http://www.caminodeinvierno.com/

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Tendances du Camino de Santiago 2018

tendances du camino de santiago 2018 : nombre de km moyen par pèlerin vers Saint-Jacques-de-Compostelle en 2018

Antón Pombo vient de publier sur le site espagnol gronze.com une analyse des statistiques du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Je vous en propose la traduction des principaux éléments, en complément d’un précédent article contenant mon analyse des statistiques.

  • 327.342 pèlerins ont reçula Compostela en 2018, soit 26.306 de plus qu’en 2017, en augmentation de 8,74%.
  • En 2018, pour la première fois depuis que les pèlerins sont comptabilisés, plus de la moitié d’entre eux (52%) n’ont marché que sur le seul territoire galicien.

315 km en 2018 de moyenne par pèlerin

Le site a calculé le nombre moyen de kilomètres effectué par un pèlerin, de 2004 à 2018. S’il était de 472 km en 2006, il a depuis lors chuté d’année en année. Pour atteindre 332 km en 2017 et 315 km en 2018. Depuis 2012, le nombre moyen de kilomètres est descendu en dessous de la barre des 400 km. Lors des années jacquaires, il est résolument plus faible (344 km en 2004 et 327 km en 2010).

Séjours moins longs et plus économiques à Saint-Jacques-de-Compostelle

Le Centre d’études sur le tourisme de l’Université de Santiago souligne que les personnes qui séjournent dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle dépensent de moins en moins (moins 14€ par jour depuis 2005). La durée moyenne de séjour diminue également. 70,7% d’entre eux ne restent dans la capitale galicienne qu’un ou deux jours. Soit 10 points de moins qu’en 2005. Les pèlerins recherchent de plus en plus à s’héberger à moindre coût. Ils dorment dans des auberges, ressuscitant ainsi cette vision ancienne du pèlerin. Mais le « mochilero » (littéralement celui qui porte un sac-à-dos, backpacker en anglais), est peu intéressant pour les infrastructures visant un tourisme VIP.

Façade de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la place de l'Obradoiro. C'est là que les chemins venus d'Europe se terminent.
Façade de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la place de l’Obradoiro. C’est là que les chemins venus d’Europe se terminent. © Fabienne Bodan

Une mutation inexorable de la forme de cheminement ?

Les formes de voyages sont en train de changer. Influencées par les intérêts du marché, elles répondent à de nouveaux critères : activité courte, consommation rapide, moins bénéfique pour l’utilisateur. Ceci est pratique pour un système qui ne s’intéresse pas aux grands voyages, aux expériences uniques de la vie ou aux innombrables circuits recouverts de spiritualité et d’austérité. Comme c’était le cas à l’époque du Camino de Santiago. D’où la multiplication de la courte distance. L’aide à l’élimination de toute charge physique ou mentale. La mode des 100 km guidée à court terme par la cathédrale et la Xunta (rappelez-vous les photos récentes de l’archevêque et du président du gouvernement galicien avec le pèlerin 300 000). La prolifération de variantes amicales sur le front de mer par des plages et des promenades. Et la transformation progressive du Camino de Santiago en un produit du tourisme de masse, à digérer rapidement et à oublier au plus vite, car il faut se concentrer sur le prochain achat.

Les principales tendances du camino de Santiago 2018 relevées par gronze.com

  • Porto devance Saint-Jean-Pied-de-Port pour la première fois comme point de départ.
  • Le nombre de personnes entamant leur chemin à Sarria continue d’augmenter (un point par rapport à 2017), avec 27% du total en 2018.
  • Le nombre de pèlerins partis de Ponferrada, Astorga, León, Burgos ou Pampelune est en baisse.
  • Le chemin dont la fréquentation a le plus augmenté est le Caminho Portugués de la Costa, suivi du Camino Inglés. 
  • La fréquentation du Camino Francés continue de chuter, et passe pour la première fois au dessous de la barre des 60% (56,88% en 2018).

Nota : Le bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle a comptabilisé 26839 personnes en provenance de Porto par le Chemin portugais intérieur et 6148 personnes en provenance de Porto par le Chemin portugais de la côte. Soit un total de 32987 ayant choisi Porto comme point de départ. Ce qui fait dire à l’auteur que Porto devance désormais Saint-Jean-Pied-de-Port (32899 en 2018). Ce qui est vrai en valeur absolue. Mais il faut tout de même noter que 5541 personnes sont parties de Roncevaux, 27 km après Saint-Jean-Pied-de-Port. Si l’on cumule les deux, on obtient un total de 38840 personnes, en tête devant Porto.

Tendances du camino de santiago 2018 : Répartition des pèlerins selon les points de départ (2018).

La Galice exulte, La Rioja et Castille-et-León s’inquiètent

Déjà en juillet, la Rioja constatait le déclin du nombre de pèlerins par rapport à l’année précédente (-30% à Grañón par rapport à l’année précédente). Un effet de la Coupe du monde a même été évoqué. 

De son côté, le Centre d’études et de documentation du Camino de Santiago, basé au monastère de San Zoilo de Carrión de los Condes, confirme la crise du Chemin français dans la province de Palencia. Des marcheurs moins expérimentés évitent cette zone entre Burgos et León depuis des années. En 2018, le nombre de pèlerins a été inférieur de 6,3% par rapport à 2017, avec une diminution cumulée de 9% en deux ans. Les propriétaires d’auberges situées entre les Pyrénées et le Bierzo commencent à se décourager.

Premières conclusions de l’auteur en attendant les statistiques définitives

La tendance paraît claire. Le chemin millénaire et international longue distance se convertit progressivement en une expérience galicienne, courte, facile, abordable. Et dénuée du caractère d’aventure, de spiritualité et de profondeur qu’elle revêtait naguère. Le marché a attiré le camino dans ses filets. L’équilibre a déjà été rompu entre les deux manières de concevoir le pèlerinage. On assiste à la victoire de la vision vaporeuse, commerciale, éphémère d’une expérience à laquelle on n’accorde plus l’importance qu’il se doit.

Source : Tendencias del Camino de Santiago: Récords y otras medias verdades – Antón Pombo – Voir l’article original en espagnol ICI

Compostelle 2018 : les chiffres (Espagne)

Sur la base des statistiques fournies par les bureaux des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne), vous trouverez dans cet article les chiffres de Compostelle 2018. Un second article traitera des points de départ déclarés par les pèlerins venus retirer leur compostela et un troisième des données fournies par le bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port.

  • 327.342 compostelas délivrées en 2018 (301.036 en 2017), dont 93,49% à des marcheurs, 6,35% à des cyclistes, 0,10% à des cavaliers
  • Dernière année jacquaire (2010) : 272.135 compostelas délivrées

Nota : le bureau des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle a délivré 26.306 compostelas de plus en 2018, soit une augmentation de 8,74% en un an.

Evolution depuis 1972

  • 1972 : 67
  • 1976 (année sainte) : 243
  • 1982 (année jubilaire) : 1 868
  • 1992 : 9 764
  • 1993 (année jubilaire) : 99 436 (c’est vraiment à partir de cette année-là, où le camino bénéficia d’une importante campagne de promotion lancée par les institutions galiciennes, que la fréquentation explosa. On enregistra 10 fois de plus de pèlerins que l’année précédente) 
  • 1999 : 154 613
  • 2004 : 179 944
  • 2010 : 272 135 (année du pèlerinage du pape Benoît XVI à Saint-Jacques-de-Compostelle)
  • 2011 : 183 378
  • 2013 : 215 879
  • 2015 : 262 447
  • 2017 : 301 036
  • 2018 : 327 342
Les chiffres de Compostelle 2018 : nombre de compostelas délivrées au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1972

Nota : Savez-vous combien de compostelas avaient été délivrées en 1972 ? Et en 1992 ? C’est à l’occasion de l’année jubilaire de 1993 que la fréquentation enregistra un bond sans précédent, avec 10 fois plus de pèlerins que l’année précédente. Pourquoi ? Parce que le camino bénéficia à partir de cette année-là d’une importante campagne de promotion lancée par les institutions galiciennes. En 2010, l’année du pèlerinage du pape Benoît XVI, et de surcroît jacquaire, l’on franchit pour la première fois la barre des 200000 (272135), puis à nouveau à partir de 2013. Et en 2017, c’est le cap des 300000 qui est atteint.

Certes, tout cela est à relativiser par le fait que quasiment la moitié des compostelas délivrées le sont à des personnes ayant effectué seulement les 100 derniers kilomètres. Mais parmi ceux qui sont venus expérimenter une première fois le chemin sur une distance courte, il ne faut pas oublier que certains (dans quelle proportion ?) repartent de plus loin les années suivantes, séduites par l’expérience.

Répartition par mois

  • Janvier : 1.628
  • Février : 2.181
  • Mars : 11.056
  • Avril : 22.068
  • Mai : 40.665
  • Juin : 45.685
  • Juillet : 50.868
  • Août : 60.415
  • Septembre : 47.006
  • Octobre : 35.602
  • Novembre : 7.651
  • Décembre : 2.553
Les chiffres de Compostelle 2018 : Répartition par mois des compostelas délivrées au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (2018)

Nota : le mois d’août arrive en tête de la fréquentation des chemins avec 60 415 compostelas délivrées, devançant le mois de juillet de près de 10 000. En France, cependant, les mois les plus chargés au bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port sont ceux de mai et septembre.

Répartition par chemin emprunté (pour la partie espagnole)

  1. Camino francés : 186.199 personnes, soit 56,88% du total (180.737 en 2017) 
  2. Chemin portugais de l’intérieur : 67.822, soit 20,72% du total (59.233 en 2017) 
  3. Camino del Norte : 19.040, soit 5,82% du total
  4. Camino primitivo : 15.038, soit 4,59% du total
  5. Camino inglés : 14.150, soit 4,32% du total
  6. Camino Portugués de la Costa, 13.841, soit 4,23% du total
  7. Vía de la Plata : 9.127, soit 2,79 % du total
  8. Camino de Muxía-Fisterra : 1.131, soit 0,35% du total
  9. Camino del Invierno : 703, soit 0,21% du total

Total comptabilisé = 327051. Nota : les chemins portugais de l’intérieur et de la côte totalisent 81660 compostelas délivrées, soit 24,95% du total. En 2018, le Camino francés et les chemins portugais ont donc attiré 267891 pèlerins, soit 81,83% (les 4/5e) du total recensé au bureau de Saint-Jacques-de-Compostelle. 

Les chiffres de Compostelle 2018 : nombre de pèlerins enregistrés au bureau de Saint-Jacques-de-Compostelle selon les chemins empruntés en Espagne

Répartition par tranche d’âge

  • Moins de 30 ans : 26,83%
  • Entre 30 et 60 ans : 54,81%
  • Plus de 60 ans : 18,35%
Les chiffres de Compostelle 2018 : répartition du nombre de pèlerins recensés à Saint-Jacques-de-Compostelle par tranche d’âge.

Nota : les moins de 60 ans représentent 81,64% des pèlerins, et les moins de 30 ans plus du quart. Comment se fait-il qu’ils ne soient pas plus représentés dans les associations jacquaires ? Qui peut expliquer pourquoi ? Qu’en pensez-vous ?

Nationalités des pèlerins recensés à Saint-Jacques-de-Compostelle

En 2018, ils provenaient de 177 pays.

  • 44% sont espagnols
  • 56% sont étrangers
  1. Espagne : 144.135 pèlerins (44%)
  2. Italie : 26.996 (8,25 %)
  3. Allemagne : 25.294 (7,73 %)
  4. États-Unis : 18.582 (5,68 %)
  5. Portugal : 14.411 (4,40 %)
  6. France : 8.775 (2,68 %)
  7. Royaume-Uni : 7.619 (2,33 %)
  8. Irlande : 7.554 (2,33 %)
  9. Corée : 5.665 (1,73 %)
  10. Brésil : 5.601 (1,71 %)
  11. Australie : 5.225 (1,59%)
  12. Canada : 5.031 (1,54%)
  13. Pologne : 4.787 (1,46%)
  14. Pays-Bas : 3.669 (1,12%)
  15. Mexique : 3.571 (1,09%)
  16. Argentine : 2.910 (0,89%)
  17. Danemark : 2.500 (0,76%)
  18. République Tchèque : 2.253 (0,69%)
  19. Belgique : 2.142 (0,65%)
  20. Autriche : 2.105 (0,64%)

Nota : Premier constat : les espagnols ne représentent plus que 44% du total. Il y a encore seulement quelques années, ils étaient majoritaires. Les français n’arrivent qu’en 6e position, avec 8775 personnes, soit 2,68% de l’ensemble. Ils sont précédés respectivement par les italiens (8,25 %), les allemands (7,73 %), les états-uniens (5,68 %) et les portugais (4,40 %). On relève aussi quelques pays plus rarement représentés comme le Malawi (Afrique), la Micronésie (Océaníe), Aruba (Antilles néerlandaises située au large du Vénézuela (Amérique latine), Antigua y Barbuda (Mer Caraïbe), le Tadjikistan (Asie Centrale), Bahrein (Moyen Orient)…

Les chiffres de Compostelle 2018 : répartition des pèlerins par nationalité à l’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle (2018)

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Les chemins de Compostelle en chiffres (2018)

Bureau des pèlerins Saint-Jacques de Compostelle

Bureau des pèlerins Saint-Jacques de Compostelle © Fabienne Bodan

65% de pèlerins étrangers (non espagnols) au mois d’avril à Saint-Jacques-de-Compostelle

22064 personnes ont été recensées au bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle en avril 2018, dont 64,68% d’étrangers, avec en tête, les Allemands (17,58%), suivi des Portugais (14,91%), des Italiens (9,27%) et des États-Uniens (6,83%). Source : El Camino habla extranjero: casi el 65 % de peregrinos de abril eran foráneos (2.05.2018) Continuer la lecture

Guides des Chemins de Compostelle à vélo

Compostelle à vélo, La Voie du Puy aux Pyrénées

Compostelle à vélo. La voie du Puy aux Pyrénées. Rando Editions.

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Les Bretons sur les chemins de Compostelle

Porte Sainte cathédrale Saint-Jacques de Compostelle

La webmaster de ce site, bretonne elle aussi, enroulée dans le drapeau des nations celtes devant la porte sainte de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle © Fabienne Bodan

La Bretagne en marche

Que l’on considère la région administrative et ses quatre départements des Côtes-d’Armor (22), Finistère (29), Ille-et-Vilaine (35) ou Morbihan (56), ou la Bretagne historique qui intègre la Loire-Atlantique, je vous invite à découvrir ces Bretons qui s’élancent pour des marches au long cours sur les chemins de Compostelle, les autres chemins de pèlerinage ou tout autre parcours de longue distance. Compostelle, Fatima, Rome, Jérusalem…les Bretons sont en marche.

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