8 avril 2015 :
Hola amigos y peregrinos. Pas de nouvelles hier soir car pas de wifi à l’albergue municipal de Castilblanco de los Arroyos ! Et l’emploi du temps d’un pèlerin est quand même très chargé : marcher et surtout profiter des paysages sublimes de cette seconde étape (Guillena -> Castilblanco), humer et photographier les lavandes papillons, les cistes ladanifères, les cactus qui servent de haies (bon, on n’a pas vraiment humé les cactus !), observer les papillons bleus voleter autour des lavandes et les vaches et leurs petits paître tranquillement en toute liberté dans la nature, avec des cornes non coupées (comme c’est la règle en agriculture biodynamique selon Christa, notre amie pèlerine hollandaise). Vous l’avez compris, la seconde étape est une ode à la beauté de la nature. Tant et si bien que Jacques le nantais, Christa la hollandaise et moi sommes arrivés tranquillement à l’auberge municipale de Castilblanco pour nous entendre dire par l’adorable hospitalera Ligia… qu’il n’y avait plus de lits ! Elle nous a gentiment proposé de dormir sur la terrasse, par terre, en récupérant deux couvertures pour épargner nos (plus ou moins) vieux os. Le vent s’est levé après le dîner, où la table comptait une bonne quinzaine de pèlerins, et quatre espagnols avec lesquels j’avais discuté la veille nous ont proposé de libérer les travées (étroites) entre les literas (lits superposés) afin de pouvoir nous y installer. La solidarité pèlerine est déjà à l’oeuvre. Donc nuit 2 = par terre ! Pero, no importa ! Esta Via de la Plata me encanta ! J’ai retrouvé l’atmosphère des chemins que j’aime tant. Avis aux futurs pèlerins de la Via de la Plata : nous sommes tous surpris de trouver autant de monde sur cette voie, même si cela n’a rien à voir avec le camino francés.