♦ L’histoire d’un homme : Bernard Olivier
Lorsqu’il prend sa retraite à 60 ans, il avoue n’avoir rien préparé et ne pas s’être remis de la perte de sa femme. Ses enfants ont quitté la maison. Il tombe dans une grave dépression, tente de se suicider. Sans succès. Il décide alors de fuir sur un chemin qu’il envisage depuis très longtemps : le chemin de Compostelle. En partant de chez lui. De Paris. 2300 kilomètres au total. Il revoit le film de sa vie. Cette marche l’amène à comprendre qu’il a une dette vis-à-vis de la société. Il entend parler de deux jeunes délinquants belges à qui le juge avait proposé soit 4 mois de prison, soit 4 mois de marche : « ça a été pour moi un éclair de compréhension »…
♦ Marcher et aider les jeunes en difficulté
Arrivé à Compostelle, il décide de continuer la marche, car « c’est formidable », et de consacrer une partie de sa retraite à aider les jeunes en difficulté. Il se lance dans une marche qu’il qualifie de complètement folle, la route de la soie depuis Istanbul jusqu’en Chine. Il crée l’association Seuil, pour s’occuper des jeunes confiés par les juges.
A 77 ans, Bernard Ollivier revient d’une marche de 3000 kilomètres de Lyon à Compostelle, avec Bénédicte, sa compagne…
♦ Naissance de l’Association Seuil
« Quand les jeunes ont fait une marche de 2000 kilomètres, ils reviennent avec une très grande estime de soi. Ils sont violents par désespoir. Or la marche vous grandit, vous amène à la réflexion, à une distanciation. J’ai découvert que la marche avait un effet thérapeutique sur un « vieux » de 60 ans, et donc devrait en avoir aussi sur des jeunes ». Bernard Ollivier se rend donc en Belgique voir comment fonctionne le projet alternatif belge pour les jeunes délinquants. Et l’adapte à la France. Aujourd’hui, il estime à 70 à 80% de réussite du projet de longue marche chez les jeunes. A l’inverse, 85% des jeunes qui font de la prison récidivent après leur majorité. Un jeune sur 5 seulement accepte la marche. Il doit confirmer son engagement par écrit, et sait qu’il n’aura ni téléphone, ni musique. Il fait un stage de préparation d’une semaine.
♦ 3 mois de marche
L’association l’équipe entièrement, et à la fin de la semaine, organise une fête de départ, pendant laquelle le jeune signe devant tout le monde qu’il ira jusqu’au bout. Il marche pendant 3 mois à raison de 25 kilomètres par jour, été comme hiver, avec une pause tous les 10 jours : « nous avons obtenu que l’acteur de la guérison c’est le jeune lui-même ». L’association Seuil a l’autorisation de faire marcher 24 jeunes par an : 12 délinquants, 12 non-délinquants.
Cette vidéo retrace l’itinéraire éducatif d’un jeune suivi par un service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou de l’Aide Sociale à l’Enfance est parfois et même souvent, long, sinueux, étonnant. Des services éducatifs successifs, des placements multiples, collectifs ou autres, et pour quelques uns, une incarcération … Ils deviennent « incasables », multirécidivistes, multiréitérants. L’éducateur, le travailleur social multiplient des propositions qui peuvent s’avérer inopérantes.
A ce moment là du suivi éducatif, la prise en charge individuelle du jeune en difficulté proposée par Seuil peut être la réponse la plus adaptée. Marcher … pour s’en sortir, une marche individuelle de 1800 kilomètres accompagnée par un adulte.
Pour en savoir plus sur l’association SEUIL consultez son site internet :
http://www.assoseuil.org
♦ Démarche, le documentaire de Stéphanie Paillet
Réalisatrice : Stéphanie Paillet
Publié sur Vimeo en 2014
Lien vers la vidéo : https://vimeo.com/98020047
Scénario : Une adolescente en rupture.
Derrière elle: des difficultés avec la famille.
Avec l’école.
Avec la vie…
Aujourd’hui, Eléonore vient de passer un marché.
Un marché avec elle-même.
Un marché avec l’Association Seuil.
C’est parti pour 3 mois sur le chemin de Compostelle, de Roncevaux à Porto, 1500 kilomètres à parcourir à pied, à raison de 20 km par jour, sans musique ni téléphone portable ! Eléonore sait que tout arrêt la renvoie directement à la case départ. A ses problèmes. A ses impossibilités. Au fil des kilomètres, elle apprend à s’organiser, se prendre en main, se projeter dans l’avenir, se créer de nouveaux repères.
Avec l’apprentissage de la liberté, le voyage devient une véritable thérapie sociale et psychologique…
Démarche from Stéphanie Paillet on Vimeo.
♦ Démarche est aussi disponible en anglais
A teenager breaking away.
Behind her: difficulties with the family.
With school.
With life.
Today, Eléonore has just made a deal.
A deal with herself.
A deal with the association Seuil.
She has left for 3 months on the Way of St. James from Roncevaux to Porto, 1500 kilometres on foot, averaging 20 km a day, without music or mobile telephone! Eléonore knows that if she stops she’ll go straight back to square one. To her problems. To her impossibilities. As the kilometres pass, she learns to organise herself, to take herself in hand, to see her future, to create for herself new points of reference.
While learning to be free, the trip becomes a real journey of social and psychological therapy…
Démarche (Along the Way) from Stéphanie Paillet on Vimeo.
Copyright Fabienne Bodan & https://pelerinsdecompostelle.com
Bonjour,
Et pour un jeune de 21 ans délinquant drogué puis sdf depuis plusieurs années et jamais soigné ni suivi, rejeté par ses parents et qui fait peur à ses grands parents, que faire ?
Merci
Bonjour. Le mieux est de prendre contact directement avec l’association Seuil. Cordialement, Fabienne