Les Pèlerins du monde au Forum des chemins 2019 (Paris)

Affiche du Forum des chemins 4e édition Hebdomadaire Pèlerin et Forum 104

La 4e édition du Forum des chemins aura lieu du 5 au 7 avril à Paris. Organisée par l’hebdomadaire Pèlerin et le Forum 104, elle se déroulera au Forum 104. Cette manifestation est un véritable carrefour entre les différentes voies de pèlerinage. Elle rassemblera dans une ambiance fraternelle pèlerins, randonneurs, associations, écrivains, porteurs de projets… ou simples candidats au départ.

20 chemins, 20 auteurs en dédicace, 36 intervenants

Les organisateurs vous proposeront tables rondes, conférences, exposition, films, stands, dédicaces de livres, ateliers d’écriture et créatifs, ateliers pratiques, repas festif, messe, balades dans Paris. Le Prix Pèlerin du témoignage (mention « En chemin ») sera également remis au lauréat 2019. Parmi les invités, Jean-Christophe Ruffin, Axel Kahn, André Weill, François Cariot
Adresse : Forum 104 – 104 rue de Vaugirard, Paris 6e.

Fabienne Bodan et son Guide des chemins de pèlerinage du monde (Éditions Ouest-France)
Fabienne Bodan et son Guide des chemins de pèlerinage du monde, le jour tant attendu où elle a reçu cet ouvrage qui lui a demandé près d’un an de travail ininterrompu. Éditions Ouest-France (fin octobre 2018).

Demandez le programme ! Vous saurez tout sur ces 3 jours dédiés aux chemins en consultant le document en PDF ICI. J’y serai personnellement dès l’ouverture le vendredi 5 avril vers 18h, à votre disposition pour parler de manière informelle et passionnée des itinéraires de pèlerinage du monde et échanger sur nos expériences respectives des chemins. J’invite ceux d’entre vous qui souhaiteraient à cette occasion acquérir un exemplaire dédicacé du Guide des chemins de pèlerinage du monde à m’en faire part dès maintenant, pour que je sache combien d’exemplaires de l’ouvrage emporter avec moi.

Forum des chemins 4e édition Hebdomadaire Pèlerin et Forum 104

Les 5 ateliers pratiques du Forum des chemins

Les organisateurs vous invitent à vous inscrire à l’un des 5 ateliers pratiques qui se dérouleront de 16h à 17h le samedi 6 avril 2019. Parmi ceux-ci, Gaële de la Brosse m’a fait l’honneur de me demander d’animer celui intitulé « Pèlerins du monde ». L’occasion pour moi de vous proposer une présentation succincte du Guide des chemins de pèlerinage du monde. Et surtout d’accueillir des pèlerins qui vous parleront dans une ambiance internationale que j’affectionne tant sur les chemins :

Vous trouverez de plus amples informations sur tous ces chemins des 4 coins du monde dans le Guide des chemins de pèlerinage du monde (chemins du Québec, p. 320 à 341 ; Via Augustina, p. 421-422 ; Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku, p.311 à 313). Éditions Ouest-France – 26 octobre 2018

Un atelier animé par l’auteure du Guide des chemins de pèlerinage du monde

Fabienne Bodan, auteure du Guide des chemins de pèlerinage du monde (Éditions Ouest-France, octobre 2018), animera l’atelier Pèlerins du monde le samedi 6 avril de 16h à 17h. Elle a créé en mars 2015 le site Pèlerins de Compostelle et sa page Facebook. En novembre 2018, elle lance un second site, Chemins vers le Sacré, plus particulièrement dédié aux itinéraires vers les sites sacrés de la planète. Fabienne Bodan dédicacera son ouvrage de 17h15 à 19h15 salle des Glycines au Forum 104, et sera à la disposition de ses lecteurs tout au long du week-end.

Les intervenants de l’atelier Pèlerins du monde

Nous ne vous en dirons pas plus sur le contenu de l’atelier que nous préparons activement, mais nos intervenants ont accepté de partager avec vous quelques photos et vidéos de leurs chemins pour vous donner un avant-goût de cette rencontre. Nous vous donnons rendez-vous le 6 avril, dans cette ambiance internationale de partage et d’échange que nous aimons tous, et de découverte des chemins du monde.

michel O’Neill, québécois, auteur d’un livre sur la marche pèlerine au québec

Michel O'Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 »

Michel O’Neill est sociologue et professeur émérite à l’Université Laval de la ville de Québec où il a oeuvré pendant 30 ans dans le domaine de la santé. Il y travaille toujours comme chercheur rattaché à la Chaire Jeunes et Religions de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Le Québécois marche pour la première fois du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle en 2003. Il repart en 2013, cette fois de Paris pour rejoindre Fisterra. Au retour de son second chemin, il commence à s’intéresser aux chemins québécois.

De Compostelle à l’étude des itinéraires de marche pèlerine au Québec

Il publie en janvier 2017 un ouvrage incontournable sur ce thème intitulé «Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré. La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 ». Il vient tout juste de mettre en ligne, mi-février 2019, sa seconde mise à jour annuelle de l’état de la marche pèlerine québécoise. Michel a parcouru 6 des 30 chemins québécois qu’il a identifiés à ce jour, sans toutefois bouder l’Europe, puisqu’il reviendra en France cet été (2019) parcourir la variante du Célé de la Via Podiensis.

À la découverte de 6 itinéraires québécois

Pour nous mettre l’eau à la bouche, Michel O’Neill a bien voulu mettre à la disposition des lecteurs de Pèlerins de Compostelle des images réalisées sur les 6 itinéraires de marche pèlerine qu’il a déjà parcourus au Québec :

  • Chemin de Beauvoir à Beaupré, Rive Sud, Québec - Michel O'Neill
  • Chemin de Beauvoir à Beaupré, Rive Sud, Québec - Michel O'Neill
  • Chemin de Beauvoir à Beaupré, Rive Sud, Québec - Michel O'Neill
  • Chemin de Saint-Jacques, le Compostelle des Appalaches, photo Michel O'Neill
  • Chemin de Saint-Jacques, le Compostelle des Appalaches, photo Michel O'Neill
  • Chemin de Saint-Jacques, le Compostelle des Appalaches, photo Michel O'Neill
  • Chemin de Saint-Jacques, le Compostelle des Appalaches, photo Michel O'Neill
  • Chemin de Saint-Jacques, le Compostelle des Appalaches, photo Michel O'Neill
  • Le Chemin (anciennement de Saint-Rémi), Québec, photo Michel O'Neill
  • Le Chemin (anciennement de Saint-Rémi), Québec, photo Michel O'Neill
  • Le Chemin (anciennement de Saint-Rémi), Québec, photo Michel O'Neill
  • Le Chemin (anciennement de Saint-Rémi), Québec, photo Michel O'Neill
  • Le Chemin (anciennement de Saint-Rémi), Québec, photo Michel O'Neill
  • Le chemin des Outaouais, Québec, photo Michel O'Neill
  • Le chemin des Outaouais, Québec, photo Michel O'Neill
  • Le chemin des Outaouais, Québec, photo Michel O'Neill
  • Le chemin des Outaouais, Québec, photo Michel O'Neill
  • Le chemin des Outaouais, Québec, photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Circuit de l'Abbaye, Québec, Photo Michel O'Neill
  • Chemin Marchons la Matapédia, Québec, photo Michel O'Neill
  • Chemin Marchons la Matapédia, Québec, photo Michel O'Neill
  • Chemin Marchons la Matapédia, Québec, photo Michel O'Neill
  • Chemin Marchons la Matapédia, Québec, photo Michel O'Neill
  • Chemin Marchons la Matapédia, Québec, photo Michel O'Neill

Éric laliberté, québécois, fondateur dE BOTTES ET VÉLO

Éric Laliberté, cofondateur de Bottes et Vélo, Québec
Éric Laliberté est doctorant en théologie et agit comme observateur-participant dans le milieu du pèlerinage de longue randonnée, au Québec et en Europe, depuis une dizaine d’années. Il est directeur et cofondateur du centre de formation et d’accompagnement : Bottes et Vélo – Le pèlerin dans tous ses états, un centre visant à soutenir le pèlerin dans sa démarche.

20000 km sur des chemins de pèlerinage

Éric Laliberté est québécois, doctorant en théologie, spécialisé en études pèlerines. Ses recherches portent sur l’accompagnement spirituel du pèlerin-randonneur. En 2005, il se lance dans un pèlerinage au Québec, afin d’expérimenter le « privilège de la pauvreté » dont parle Saint François d’Assise. Depuis, il a parcouru près de 20000 km sur des chemins de pèlerinage, et s’est rendu 4 fois à Compostelle. En 2014, il se lance avec Brigitte Harouni, sa conjointe et cofondatrice de Bottes et Vélo – le pèlerin dans tous ses états!, dans sa plus longue expérience de pèlerinage sur près de 2000 km.

Les pionniers de la Voie du Saint-Laurent

Ils deviennent ainsi les pionniers de la Voie du St-Laurent, pour laquelle ils publient depuis un guide détaillé disponible sur internet. Il leur faudra 40 jours au total, dont 20 à vélo et 20 à pied, des chutes du Niagara (dans l’Ontario), jusqu’au Rocher Percé (en Gaspésie). Cette expérience a donné naissance il y a 5 ans à Bottes et Vélo – le pèlerin dans tous ses états!, un centre de formation et d’accompagnement du pèlerin-randonneur.

Magtogoek, des chutes du Niagara au Rocher Percé…

  • La voie du St-Laurent, Québec - carte complète
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • La Voie du Saint-Laurent, Québec © Bottes et Vélo
  • Centre d'accompagnement spirituel du marcheur-pèlerin Bottes et Vélo

daniel duchesne, arpenteur infatigable des chemins de pèlerinage

Daniel Duchesne, infatigable pèlerin sur les chemins d'Europe
Daniel Duchesne, infatigable pèlerin sur les chemins d’Europe.

Daniel Duchesne habite Paris. Celui qui préfère employer le terme espagnol « jubilado », évoquant la joie pour parler de son statut de retraité de l’industrie, est un arpenteur infatigable des chemins de pèlerinage. En sus des principaux chemins jacquaires de France, il a emprunté beaucoup de chemins « secondaires » français en provenance de Hollande, Belgique, Tchéquie, Allemagne, Slovaquie, Autriche, Suisse, ainsi que divers chemins en Espagne et au Portugal.

Un pèlerin infatigable sur les chemins d’Europe

Il a parcouru la Via Francigena de Canterbury à Rome, puis la Via francigena du sud, de Rome au sanctuaire de Santa Maria di Leuca. Marché vers le Mont-Saint-Michel depuis Rouen, Caen, Cherbourg, Strasbourg, Paris, puis rallié Saint-Jacques-de-Compostelle depuis la merveille normande. Il a également emprunté les chemins d’Assise, de Paris à Susa, puis de Gubbio vers Assise et Rome. L’infatigable pèlerin nous parlera des chemins de Saint-Augustin, dont il a arpenté le segment tunisien, de Carthage à la frontière algérienne.

marc litrico, grand marcheur et hospitalier volontaire sur les chemins de Compostelle

Marc Litrico, pèlerin de Compostelle et de Shikoku, et hospitalier des chemins de Compostelle
Marc Litrico, pèlerin de Compostelle et de Shikoku, et hospitalier des chemins de Compostelle. Ici à l’auberge municipale de Zamora sur la Via de la Plata, avec son grand ami Luis, président de la Fédération espagnole des chemins de Compostelle, accueillant les pèlerins pendant 15 jours.

Marc Litrico habite en région parisienne et, comme Daniel, revendique le titre de jubilado. Il part pour la première fois du Puy-en-Velay pour Saint-Jacques-de-Compostelle en 2001. Repart à plusieurs reprises à pied ou en vélo au départ du Puy-en-Velay, de St Jean-Pied-de-Port, de Burgos ou de Samos, accompagné d’amis proches. Il emprunte ensuite la Via de la Plata puis le Camino Sanabrés pour relier Séville à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Pèlerin et hospitalier

Marc accueille depuis 2004 des pèlerins dans des gîtes en donativo gérés par l’association espagnole des Hospitaliers Volontaires. Pour la petite histoire, lorsque nous avons préparé cet atelier, j’ai reconnu Marc sur la photo témoignant de son chemin japonais comme l’hospitalier qui m’avait chaleureusement accueillie au gîte de Zamora sur la Via de la Plata en 2015. Marc nous parlera de son expérience sur le chemin des 88 Temples de l’île de Shikoku au Japon, parcouru en mars-avril 2018.

Un avant-goût du Shikoku Henro (Japon)

Pour nous faire rêver d’Orient, Marc a eu la gentillesse de nous faire parvenir quelques photos de son pèlerinage des 88 Temples dans l’île de Shikoku. Il a effectué ce périple dans les pas du moine Kūkai, plus connu sous le nom de Kōbō-Daishi en avril-ami 2018.

  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico
  • Pèlerinage des 88 Temples de Shikoku par Marc Litrico

Nota : À partir de cette année, ce forum accueille aussi les « pèlerins de la Terre ». Des hommes ou des femmes qui se mobilisent face aux crises écologiques, économiques ou sociales et qui, comme tout pèlerin, se sont mis en marche, en quête d’idées nouvelles. Une inscription unique permettra de choisir dans l’éventail des activités proposées.

AVERTISSEMENT

Cet article est un et indivisible. Vous êtes invités à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous n’êtes autorisés à en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.

Copyright Fabienne Bodan & https://pelerinsdecompostelle.com

La marche pèlerine au Québec en 2018

"Guide chemins de pèlerinage du monde" de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique.
« Guide chemins de pèlerinage du monde » de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique. Photo de Carole Longuépée sur l’un des chemins québécois (Sentiers entre Vents et Marées, Îles de la Madeleine).

Nous avions présenté sur ce site l’ouvrage de Michel O’Neill paru en janvier 2017 aux Presses de l’Université Laval, à Québec sous le titre : « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 ». Le professeur émérite et chercheur autonome membre de la Chaire Jeunes et religions de la Faculté de théologie et des sciences religieuses de l’université Laval de la ville de Québec dresse « l’état de la marche pèlerine au Québec en 2018 ». Nous vous présentons dans cet article les faits marquants soulignés par ce document de 62 pages et vous invitons à lire l’intégralité du document proposé en libre accès.

La marche pèlerine au Québec en 2018 en chiffres

  • Environ 3600 personnes du Québec ont marché sur les Chemins de St-Jacques en Europe (+ 8,96% par rapport à 2017)
  • 1941 personnes ont marché sur les chemins du Québec (1650 en 2017, soit +17,4% en un an, et +42% par rapport à 2016)
  • 67,6% sont des femmes
  • Nombre de chemins québécois : 30 (24 opérationnels, 3 en latence et 3 en développement)
  • Longueur des 30 chemins québécois : inférieure à 200 km (15) ; entre 200 et 800 km (11) ; plus de 800 (4). Elle varie entre 67 et 1870 km, avec une moyenne de 322,6 km.
  • La fragilité de la marche pèlerine québécoise demeure réelle, à cause de la difficulté à trouver des hébergements ou l’essoufflement des bénévoles. S’y ajoute le fait que 12 chemins sur 30 ne reposent sur les épaules que d’une ou deux personnes. C’est ainsi que l’un des premiers chemins créé au Québec, Le chemin des Navigateurs, mettra les clés sous la porte à l’issue de sa douzième saison en 2019, faute de relève.
  • Tendance vers une diversification des lieux de marche pèlerine (voie du Piémont-Pyrénéen (France), Via de la Plata (Espagne), Via Francigena (Italie), pèlerinage de Shikoku (Japon), Jeju Olle (Corée)…)
Association Du Québec à Compostelle
Capture d’écran du site internet de l’Association Du Québec à Compostelle

12 nouveaux chemins de marche pèlerine au Québec identifiés en 2017-2018

La marche pèlerine au Québec est en constante évolution. Au 31 décembre 2018, Michel O’Neill avait « repéré 24 chemins qui avaient été en opération durant l’année, trois en latence, et trois en développement, pour un total de 30 ». Dans son premier ouvrage paru en janvier 2017, il en recensait 18. Et dans le Guide des chemins de pèlerinage du monde paru fin octobre 2018, son auteur en décrit 21.

Les 10 chemins identifiés en 2017

LES 2 CHEMINS IDENTIFIÉS EN 2018

Hommage aux bénévoles du Chemin des Navigateurs par Hélène Grenier, une des actrices principales de la mouvance des chemins de marche pèlerine au Québec, et du groupe Marcher Autrement.

Les chemins québécois versus les chemins de Compostelle

  • Si l’on s’aventure de façon autonome dans la très grande majorité des cas sur les chemins de Saint-Jacques, on doit le plus souvent s’inscrire à quelque chose de pré-organisé au Québec (20 chemins sur 30).
  • Les dix parcours s’effectuant en autonomie au Québec fonctionnent tous sur le même principe : l’information sur le tracé et les services disponibles (hébergement, alimentation, etc.) est fournie soit dans un guide papier, soit sur internet. En janvier 2019, les informations pour le Chemin du Québec et la Voie des pèlerins de la Vallée n’étaient pas encore intégralement disponibles.
  • Certains des parcours sont balisés sur le terrain. Pour d’autres, il faut se contenter des guides.
  • Parmi les 20 chemins nécessitant une inscription, on note 5 modes de fonctionnement : 1 départ annuel unique avec trajet en continu (en général limité à une quinzaine de personnes) ; des départs quotidiens pendant une période déterminée (entre 15 et 25 jours en mai ou juin de chaque année, un nombre maximum de 4 ou 6 personnes) ; des chemins à moment de départ variable ; 1 fois par an, en convergence (différents lieux de départ, même lieu d’arrivée) ; 1 fois par an, en rayonnement (à partir d’un même lieu d’hébergement).
Michel O'Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 »
Michel O’Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 », paru aux aux Presses de l’Université Laval, à Québec (janvier 2017).

La dimension spirituelle des chemins de marche pèlerine du Québec en 2018

Comment qualifier un chemin de pèlerinage, ou de marche pèlerine ? Vaste débat. Michel O’Neill souligne « qu’une racine importante de la marche pèlerine québécoise demeure le pèlerinage catholique, qui implique comme toutes les formes de pèlerinage «une personne en déplacement vers un lieu sacré. Très souvent maintenant, le référent religieux catholique est absent même si ces chemins, comme toute randonnée de longue durée d’ailleurs, sont fréquemment une occasion d’introspection ou même de réflexion spirituelle.» 

Pour 12 chemins sur 30, la dimension religieuse catholique semble importante (centrale ou significative). Dans les 18 autres cas, elle ne l’est pas vraiment (marginale ou absente). L’auteur souligne que « plusieurs responsables ont insisté sur le fait que la marche de longue durée, de quelque type que ce soit, entraîne presqu’inévitablement une forme d’introspection et de réflexion sur soi. Plusieurs l’ont qualifiée de spirituelle. L’idée d’une spiritualité laïque universelle plutôt qu’encadrée par une religion particulière est revenue à plusieurs occasions.»

Chemin de Saint-Rémi, Québec
Point de départ du Chemin de Saint-Rémi, Québec

Vers une glampignisation de la marche pèlerine québécoise ?

Antón Pombo a publié sur le site espagnol Gronze une analyse des statistiques du bureau des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dans cet article Tendances du Camino de Santiago 2018, traduit par mes soins, l’auteur galicien souligne que « les formes de voyages sont en train de changer. Influencées par les intérêts du marché, elles répondent à de nouveaux critères : activité courte, consommation rapide, moins bénéfique pour l’utilisateur. » Le sociologue québécois se demande si « la transformation dans l’univers du camping dont on parle de plus en plus, le glamping, ne serait pas utile pour comprendre ce qui se passe dans celui de la marche pèlerine. » Et de s’interroger : « jusqu’où la marche pèlerine québécoise se glampignise-t-elle, en proposant de vivre des expériences avec de plus en plus de confort et de moins en moins d’effort ?»

Glamping : contraction de glamour et de camping, une sorte de prêt-à-camper de grand confort.

Marcher autrement au Québec
Capture d’écran du site Marcher autrement au Québec https://marcherautrement.com

Pour s’informer sur la marche pèlerine au Québec

Les grands marcheurs québécois

Les sources de cet article

1- Le livre de Michel O’Neill « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré. La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 »
2- L’état de la marche pèlerine au Québec en 2018 (62 pages en PDF)
3- La page Facebook de Michel O’Neill sur les chemins intitulée Le Serein Pèlerin

AVERTISSEMENT

Cet article est un et indivisible. Vous êtes invités à le partager dans son intégralité à condition d’en citer la source (site https://pelerinsdecompostelle.com). En aucun cas, vous n’êtes autorisés à en extirper des extraits et à les publier sans en citer la source.

Copyright Fabienne Bodan & https://pelerinsdecompostelle.com

Guide des chemins de pèlerinage du monde : la critique du sociologue québécois Michel O’Neill

Michel O’Neill est sociologue, professeur émérite de l’Université Laval où il a enseigné pendant 30 ans dans le domaine de la santé et chercheur à la Chaire Jeunes et Religions de l’université de la ville de Québec. Il a parcouru deux fois les chemins de Compostelle (en 2003 depuis le Puy-en-Velay et en 2013 depuis Paris). Il est l’auteur du livre « Entre St-Jacques-de-Compostelle et Ste-Anne-de-Beaupré, la marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 » , paru aux Presses de l’Université Laval. Nous avions présenté son ouvrage de référence sur ce site fin 2017. Il nous livre sa critique du Guide des chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, paru aux Éditions Ouest-France fin octobre 2018.

Michel O’Neill m’a fait l’honneur de publier une critique de mon Guide des chemins de pèlerinage du monde sur sa page Facebook intitulée Le Serein Pèlerin. Avec son accord, je reproduis ici son analyse sans la moindre intervention. J’y ai simplement ajouté des têtes de chapitre pour en faciliter la lecture. Un grand merci à Michel qui participera du 5 au 7 avril 2019 au Forum des chemins de pèlerinage à Paris (Forum 104). Il interviendra également avec son compatriote Éric Laliberté, cofondateur du site Bottes et Vélo, dans un atelier sur le thème des Pèlerins du monde que j’aurai l’honneur d’animer.

Introduction

À propos de l’ouvrage de Fabienne Bodan «Guide des chemins de pèlerinage du monde», Rennes, Éditions Ouest-France, 472 pages, 2018. En librairie au Québec : 59,99$ plus taxes. En commande directe auprès de l’auteure depuis le Québec : autour de 65$ (http://cheminsverslesacre.com/, copie dédicacée).

À la toute fin de 2018 paraissait cet ouvrage remarquable qui fera sans doute époque. Je l’analyse ici du double point de vue d’un marcheur et sociologue québécois qui s’intéresse à ce que j’ai appelé la marche pèlerine (https://www.pulaval.com/…/la-marche-pelerine-quebecoise-dep…). J’ai forgé cette expression pour désigner la longue randonnée en milieu habité mise à la mode par la recrudescence de popularité du pèlerinage vers St-Jacques-de-Compostelle vers la fin des années 1980, afin de faire ressortir que ce type de longue randonnée n’a plus nécessairement comme destination un sanctuaire sacré, religieux ou non, comme l’est encore le pèlerinage. Je parle d’abord de la facture du livre puis de son organisation pour, finalement, m‘attarder à son contenu.

Guide des Chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France
Fabienne Bodan, webmaster des sites https://pelerinsdecompostelle.com et http://cheminsverslesacre.com a publié fin 2018 un Guide des Chemins de pèlerinage du monde de 480 pages sur les 5 continents (et 43 pays).

Plutôt qu’un guide, un répertoire…

C’est sans contredit un très «beau livre» : papier glacé, couleur, photographies spectaculaires et des dizaines de cartes originales par Morgane Gransard, remarquables à la fois pour leur clarté et leur esthétisme. Le titre en est toutefois un peu trompeur : ni le poids de l’ouvrage, ni son degré de précision ne permettent de l’utiliser comme outil de marche sur le terrain, ce que l’expression «guide» pourrait porter à penser. Ce n’était vraisemblablement pas son intention et peut-être que le mot «répertoire» aurait été préférable car l’ouvrage fournit suffisamment d’information pour permettre au marcheur potentiel de repérer les ressources nécessaires à la planification détaillée de son périple. C’est de fait une sorte de catalogue qui, même s’il ne prétend pas à l’exhaustivité, élargit de manière extraordinaire l’horizon des parcours auxquels, tant le marcheur que toute personne intéressée par la marche pèlerine de n’importe où sur la planète, peut s’intéresser.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Europe)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Europe) : France, Italie, République Tchèque, Allemagne…

Un ouvrage en trois parties

Pour ce faire, l’ouvrage est divisé en trois parties : une première où l’on trouve d’entrée de jeu un mode d’emploi de l’ouvrage, un sommaire et une introduction. Dans la seconde, de loin la plus considérable, est offerte, continent par continent (Europe, Asie, Amérique, Océanie, Afrique), la description des presque 800 parcours répertoriés. Dans la troisième, à la fin, divers outils sont proposés permettant de naviguer facilement dans l’ouvrage ou de pousser plus loin la documentation des parcours qui ont suscité notre curiosité. On y trouve une liste des cartes, une bibliographie, une liste en 35 pages de tous les chemins couverts avec une phrase le résumant. Mais aussi des pictogrammes quant aux types de personnes qui peuvent le parcourir (marcheur, cycliste, cavalier ou marin) et la page où le retrouver. Des remerciements. Des indications sur comment des sites internet démarrés par l’auteure complètent l’ouvrage.

Se retrouver est un jeu d’enfant, à un bémol près…

Et, finalement, une table des matières en quatre pages où tous les chemins sont accessibles d’un rapide coup d’œil. Un code de couleurs sur la tranche du livre facilite encore plus sa consultation. L’ensemble des outils reprenant toujours le même ordre de présentation, s’y retrouver est donc un jeu d’enfant. À un bémol près : on annonce d’entrée de jeu (p.4) que les adresses internet de la plupart des chemins sont disponibles. Mais cela prend un certain temps avant de réaliser qu’elles se retrouvent dans la bibliographie. Si cette dernière n’avait inclus que les ouvrages papier ou les sites généraux, et si l’adresse internet de chaque parcours avait été mentionnée soit lorsqu’il est traité dans le corps du texte, soit dans la liste de 35 pages les résumant tous, cela en aurait facilité la consultation.

Fabienne Bodan à Fisterra
Fabienne Bodan, auteure du Guide des chemins de pèlerinage du monde, à Fisterra, le Finistère espagnol. La fin mythique du chemin. Avec notre mascotte de la Via de la Plata (point de départ : Séville) où les cigognes et leurs nids géants perchés sur le toit des églises nous ont accompagnés sur 1000 kilomètres. Mai 2015. © Fabienne Bodan

Une quête existentielle pour point de départ

Au contenu maintenant. L’introduction est écrite comme le reste de l’ouvrage dans le style précis, concis et attrayant de la journaliste d’expérience. Elle nous explique ce qui, dans sa vie personnelle et professionnelle, a suscité le désir de se lancer dans l’entreprise un peu folle de cet ouvrage immense. Comme pour beaucoup de pèlerin-es, une sorte de quête existentielle, souvent un peu diffuse, la propulse en 2012 sur la Via Podiensis des chemins de Compostelle. Elle y retournera à plusieurs reprises par la suite. Elle y consacre maintenant (en partie, NDLR) sa vie professionnelle, en élargissant son horizon à l’ensemble des chemins de pèlerinage de la planète. Le sociologue en moi aurait aimé un peu plus de détails sur sa définition de «sacré» et de «chemin de pèlerinage». De même que sur la manière dont elle s’y est pris pour repérer les presque 800 chemins retenus et pour décider d’inclure ou non dans son livre les parcours ainsi trouvés. Comme il n’y a aucune «… prétention à l’exhaustivité (p.9)» et comme le livre est déjà un véritable coffre aux trésors d’information, c’est toutefois un moindre mal.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, mode d'emploi
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan, mode d’emploi.

Une ouverture aux autres cultures, traditions religieuses ou approches du sacré

La description des chemins, présentée par continent, suit toujours la même logique : d’abord les chemins qui parcourent plusieurs pays suivis des chemins à l’intérieur des pays. Quelque 415 pages sont dévolues à la description de ces itinéraires, parfois détaillée, parfois plus synthétique, toujours concise et informative. Près de 60% sont consacrées à l’Europe, l’origine française et chrétienne de l’auteure ayant inévitablement joué. Cela laisse néanmoins plus de 40% d’itinéraires non-européens, témoignant de sa réelle ouverture aux autres cultures, traditions religieuses ou approches du sacré. En sus des descriptions et des cartes, on retrouve fréquemment des encarts «en pratique», qui donnent des détails plus précis pour qui veut davantage d’information afin de pérégriner sur tel ou tel itinéraire, de même qu’une nomenclature de certains «lieux sacrés» qui le jalonnent.

"Guide chemins de pèlerinage du monde" de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique.
« Guide chemins de pèlerinage du monde » de Fabienne Bodan aux Éditions Ouest-France, chapitre Amérique.

20 pages consacrées aux chemins québécois

Pour l’Amérique du Nord, près de 20 pages sont consacrées aux divers chemins québécois (deux pour les chemins ailleurs au Canada et 10 pour ceux aux États-Unis…). Comme c’est un sujet que je connais bien, il m’a permis de mesurer jusqu’où l’auteure comprenait ce qui se passe dans un endroit qui n’est pas sa France natale. À quelques petites erreurs près, le test est réussi haut la main. Il permet de croire que le même degré de précision et de fiabilité a été appliqué dans le reste de l’ouvrage, ce qui est fort rassurant. Aux personnes du Québec qui souhaitent élargir la palette des itinéraires où elles pourraient pratiquer la marche pèlerine à travers le monde, il offre ainsi de fabuleuses possibilités tout en permettant aux gens de l’extérieur de préparer leur séjour québécois en comprenant les divers types d’itinéraires qui s’y offrent à eux.

Site web Chemins vers le Sacré de Fabienne Bodan
Site web Chemins vers le Sacré de Fabienne Bodan. Il accompagne le Guide des chemins de pèlerinage du monde de la même auteure.

Un regret : l’absence d’une version électronique

En conclusion, un des inconvénients de tout répertoire papier demeure qu’aussitôt imprimé il n’est plus à jour, la situation évoluant sans cesse surtout quand on fait le choix de prendre la planète comme territoire à couvrir. On peut donc déplorer que l’éditeur n’ait pas choisi de faire aussi une version électronique de l’ouvrage, plus facile à mettre à jour et à acheter quand on vit hors de la France. Attendu son statut de langue internationale qui permettrait d’élargir très significativement le public lecteur de ce livre dont je ne connais aucun équivalent ailleurs, une version dans la langue de Shakespeare connaîtrait sans doute un vif succès. Finalement, comme l’auteure a mis sur pied, en complément au livre, un site internet et une page d’échanges multilingues sur Facebook pour lesquels elle a de grandes ambitions, cela lui permettra au besoin de faire des corrections ou la mise à jour de certaines informations en plus d’offrir un espace international d’échanges sur la marche pèlerine.

Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (Sommaire)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan : sommaire de l’ouvrage.

On ne peut donc que saluer bien bas la parution de l’ouvrage et de ses compléments internet en s’émerveillant de la quantité titanesque de travail accompli par l’auteure dans un laps de temps somme toute fort limité. À lire à tout prix donc, où que vous soyez sur la planète, si la marche pèlerine vous intéresse.

Michel O'Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 »
Michel O’Neill, auteur de « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 », paru aux aux Presses de l’Université Laval, à Québec (janvier 2017).

Michel O’Neill
Le Ser(e)in pèlerin
Chercheur autonome membre de la Chaire Jeunes et religions, Université Laval
Québec

Quelques réponses de l’auteure…

Je profite de l’outil internet pour répondre en direct à certains points soulevés très justement par Michel.

  1. L’emploi du terme « Guide ». Il est relatif aux informations résolument pratiques qu’il contient. Mais en aucun cas, je n’imaginais que mes lecteurs puissent l’emporter avec eux sur les chemins ou en voyage. C’est un ouvrage que l’on consulte chez soi, bien confortablement installé. Il a pour vocation de susciter de nouvelles envies de voyages et de cheminements vers le Sacré.
  2. Les adresses internet de la plupart des chemins. J’admets tout à fait la critique de Michel à ce sujet. Si nous avons décidé avec l’éditeur de concentrer toutes ces URL à la fin de l’ouvrage dans la bibliographie, c’est pour une raison simple. Si nous devions effectuer une mise à jour de cet ouvrage et en publier une deuxième édition, il serait beaucoup plus facile d’actualiser toutes ces données, somme toutes volatiles, concentrées dans ces quelques pages. Dans le cas contraire, il faudrait corriger chaque page, ce qui engendrerait un surcroît de travail pour les maquettistes. C’est aussi pour cette raison que nous avons décidé de ne pas citer les coordonnées des créateurs de chemins (téléphones, e-mails). Un bon compromis pouvait être d’intégrer les URLs des sites web dans les 35 pages listant les chemins de manière synthétique.
  3. Près de 60% sont consacrées à l’Europe, l’origine française et chrétienne de l’auteure ayant inévitablement joué. Non, c’est tout simplement parce que sur certains continents il y a beaucoup moins de chemins de pèlerinage, du moins ne les ai-je pas trouvés. En outre, l’accès à l’information n’est pas toujours aisé, et le temps et la place dont je disposais (au départ 384 pages) ne m’ont pas permis de pousser plus loin mes investigations, du moins pour cet ouvrage. Et parfois, il n’existe pas de traditions de pérégrination au long cours vers les sanctuaires. Je n’ai retenu, sauf exceptions, que les itinéraires dont la distance excède les 100 kilomètres.
  4. Version électronique de l’ouvrage. Elle relève du seul choix de l’éditeur. En effet, j’ai constaté la difficulté pour les résidents non-européens de se procurer l’ouvrage. J’essaye d’expédier des exemplaires dédicacés à ceux qui m’en font la demande, mais nous nous heurtons aux frais de virement internationaux rédhibitoires eu égard au prix du livre.
  5. Mise à jour de l’ouvrage. Selon moi, on ne peut plus à l’heure actuelle écrire un livre ou fabriquer un quelconque produit sans l’accompagner d’un site web et d’une présence sur les réseaux sociaux. Tout cela représente un énorme travail supplémentaire, surtout quand l’auteur-e se charge de l’ensemble. Ce qui est mon cas. Je réfléchis à l’usage du site qui accompagne le guide, Chemins vers le Sacré, pour les mises à jour du guide. Toutes les suggestions, tant sur le fond que sur la forme, sont les bienvenues.
  6. Espace international d’échanges sur la marche pèlerine. Tout reste à construire. Mais l’idée d’une plateforme internationale commune me semble évidente. Il faudra cependant trouver soit des bénévoles soit des financements pour mener ce projet à bien.
  7. Versions de l’ouvrage en d’autres langues. À commencer par l’anglais. C’est mon voeu le plus cher. Le positionnement de l’ouvrage, et l’engouement des anglophones du monde entier pour les chemins de pèlerinage justifierait en effet la traduction de cet ouvrage en anglais, mais aussi en d’autres langues. Là aussi, cela relève de la volonté et de la décision de l’éditeur. Tout dépendra certainement du succès du guide dans sa version française.
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Afrique)
Guide chemins de pèlerinage du monde de Fabienne Bodan (extrait page Afrique) : Éthiopie, Algérie, Tunisie.

La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990

Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – Michel O’Neill. Vidéo publiée par les PressesUL le 14.02.2017

De Compostelle aux chemins québécois

Michel O’Neill, professeur en sociologie (retraité) de l’université de Laval, a parcouru deux fois les chemins de Compostelle (en 2003 depuis le Puy-en-Velay et en 2013 depuis Paris). Il a 52 ans en 2003. Il souhaite « se donner un temps d’arrêt et de temps juste à lui…prendre le temps de laisser place à la vie, en marchant au gré de la température et des rencontres pour casser le rythme un peu fou de la vie universitaire ». Se sentant « privilégié dans l’existence », il voulait également « prendre le temps de remercier la vie ».

Après son deuxième retour, il cherche à prolonger les bienfaits de ses expériences européennes en repérant « des chemins québécois » à la Compostelle. Fin 2016, il en dénombre 18. Il publie ses travaux en janvier 2017 aux Presses de l’Université Laval, à Québec sous le titre : « Entre Saint-Jacques-de-Compostelle et Sainte-Anne-de-Beaupré – La marche pèlerine québécoise depuis les années 1990 ». Continuer la lecture