Aujourd’hui, seconde étape du Camino de Madrid, entre Colmenar Viejo et Mataelpino…sous la pluie (battante à certains moments). Un chemin de sable et de pierres, bordé d’un mur de pierres, avec les montagnes enneigées se rapprochant à chaque pas. Le trio des Mousquetaires de la Via de la Plata s’est reformé pour l’occasion, et nous dédions ce chemin à nos amis Québécois Rachel et Jean-Paul, initiateurs de ce projet auquel ils ont du renoncer.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, dit l’adage. Depuis notre arrivée à Madrid, la météo virevolte et nous montre toutes ses facettes. 10 degrés les premiers jours, une température à enfiler toutes nos épaisseurs. Puis soudain 17 à 18 degrés pour une première étape ensoleillée. Après une nuit confortable, un dîner raffiné pour la modique somme de 12 euros et un petit déjeuner copieux, la pluie marque cette seconde journée. Nous envisagions de nous arrêter à Manzanares, mais l’albergue parroquial est désormais fermée.
Alors nous marcherons jusqu’à Mataelpino, où nous retrouverons un logement plus adapté au porte-monnaie des pèlerins : l’albergue municipale, en plein centre du village, propose 16 lits en dortoir pour 8 euros la nuit. Nous n’avons pas encore retrouvé les automatismes du chemin, peinant à retrouver rapidement les affaires dont nous avons besoin. Le chemin conduisant à Manzanares est composé de sable et de pierres. Il commence à prendre progressivement de l’altitude : dans deux jours, nous franchirons le point le plus haut de tous les chemins jacquaires espagnols, le Puerto de la Fuenfria, 1795 mètres. Il semble encore enneigé. Mais après-demain est un autre jour…La pluie ne se lasse pas de tomber toute la journée, parfois presque imperceptible, parfois battante. Mais le pèlerin marche sous tous les temps. Nous nous réfugions dans un bar de Manzanares juste avant la chute de trombes d’eau. Le serveur se fait pressant. Nous n’avons pas eu le temps de déposer nos sacs qu’il souhaite enregistrer notre commande. Il nous faut nous réchauffer. Nous sommes déjà très humides. Tortillas, croquetas de patatas, pincho de jamon serano accompagnés d’une boisson chaude et nous sommes prêts à affronter à nouveau le mauvais temps. Qui, étranger à ces chemins, peut comprendre ce qui pousse un marcheur à braver les intempéries, plutôt que de rester confortablement au chaud ?
Nous avons rencontré Kim au Gran Hostal Chiscon de Colmenar Viejo. Pas difficile d’identifier un pèlerin ! Cette jeune femme coréenne se promène avec une Go Pro et propose sur You Tube des images de ses étapes. En coréen, certes, mais on peut toujours admirer les images !
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