37 pèlerins ont été secourus cet hiver (novembre à mars) lors de la première étape entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux. Lors de cette étape, on passe d’une altitude de 165 mètres à 1430 mètres (en haut du col de Lepoeder).
Des pèlerins secourus chaque hiver entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux
- En 2017, les pompiers ont procédé à 8 interventions de plus qu’en 2016
- En 2016, 29 pèlerins avaient été secourus pendant l’hiver (chiffre le moins élevé des 5 dernières années
- Les pompiers ont porté secours à 48 personnes en 2015, 42 en 2014, 30 en 2013. Mais il faut souligner que depuis 2015, les autorités de Navarre ont décidé la fermeture du col de Lepoeder entre le 1er novembre et le 31 mars. Les pèlerins doivent donc emprunter la voie basse, passant par Valcarlos.
- Le 7 novembre, un espagnol a cependant trouvé la mort en tombant dans une crevasse dans la zone de Luzaide-Valcarlos.
- Le 18 mai, les pompiers ont récupéré 3 marcheurs en hypothermie. Une première pèlerine fut retrouvée inconsciente. Une seconde avec le pied cassé. Un troisième s’était abrité dans le refuge d’Izandorre. Il faut souligner que la météo avait brusquement changé, passant d’une température de 20° les jours précédents à des chutes de neige et températures négatives.
Des bénévoles au service des pèlerins
Le bureau des pèlerins est ouvert toute l’année au 38 rue de la Citadelle à Saint-Jean-Pied-de-Port. Les bénévoles sont là pour renseigner les candidats au départ sur le camino francés et tout particulièrement la première étape. Un bulletin météo en haut du col de Lepoeder est réactualisé en permanence, et consultable au bureau. La majorité des interventions ont eu lieu entre mars et fin mai : c’est la période pendant laquelle une météo inattendue surprend le plus les marcheurs (neige, froid…). Ils ne sont plus équipés pour les températures hivernales.
Le bureau des pèlerins de Saint-Jean-Pied-de-Port est ouvert du 1er janvier au 31 décembre, de 7h30 à au moins 22 heures (selon l’heure d’arrivée du dernier train). Des bénévoles, tous pèlerins, consacrent une semaine de leur temps pour être à l’écoute des demandes des pèlerins. Ils les renseignent sur la première étape et sur le camino francés. Délivrent et tamponnent leur credencial. Les aident à trouver un logement. Ici, notre amie espagnole Maria dispense collectivement les informations de base en anglais. Vidéo : Fabienne Bodan
Des conditions d’intervention difficiles
Mais les opérations de secours sont aussi à haut risque, tout particulièrement en hiver.
- Jusqu’à cet hiver, les pompiers partaient en raquettes ou à skis, transportant sur leurs épaules le matériel nécessaire (civière, oxygène, couvertures, cordes, piolets, nourriture, eau…). Il fallait ensuite ramener le blessé sur une civière dans les mêmes conditions. Une intervention pouvait donc nécessiter 7 heures d’efforts intenses.
- Cet hiver, la caserne de Navarra/Nafarroako Suhiltzaileak a fait l’acquisition d’un véhicule léger avec chenilles, capable de se déplacer sur la neige. L’engin permet de gagner du temps lors des interventions.
- En outre, les pompiers de Navarra-Nafarroako Suhiltzaileak travaillent à un protocole d’intervention conjointement avec les pompiers volontaires de Luzaide/Valcarlos et de Saint Jean Pied de Port /Donibane Garazi.
Source : 37 peregrinos rescatados este invierno en el camino de Santiago a su paso por Navarra
http://columnacero.com/espana/3509/37-peregrinos-rescatados-este-invierno-en-el-camino-de-santiago-a-su-paso-por-na/
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